Crêt de Py Froid depuis Yzeron par le barrage
de Thurins et Châteauvieux

Situation

Belle vue du haut de la falaise
  • Altitude départ : 710
  • Altitude sommet : 849
  • Dénivelé : 620
  • Distance : 13 km
  • Temps de montée : 2h45
  • Temps de descente : 2h15
  • Orientation : Toutes
  • Balisage : Plusieurs passages hors balisage. Sinon, marques jaunes (m.j.), voir topo.
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : Nombreux accès possibles. Par ex. depuis l'A 47, sortie 11, passer par Mornant > Rontalon > Thurins > Yzeron. Se garer sur la petite place centrale du village. En période touristique, préférer le vaste parking du lac de Ronzey à l'O ; revenir ensuite au village par le S (chemin balisé), et après le cimetière, prendre à droite puis à gauche (E) en suivant le balisage, jusqu'au carrefour suivant, où on descend à droite le "Chemin de la Cornelière" (panneau).


Proposé le Geoffroy Rémi

Itinéraire

Loin de l’image de charmantes collines, verdoyantes et bucoliques, qu’on se fait parfois des Monts du Lyonnais, cet itinéraire est peut-être le plus "sauvage" et donc excitant de ce massif...

MONTÉE : De la place du marché d’Yzeron, se diriger vers la poste et la mairie (SE) et prendre en face (panneau "Le Planil") la montée de la Chazière (suivre les m.j.). Passer une tour carrée, et au Planil (panneau) prendre à droite puis aussitôt à gauche, en descente, le Chemin de la Cornelière (S). Au croisement  suivant (croix), suivre à droite le Chemin de Phily. Peu après (autre croix), quitter le balisage pour descendre le petit chemin à gauche des maisons du Phily (O >S). On suit à mi-pente le vallon rive droite. Plus bas, poursuivre à gauche en ignorant un départ à droite. À une fourche vers 580m prendre la voie de gauche et poursuivre la descente (NE) jusqu’au fond du vallon du Haut Garon. Là franchir un ruisselet à gué (un affluent du Garon qui va alimenter le barrage) et continuer sur la sente qui longe en rive gauche ce vallon étroit et encaissé jusqu’au barrage de Thurins.

Là, continuer en longeant la rive gauche de ce paisible plan d’eau "du bout du monde" jusqu’à la digue – qui ne se traverse pas ! Revenir ensuite un peu en arrière pour faire le tour complet de ce lac sur un petit sentier, d’abord rive gauche au ras de l’eau, puis rive droite en montée puis redescente jusqu’à la digue. Là, descendre au pied de celle-ci (marches) puis remonter en face (idem). Poursuivre ensuite à gauche sur le chemin par lequel on est arrivé, jusqu’à ce qu’il croise un bon sentier  montant à droite (alt. 511, NNE, balisage m.j.) et qu’il faut emprunter.

 Après deux larges virages, à 642m (panneau la Cornelière, virage à gauche du chemin) aller à gauche puis, aux premières maisons, prendre le sentier qui monte en épingle à droite (X jaune), NE puis N. À la bifurcation au-dessus, suivre le chemin à droite (E), et faire de même à la route qui suit. Au débouché sur la D25, la suivre à gauche sur quelques mètres puis (alt. 702) s’engager à droite en épingle sur le chemin montant (bal. VTT 13+4). Rester sur ce chemin : d’abord plus ou moins horizontal (SE - ignorer un départ à gauche), il remonte en s’orientant à l’E. Puis il redescend légèrement tout en obliquant vers la gauche. Lorsqu’il recommence à monter, repérer vers 700m une franche entaille dans le talus à gauche : c’est le départ d’une sente tracée par les grimpeurs.

Emprunter alors cette trace qui va monter parfois droit dans la pente (passages raides) vers les différents gros blocs rocheux épars dans ce sous-bois. Suivre cette trace qui obliquera à gauche et rejoindra plus haut une assez large muraille rocheuse : suivre la trace qui va contourner cette falaise par la gauche et déboucher sur une petite clairière horizontale et verdoyante. Située à 772m, c’est le but de la plupart des randonneurs venus voir les "Rochers de Py Froid" (panneau au croisement de chemins au fond de la clairière à droite). En effet, le haut de cette falaise constitue un excellent promontoire d’où l’on bénéficie d’une belle vue notamment sur le Pilat et une partie des Monts du Lyonnais.

Mais là on n’est pas du tout au sommet du Crêt du Py Froid (sommet qui n’est même plus marqué ni chiffré sur la carte IGN !). Pour s’y rendre, il va falloir à nouveau suivre des traces de grimpeurs (absentes de la carte) : aller pour cela au fond de la clairière à gauche et repérer un chemin balisé (m.j.) qui file à l’horizontale vers l’O, et à sa droite un sentier non balisé en légère montée (NO, X jaune) : c’est ce dernier qu’il faut suivre. À la fourche suivante, prendre à droite (passages raides). On va passer sous une série de gros blocs rocheux, qu’on va laisser derrière soi, puis la trace remonte à droite. Atteindre ainsi, à gauche de ces blocs, le point haut de la crête : le Crêt de Py Froid culmine à 849m (rocher moussu, borne, pas de cairn). La vue y est assez bien dégagée vers l’E et la vallée du Rhône en direction des Alpes, mais bouchée par les arbres côté W.

DESCENTE : Redescendre soit par l’itinéraire de montée, en tirant franchement à gauche sous la rangée de blocs, soit en prenant une trace qui descend en pleine pente (raide !) et va forcément rejoindre plus bas le chemin balisé, qu’il suffit alors de suivre à gauche (E) jusqu’à la clairière 772.

De là, suivre le bon chemin balisé vers le NE (panneau dir. Châteauvieux, m.j.). Arrivé au village de Châteauvieux, descendre à gauche, traverser la D666 (belle petite croix de pierre) et poursuivre en face jusqu’à la magnifique chapelle romane du XIe siècle, une petite église en fait, bien visible de loin, et dont l’accès est agrémenté par trois fabuleux tilleuls "de Sully", plantés il y a plus de 400 ans (respect !) et remarquablement entretenus sur leurs vieux jours.

Sue cette place, prendre ensuite à gauche (NO) la direction "Le Giraud" (panneau, m.j.). Ce chemin va plonger jusqu’au fond de la belle vallée de l’Yzeron (D- de160m), moyennant le franchissement à gué d’un ruisselet-affluent (alt. 588), puis la traversée du hameau du Giraud (quelques vénérables maisons en pierre), où il faut suivre la direction "Les Roches" (panneau, petite route vers l’O, Crêt de la Madone bien visible en face). Au croisement 515, remonter à gauche le "Chemin de Bourchourie" (le village perché d’Yzeron est en vue !). Après 300m env., juste avant une maison ocre, s’engager à droite sur le petit chemin qui poursuit la descente vers le fond de la vallée (m.j. toujours). Tout en bas, franchir la passerelle sur l’Yzeron et remonter en face, rive gauche donc (N). Au panneau "Les Roches, 550m", virer en épingle à gauche, dir. "Yzeron/La Cascade". Passer ladite cascade (on la voit mieux en se hissant sur un petit bloc rocheux en amont…) et continuer de remonter cet agréable sentier forestier. Entrer enfin dans le village d’Yzeron par le chemin herbeux à gauche de la route (m.j.), et rejoindre le parking tout proche (ou celui, un peu plus éloigné, du lac de Ronzey…).


Précautions

Bonnes chaussures de marche. Carte+boussole ou GPS recommandés. Ne pas emmener d'enfants inexpérimentés.



Difficultés

Accès parfois très raides aux rochers de Py Froid, puis aux blocs sommitaux (traces en pleine pente faites par les grimpeurs) ; avoir le sens de l\'orientation (nombreuses traces, non répertoriées sur les cartes).

Commentaires itinéraire

Sortie : Festival de blocs

Pour ma première rando à la journée depuis le 31 décembre dans le Forez, j’aimerais bien sortir du Pilat mais sans aller trop loin. Alors, les Monts du Lyonnais ? Bof… mais en cherchant bien, peut-être ? Après moult recherches je finis par jeter mon dévolu sur le Crêt de Py Froid, un crêt apparemment bien fréquenté que je vais découvrir et que j’ai agrémenté pour l’occasion d’un accès un peu particulier…

Je démarre de la place du marché d’Yzeron à 11h. Météo France avait prévu, enfin, une grande journée de plein soleil. Elle sera toute grise de bout en bout… La météo, on l’applaudit bien fort !
Comme je ne résiste jamais à un petit plan d’eau et que je connais déjà celui de Ronzey, je me suis trouvé pour aujourd’hui le petit barrage de Thurins au sud d’Yzeron, qui se gagne au prix d’une assez brève mais très dépaysante plongée au fond d’un étroit et sauvage vallon, celui du haut Garon. Et en effet, c’est un petit joyau délicat, posé là dans un grand silence, loin, très loin de toute agitation humaine. Et pourtant, j’y découvre un humain, de dos, pique-niquant paisiblement sur un banc au bord de l’eau ! On cause un peu, il suit une boucle, un peu comme moi mais dans l’autre sens, qu’il a trouvée sur Visorando… et donc j’en profite pour l’informer sur Bivouak !
Sinon, aujourd’hui hélas ni salamandres ni ragondins dans les parages, mais quand même deux petits canards qui font des ronds dans l’eau derrière la digue… Après un tour du lac, je remonte vers les hauteurs de la vraie vie.

Ayant constaté dans mes recherches préalables que mon crêt du jour intéressait aussi les grimpeurs, j’ai décidé d’aller voir ça de plus près. Je n’ai pas eu beaucoup de mal à trouver leurs traces d’accès au sud du crêt. Et à partir de là, je me suis régalé de découvrir, dans ce bois du Colombier avec son lacis de traces souvent bien raides, tous ces gros blocs épars ici ou là, aux formes aussi variées qu’inattendues, et qui se regroupent tout en haut en une véritable falaise. J’envie tous ces grimpeurs qui ont dû s’y essayer des heures durant !
Parvenu à la clairière, j’y trouve enfin du monde : tous les randonneurs qui sont "montés au Py Froid" vont aller admirer le vaste panorama qu’on a depuis les rochers au bout de la clairière, avant de redescendre sur Yzeron ou Châteauvieux.
Mais visiblement personne ne songe à monter au sommet du Crêt, qui n’est d’ailleurs indiqué nulle part. Raison de plus pour y aller voir ! J’avise un sentier marqué d’un X jaune : ça doit être par là… Un père de famille me le confirme - peut-être y est-il allé dans ses jeunes années ? Pour moi, ce sera un second petit régal : à nouveau plein de traces bien raides en tous sens, à nouveau des blocs disséminés un peu partout, jusqu’en dessous de la crête. Le sommet, lui, ne s’offre pas immédiatement : je sais qu’il se trouve plutôt vers la gauche. Je finis par suivre une trace au milieu d’une forêt de genêts, quand j’entends soudain des voix à ma gauche. Je m’y dirige donc à tâtons, puis j’entends la voix masculine : "On va demander au monsieur qui arrive, il pourra sûrement nous renseigner !". Euh... Je m’approche, c’est un jeune couple, avec sacs à dos et crash pads. Ils cherchent "les blocs", et moi je cherche "le sommet". Ça tombe bien : le sommet, c’est là où ils sont, et les blocs, ben c’est là d’où je viens, à deux pas, mais curieusement on ne les voit pas d’ici, ils sont juste en contrebas de la crête !
Après cet échange de bons procédés, on se sépare. Je vais rester un bon moment, tout content sur mon petit point haut (enfin, à 849m…) à fouiller l’horizon dégagé vers l’Est, faire quelques photos, avant de redescendre dans le bois et les blocs.
En repassant en contrebas de la crête, je distingue mes deux jeunes en levant la tête, ils sont à leur affaire là-haut au milieu des blocs ! Mais ayant vu tout à l’heure une trace qui descendait en pleine pente du sommet, je décide (ah la curiosité !) d’y remonter pour voir où elle mène : encore plus raide, elle plonge directement sur le chemin balisé. Ma curiosité satisfaite, je suis ce chemin à gauche pour aller rejoindre la clairière. Au passage, je dépanne cette fois deux dames égarées : "On s’est déjà perdues deux fois !". Je les renseigne aisément, elles doivent me prendre pour un vieux connaisseur du coin !

La descente m’offrira d’autres petits plaisirs, mais d’une tout autre nature. Historiques voire métaphysiques d’abord, à Châteauvieux, où la plongée dans le passé est vertigineuse avec les trois vénérables tilleuls de Sully qui luttent vaillamment contre la mort tout en veillant sur la merveilleuse chapelle romane (en voie de restauration). Géographiques ensuite, avec une nouvelle, longue et très esthétique plongée au fond d’une vallée, celle de l’Yzeron cette fois-ci, suivie d’une non moins agréable remontée sur le versant opposé jusqu’au village éponyme. Au passage, la cascade, très peu fournie, n'est pas terrible, même en grimpant sur un petit rocher pour en voir un peu plus en amont.
Ce sera mon unique petite déception du jour. Une belle idée que j’ai eue là de retourner dans les Monts du Lyonnais ! Le résultat des courses, c’est qu’il ne faut jamais sous-estimer un massif, car il peut, au hasard des pérégrinations, révéler un jour ou l’autre quelques trésors cachés…


Lac de Thurins depuis la digue
Le même du fond vers la digue
La falaise sous la clairière
Belle vue du haut de la falaise
Vers la fond de la clairière et le sommet du Crêt
Blocs sous l'arête sommitale du Crêt
Au sommet (avec sa borne)
Au sommet (2)
Les 3 tilleuls de Sully et la chapelle
de plus près
Intérieur de la chapelle
Descente dans la vallée de l'Yzeron
Vieil arbre éclaté... avec un tronc tout neuf !
Le même de profil
L'Yzeron depuis la passerelle
Dans la remontée vers Yzeron
Cascade
Dans les blocs sous la falaise
  • Date : 16-03-2022
  • Dénivelé : 640 m
  • Distance : 13 km

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