Grun de Saint Maurice par le versant sud ouest au départ du col de l'Esparcelet

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Participants :
  • 11-08-2011
  • 3h50
  • 1270 m
  • 1 annécien, c'est tout.

J'avais rendez vous ce matin avec une personne qui m'avait dit OK sur l'heure et l'endroit (et qui me l'a même reprécisé dans la nuit !!) pour aller faire le Grun de St Maurice. Mais après avoir poireauté 20 min j'apprends qu'elle est partie dans le vercors...
Bon, ben c'est pas pour ça que je vais remettre mon objectif du jour en cause !

Arrivé à l'esparcelet, j'opte tout de suite pour le départ au col car la fatigue des derniers jours s'accumule et les nuits sont courtes !
Au col je m'aperçois que la route qui continue est parfaitement carrossable. Je pousse donc en voiture jusqu'au point 1531 d'où par un sentier découverte. Seulement mon départ sur la carte ign se situe avant donc je pars en rebroussant chemin jusqu'à trouver une sente peu fréquentée qui ressemble à ce que je cherche. La végétation commence un peu à l'envahir, ça n'est pas franchement rassurant mais après une longue traversée je retombe sur le sentier découverte !! Après quelques lacets où on apprendra entre autre à reconnaître le saule marsault, le bouleau verruqueux, l'alisier blanc et le pin cembro on débouche dans des champs d'épilobes (ça c'est pas marqué !) puis dans les fourrés du bas de la combe du Prentiq. La remontée du vallon est aussi rébarbative que ce que laisse imaginer la carte, on pourra juste se consoler par la traversée de tous les étages de la végétation avec l'altitude qui passe de la hêtraie du bas à la pessière disparâte, au mélezin puis aux fourrés de bouleaux et d'aulnes avant de terminer sur une lande de myrtilles et de juniperus de plus en plus maigre qui fini en rocaille. Grande solitude dans ce vallon où il n'y a pas âme qui vive. Un cliquetis de cailloux me laissera espérer la présence d'un chamois que je ne verrai finalement pas. Plus haut le désert est renforcé par une odeur de charogne qui ne rend pas l'endroit franchement joyeux alors que quelques nuages font irruption au sommet !! Heureusement arrivé au col 2476 la vue s'ouvre sur la crête déchiquetée de Chamousset et sur le Dévoluy qui se dévoile en totalité. A partir de là la pente se raidit et on grimpe le long d'un ravin rocheux, je fais une petite pause pour manger quelques graines (vu le petit déj express de ce matin) et je me rends compte que je suis juste au pied du câble. Il se franchit sans problème. Même si je pense qu'on pourrait s'en passer je ne me suis pas privé de tirer dessus ! Plus haut, ô surprise, une personne descend ! C'est un annécien en vacances avec qui je taille un bout de conversation. Il est visiblement conquis par la région qu'il trouve bien plus sauvage que la sienne ! Au passage il me demande si on peut descendre versant sud du col. Je lui dis que ça me paraît périlleux vu les ravines sur la carte mais je me rends compte maintenant que j'avais mal lu le forum et que ce doit être l'itinéraire depuis l'esparcelet (il a vu un vieux panneau en bas dans cette direction). Au passage il m'informe qu'il n'a pas fait le sommet car il n'a "pas senti" le passage de rocher sur l'arête. Effectivement quand j'y arrive peu après, il me faudra plusieurs tentatives pour trouver la bonne façon de passer ce cours passage exposé (je me suis même demandé si le chemin ne redescendait pas un peu versant nord). C'est donc en passant à flanc un peu sous l'arête que j'y arriverai. Le parcours est ensuite facile jusqu'au sommet. Il ne faut par contre pas hésiter à vérifier les prises avant de mettre les mains dessus car si le rocher est bon dans l'ensemble, certains pavés peuvent rester dans les mains. En haut la vue est à 360° sur les sommets environnants que je sais enfin nommer (l'olan, les rouies, les bans...). Mais ça n'est pas tout d'être monté, encore faut il pouvoir redescendre !! C'est ce moment que choisira un groupe de vautours pour tournoyer au-dessus de ma tête... mais finalement c'est passé plus facilement qu'à la montée en restant sur le fil (ou presque) de l'arête (il y a 3 spits dessus), tant pis pour eux. Après ça le passage du câble n'est qu'une formalité et la descente du vallon presque aussi monotone que sa montée. Je m'arrêterai un peu pour cueuillir quelques myrtilles à peine mûres avant de redescendre directement par le sentier découverte (et non sans hésiter à prendre l'autre côté qui a l'air fort sympathique mais que des aboiements suspects m'ont fait abandonner).
C'est donc finalement la partie sommitale de la rando qui sauve l'intérêt de ce sommet. Je découvre en faisant ce CR que c'est coté R4 ce qui me semble justifié en comparaison avec la moucherolle. D'ailleurs je pense que ça serait utile que je lise les topos avant de faire les randos...

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