topo : Ungersberg en boucle depuis Albéville

Au départ d'Albéville

Données de l'itinéraire

  • Altitude départ : 400
  • Altitude sommet : 901
  • Dénivelé : 520
  • Temps de montée : 2h
  • Temps de descente : 1h30
  • Orientation : Ouest
  • Balisage : Balisage du Club Vosgien (voir itinéraire).
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : De Sélestat, prendre la N59 vers Châtenois, Villé... A Val de Villé, prendre la D424 jusqu'à Villé. A Villé, tourner à droite vers Albé (D439). Au centre d'Albé, tourner à droite (D539) jusqu'au village de vacances d'Albéville, où on se gare facilement.
Proposé le Geoffroy Rémi

Itinéraire

Sommité importante entre Val de Villé et vallée d’Andlau, au sud-est du Champ du Feu et au sud du Hohwald, l’Ungersberg est depuis toujours une montagne très fréquentée, par les randonneurs certes, mais aussi par les sangliers… et donc aussi hélas par les chasseurs ! Pour une fois, pas de château au sommet, mais une jolie petite tour en grès ("Tour Héring", 1894), d’où la vue porte très loin, notamment vers l’est sur la plaine d’Alsace jusqu’à la Forêt Noire.

Du parking, continuer (NE) jusqu’aux dernières maisons d’Albéville, puis prendre à gauche (W) une piste en sous-bois marquée "Ungersberg" (croix rouge). Elle vire au NE, traverse une route, et poursuit N puis NE. Au point 621 elle rejoint un chemin (en jaune sur IGN). D’ici, parmi les multiples possibilités de rejoindre le GR5 qui traverse l’Ungersberg du N au S (rectangle rouge), la plus simple est sans doute d’emprunter ce chemin (croix jaune) vers la gauche (N) jusqu’au Col de l’Ungersberg (676m). A ce col, quitter ce chemin (qui poursuit vers le col de Bellevue) pour prendre à droite (E) le court raccord qui permet de rejoindre le GR5. Prendre alors le GR5 (rectangle rouge) à droite (SE) ; il ne reste plus qu’à le suivre jusqu’au sommet, qu’il rejoint après avoir franchi la route forestière de l'Ungersberg et effectué une série de lacets plus ou moins raides. Là, monter bien sûr à la Tour Héring pour jouir pleinement du panorama.

Commencer ensuite la descente en continuant sur le GR5 vers le S. Ignorer les premières pistes à droite, notamment celle balisée d’un rectangle rouge-blanc-rouge ou d’un cercle jaune. Prendre la suivante à droite, non balisée, vers 720m. Elle file en pente douce vers l’W. A une intersection, prendre celle de gauche, en très légère descente, puis poursuivre plein W. On rejoint ainsi un endroit équipé de bancs (574m) et un large chemin qu’on emprunte à gauche (croix jaune / rectangle rouge-blanc-rouge). A l’intersection suivante, tourner à droite, direction Maison forestière de l’Ungersberg (cercle vert). Après cette maison, continuer jusqu’à l’intersection suivante, où on prend à gauche vers Albéville, point de départ de la rando.

Difficultés

Aucune.

Commentaires itinéraire

Sortie : L'Ungersberg, enfin !


Lorsque j’ai quitté Albé, mon village natal blotti au fond des "montagnes" alentour, j’avais 14 ans… et je n’avais gravi aucune de ces "montagnes" - en fait que des collines sauf l’Ungersberg, de loin la plus haute. Est-ce cela qui m’a soudain poussé des décennies plus tard à gravir avec passion tant et tant de sommets, toujours plus, toujours plus hauts, parfois jusqu’à la limite de mes possibilités techniques et physiques ? Je ne le saurai jamais avec certitude, mais ce qui est sûr, c’est que si j’ai gravi à ce jour cinq "4000" (dont le Mont-Blanc) et quelque soixante-dix "3000" dans les Alpes du Sud et du Nord (sans compter les moins hautes, innombrables…), je n’avais toujours pas vaincu l’Ungersberg !

Eh bien maintenant, c’est fait !

Et bien fait, grâce à Jean-Louis auquel je dois l’initiative et la parfaite réalisation de cette ascension mémorable en compagnie de nos petites familles respectives (alsacienne et "française-de-l’intérieur" mêlées…). Et dire que cet exploit historique a failli échouer lamentablement à cause d’une horde de chasseurs ! En effet, moins de trente minutes après avoir démarré à 11h d’Albéville, nous entendons des détonations, puis peu après nous croisons sur la large piste balisée un groupe de randonneurs dépités en train de redescendre : "Inutile de continuer, on vient de se faire refouler par des chasseurs qui nous ont dit de faire demi-tour". Eux aussi voulaient monter à l’Ungersberg, ils renoncent et redescendent au parking. Nous sommes choqués, on se consulte, Jean-Louis préfère faire demi-tour, je le comprends mais je n’arrive pas à m’y résoudre. Je finis par tenter d’affronter les chasseurs et pars à leur rencontre. Je ne trouverai que leurs trois 4x4, vers le carrefour de pistes à 550m. Dans le bois au-dessus, je devine un guetteur posté. Je suis furieux. De quel droit des chasseurs peuvent-ils interdire la montagne à des marcheurs, venus parfois de très loin pour faire cette randonnée ? Et pourquoi pas l’inverse après tout ? Je me souviens du jeune randonneur tué par un chasseur en Isère le 10 octobre dernier, et à propos duquel un chasseur avait dit peu après à ma femme qui se promenait près de notre maison des Monts du Forez : "Il l’a bien cherché ! Il avait qu’à rester chez lui et jouer à la belote"… Tout se passe comme si les chasseurs avaient tous les droits, et les marcheurs aucun. Je prends quand même les numéros d’immatriculation des trois voitures, je me dis que je vais porter plainte auprès du défenseur des droits (peine perdue évidemment)… Tout le monde est indigné. Finalement Jean-Louis et moi, après consultation de la carte, décidons de tenter un autre itinéraire moyennant un long détour qui nous oblige à redescendre vers le sud jusqu’au carrefour après la Maison Forestière puis à remonter au nord par le chemin plus à l’est, rejoignant ainsi le point 658 où nous casserons la croûte vers 13h sur une aire de pique-nique. On se calme…

Notre itinéraire de secours improvisé mène finalement sans encombre jeunes, adultes et séniors (3 générations…) de notre petit groupe - sans oublier nos trois chiens ! - jusqu'au GR5, et de là à la tour sommitale… Ensuite la descente sera cool, la température incroyablement douce et la luminosité des sous-bois (toutes les feuilles sont au sol) aidant. Il faut juste prendre garde à ne pas se tordre la cheville, les épais tapis de feuilles mortes pouvant se révéler traitres...

On aura croisé un peu de monde tout au long de cette journée, mais c’était plutôt agréable. Et la rando s’est terminée par une flânerie-souvenir (pour moi du moins) dans le beau village d’Albé, au centre duquel trône toujours l’antique tilleul, planté en 1795 comme arbre de la liberté ! Tout a tellement changé, mais lui a juste encore vieilli un peu plus, son large tronc s’est énormément creusé, et maintenant il se bat pour sa survie. On lui souhaite une très douce vieillesse…


C'est parti !
Sous-bois lumineux
Au sommet
Le vieux tilleul d'Albé
Au départ d'Albéville

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Participants :
  • 26-12-2015
  • 2h
  • 520 m
  • Sylviane, Agnès, Jean-Louis, Olivier, Véronique, Isabelle, Amélie, Emeline... et nos trois chiens


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