Sarrat de Culège par Cazarilh-Laspènes, depuis Bagnères-de-Luchon

Tracé du parcours Pour le Sarat de Culège

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 15-08-2010
  • 2h
  • 750 m

Au sommet, c'est pas la joie, les chaussures sont deux petites piscines qu'il me faut vider, essorer les chaussettes qui sont imbibés, et maugréer quant à la poursuite vers Salière qui est totalement dans les nuages. Alors c'est la déprime, on croirait entendre la superbe chanson de Pink Floyd, Echoes, avec le croassement des corbeaux, et la brume filandreuse qui s'accrochent aux arbres sombres. L'humidité est prégnante, c'est glauque à souhait... Et puis, comme dans la musique, l'optimisme est revenu, un rayon de soleil perce, et puis deux, et le vent s'oriente dans la bonne direction. Enfin bref, l'espoir renait ! alors je renfile les grolles pleines de flotte et cours vers le décollage entraperçu dans la brume.

Après inspection des lieux, c'est dans le domaine du possible, il me faut déplier la voile dans les fougères et démêler les suspentes entortillées dans les hautes herbes. Une fois dans la sellette, des nuages énormes encombrent la vallée... plus question de décoller, en plus sur cette croupe, le vent est de travers... il faut attendre, de temps en temps la brise s'oriente de face à la faveur d'un rayon. Comme je suis fin prêt, il faut prendre patience et veiller à la concordance des éléments, le vent, l'eau, les nuages, la visibilité (ça fait beaucoup).

La savante alchimie finit par prendre, au bout de 15 minutes, tout semble correct: Même si le fond de la vallée apparaît noir et fantomatique, un soleil blafard perce à travers les cumulus, et le vent s'oriente face à moi. C'est le moment, une impulsion, la voile monte, reste à courir en espérant qu'elle me porte vite, car plus bas, il y a une bonne hauteur de fougères....

Instantanément la voile est au dessus, avec une traction qui me rassure, ça va vite décoller, bien avant la pente raide. Le début du vol est plutôt bouché, c'est laiteux, le sol se dérobe et me voilà enveloppé dans les limbes. La boussole me rassure mais elle ne me sera heureusement pas d'une grande utilité car si c'est encore la purée sous mes pieds, en face, des sommets connus se détachent du décor éthéré. Il suffit de garder le cap et de se laisser aller. Les nuages collent à la pente et bientôt ils ne sont plus autour de moi. Un peu plus bas, le vent de nord semble bien présent, il suffit de se caler sur la croupe derrière moi et se promener en prenant soin de ne pas se placer sous le vent de la croupe suivante.

D'autres ailes arrivent de Super, elles aussi ont dû décoller dans une ambiance cotonneuse. Il ne reste plus qu'à descendre doucement, jusqu'à l'attéro FFVL.

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