Pour continuer notre petite exploration du secteur, on file cette fois-ci du côté de Champagny-le-Haut. La vallée a l'air très belle et, ce qui ne gâche rien, il y a au moins deux rando-vols faciles recensés sur Bivouak - grace à Marc, qui connaît apparemment bien le coin, merci à lui.
Le plan des Gouilles m'aurait bien tenté, d'autant que la tendance annoncée est légèrement au nord. Mais Tim n'a pas très envie de faire une longue marche, si bien qu'on jette notre dévolu sur le Tovet, juste en face. Katia, de son côté, est également fatiguée de la veille : se promener en fond de vallée lui va très bien.
Bon. Nous voici donc partis tous les deux à l'assaut de ce joli chemin qui grimpe entre les cascades. On arrive assez vite sur un plateau, où les possibilités de décollage se découvrent à nos yeux et semblent aussi nombreuses que prometteuses : Pointe du Tougne, Roche de la Mio, et j'en passe. Mais pour aujourd'hui, on se contentera de ce petit chalet du Tovet et de son alpage, qui semblent bien abandonnés. C'est dommage, car le secteur est charmant. On en profite pour admirer le paysage et boire un coup dans le ruisseau qui sort d'on se sait où et qui coule au pied du chalet. C'est fou comme l'eau est abondante cet été en Vanoise, en comparaison des préalpes. La magie des glaciers ? Pourtant, de ce côté-ci de la vallée, il n'y a guère de géants blancs. Mystère.
En attendant, il nous faut trouver un décollage. C'est vite fait : ce sera juste à côté de la croix, à l'ouest du chalet. L'orientation est parfaite pour profiter de la petite brise qui commence à remonter le long des pentes sud. Qui plus est, l'herbe est dense et plutôt rase, un vrai bonheur pour les suspentes de nos chiffons volants.
A la première brise, Timothé donne le ton. Je le suis de près. Nous voici dans les airs. Youhou !
La brise est encore légère et les thermiques timides. On se laisse donc glisser paisiblement en admirant le paysage, sous un nouvel angle. Décidément, cette vallée est vraiment superbe. Et il faut avouer que les montagnes qui l'encadrent ont de la gueule. C'est beau, la Vanoise !
On atterrit le long de la route, à côté du refuge du Bois, où l'on s'empresse de réserver une table. Après s'être régalés les yeux, il faut à présent penser à l'estomac ! Et en découvrant la bibliothèque du refuge, garnie de plusieurs tomes de Mario Rigoni-Stern, on est déjà certains d'être tombés entre de bonnes mains.
