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Sortie : Petite découverte dans le Pilat

Vers le croisement 1040

Données de la sortie

Météo GIF
  • Date : 27-03-2025
  • Durée : 4h
  • Dénivelé : 402 m
  • Distance : 9 km
  • Sport : Randonnée

Données de l'itinéraire

Trace GPS

  • Distance : 9.03 km
  • Dénivelé - : 402 m
  • Dénivelé + : 402 m
  • Description: Route dessinée sur la carte.
Proposé par Geoffroy Rémi Avatar de anonymous

Il arrive toujours un moment où la nécessité d’une nouvelle rando en montagne, aussi modeste soit-elle, se fait sentir impérativement. En ce qui me concerne, c’est au moins une fois par mois. C’est peu, mais à mon âge avancé c’est toujours mieux que rien…

Ce jeudi me voici parti vers 16 h (!) de la Bréacière, terminus de la belle petite route qui s’élève au-dessus de Rochetaillée. J’envisage de monter à Salvaris et d’en revenir par une nouvelle boucle que j’ai tracée sur ma carte. La météo est maussade, comme d’hab il fait tout gris, avec un peu de vent intermittent, mais il ne devrait pas pleuvoir. Allez, c’est parti !

Début sans surprise, sur de larges chemins bien connus qui traversent des pinèdes parsemées de vastes parcelles de coupe et d’innombrables tas de grumes. Je vais évoluer longuement entre 900 et 1000m d’altitude, en gros. Il ne reste que de très rares traces de neige, tout a fondu. Salvaris apparaît parfois brièvement tout en haut du versant opposé du vallon de la Sagne que je vais devoir franchir.Tout est calme, et je suis tout seul. Je ne rencontrerai qu’une seule personne cet après-midi, un cycliste débonnaire que je croiserai sur le versant opposé.

J’arrive à Salvaris passé 17h30 : le hameau est désert, tout est fermé, et la belle fontaine-abreuvoir n’a plus une goutte d’eau. Tristesse… Un petit bout de route, et me voici vers les Crêts et leur grosse antenne, en terrain ultra-connu. Je passe vite, rejoins puis traverse la route : il me faut trouver l’accès au sentier qui file vers le Sud, un itinéraire que je découvre aujourd’hui pour la première fois. Pas de problème : la trace est bien là, peu marquée il est vrai. Et c’est ici que commence l’Aventure !

Au début, tout va bien : je descends comme attendu, sud-est, vers le fond du petit vallon. Et arrivé en bas, j’y trouve comme prévu un charmant ruisselet, le "Ruisseau de Quatre Aigues". Je vais devoir le traverser pour remonter, sud-ouest, sur son versant opposé, en suivant un sentier qui va me mener droit à la Bréacière, mon point de départ.

J’aurais dû me méfier vu ma fascination bien connue pour les petits ruisseaux au fond des vallées (comme l'Erlebach, c'est-à-dire le "ruisseau des aulnes" à Albé, mon village natal alsacien…). Fasciné que j’étais, à coup sûr, par ce très étroit fond de vallon, je n’ai pas vraiment cherché le sentier d’en face et ai donc continué à longer mon beau ruisseau sur ma sente rive droite. Quel ravissement en effet, quelle douce musique aquatique et quelles belles cascatelles du petit ruisseau ! C’était parfois tellement étroit qu’il m’a fallu plusieurs fois changer de rive pour pouvoir remonter mon ruisselet très encaissé par endroits. J’avais certes vaguement conscience que je n’allais pas vraiment dans la bonne direction ; mais remonter le versant opposé était devenu quasi impossible vu sa raideur - donc on continue !

Au bout d’un temps indéterminé je vois, vaguement soulagé, qu’enfin ma trace s’éloigne du ruisseau pour remonter le versant rive gauche. Je la suis bien sûr. C’est raide, c’est long, c’est assez pénible, mais qu’importe. À force d’acharnement je finis ainsi par déboucher tout en haut sur la crête, où un cairn marque l’arrivée sur une piste, qu’il me semble reconnaître. C’est juste à ce moment que Sylviane m’appelle, un peu inquiète de ne pas savoir où je me trouve. Je la rassure : je ne suis pas bien loin du parking lui dis-je sans vraiment savoir précisément ce qu’il en est. De fait je descends ensuite intuitivement vers le sud, donc à l’opposé de Salvaris, ce qui est en effet la bonne direction.

La dernière demi-heure sera une formalité, sauf que la nuit est en train de tomber lentement mais sûrement. Mais comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, j’adore marcher la nuit, et sans frontale de préférence (je l’ai sur moi mais je ne la sortirai pas !). Et là je suis servi : tout seul dans la forêt obscure, je me régale ! Je ne vois même pas bien où je mets les pieds, mais qu’importe, je sais qu’il n’y a pas vraiment d’obstacle au sol, et mes deux bâtons sont bienvenus. Les souvenirs de retours nocturnes me reviennent à l’esprit, le plus étonnant étant celui du retour du Tromsdalstinden vers Tromsø en Norvège, sans frontale puisque je l’avais perdue dans la neige peu après le sommet...

Par bonheur je suis un chemin que je reconnais presque auusitôt, ça aide quand même un peu ! La vague lueur du ciel me suffit pour suivre ce chemin jusqu’à l’endroit où j’ai garé ma voiture. Quand j’y arrive il est juste 20h. Dans ma descente vers Rochetaillée, les vues plongeantes sur les innombrables lumières clignotantes de Saint-Etienne sont impressionnantes, un dernier arrêt s’impose.

Bilan globalement positif, me dis-je au retour chez moi, notamment grâce à un petit bout d’aventure, ingrédient indispensable à la réussite d’une rando digne de ce nom...

Creative Commons licence
Salvaris est encore loin (tout au fond à gauche)
Seule neige du jour...
Parcelle de coupe
Arrivée à Salvaris
Maison de Salvaris
Ruisseau de Quatre Aigues
Cascatelles
Cascade !
Sainté by night

Autres sorties

Date Titre Auteur
09-04-2025 Salvaris, encore ! Avatar de anonymous Geoffroy Rémi

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