Pierre-sur-Haute : Versant Sud par les Jasseries de Garnier et le Col des Supeyres

Vue depuis le plateau de Pégrol

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 15-06-2008
  • 7 h 30
  • 610 m
  • 24 km

Il devait faire beau ce matin, mais il fait assez froid (5° au départ vers 6h.30) et gris, mais il ne pleut pas et c’est déjà bien par les temps qui courent ! J’inaugure mon 2e "grand tour" par un premier événement : à peine suis-je arrivé au-dessus des jasseries de Garnier que je rencontre un randonneur en arrêt devant une brebis couchée sur le dos, les pattes en l’air. Elle va mettre bas me dit-il, je la guette depuis un bon moment. Ah ? Au bout d’un quart d’heure, toujours rien, sinon quelques spasmes de la brebis. Je les quitte à regret, mais vaguement inquiet (a priori je l’aurais plutôt crue mourante). Je n’aurai le fin mot de l’histoire qu’à mon retour de balade, 7h.30 plus tard. Avant de reprendre la voiture, je vais m’enquérir auprès des (très aimables) patronnes de la jasserie, toutes contentes de me renseigner : j’apprends ainsi que, quand par hasard un mouton se retrouve couché sur le dos, il est alors incapable de se remettre debout tout seul, et finit par mourir au bout de deux heures ; par chance, mon randonneur quand même intrigué est retourné à la jasserie (où il venait de passer la nuit avec son groupe) pour signaler la chose, puis est allé lui-même remettre la pauvre bête sur ses pattes, lui sauvant ainsi la vie in extremis !

Un second événement va se produire peu avant les jasseries de Pégrol. Un innocent troupeau d’une vingtaine de vaches broute paisiblement en haut d’une pente herbeuse, une centaine de mètres devant moi. À ma vue, soudain, comme un seul homme (euh... une seule vache ?), tout le troupeau se met à courir vers le bas de la pente (c’est impressionnant vingt vaches qui courent ensemble à toute allure !), jusqu’à l’extrémité du sentier par où je chemine. Là elles s’arrêtent net, s’alignent en rang d’oignons, et me regardent venir sans plus bouger d’un poil. Sans crainte (je n’ai pas peur des vaches !) mais quand même interloqué (et intimidé par ces vingt paires d’yeux braqués sur moi), je m’approche. Lorsque je suis à 4-5 mètres, d’un coup tout le troupeau se met en branle vers moi, et m’encercle complètement. Oh !... Les minutes qui suivent sont étonnantes : toujours soudé, le troupeau tantôt se remet à courir pour me précéder puis m’attendre un peu plus loin, tantôt chemine à mes côtés, en me serrant de près à droite et à gauche, tantôt me suit sur les talons, sans me lâcher d’une semelle… Alors je les sermonne : vous allez rester là OK ? Vous ne bougez plus, là ! Maintenant ça suffit, on s’arrête !... Peine perdue : c’est tout juste si elles me suivent un peu à distance, quelques mètres derrière moi. Mais elles n’arrêtent pas de me suivre, et je commence à m’inquiéter : jusqu’où ? Que va penser le vacher s’il ne retrouve plus son troupeau ? Le vacher ? Soudain, une idée me traverse : le vacher, mais c’est moi ! Elles me prennent pour leur maître, ça doit être ça… Il est vrai qu’avec mon grand bâton en bois, mon vieux sac à dos, mes grosses godasses… C’est alors que j’aperçois un peu plus loin sur le sentier ce qui va me sauver (et surtout sauver « mes » vaches !) : une clôture de barbelés de part et d’autre (une de plus !), et surtout une série de rouleaux métalliques en travers du sentier, franchissables par les humains et les divers véhicules , mais pas par les vaches. Et en effet, elles vont s’arrêter là, derrière les rouleaux, et me regarder m’éloigner, à regret, sûrement, mais bon… Je suis soulagé… mais d’un coup je me sens un peu seul !
Le reste de la rando se déroulera à peu près sans histoire, sur ces vastes et superbes espaces toujours renouvelés, avec de temps à autre le piment de traces qui disparaissent temporairement – ou dont je m’éloigne volontairement, histoire de me déplacer à la boussole dans un endroit que je ne connais pas encore (comme la descente dans le mystérieux vallon du ruisseau du Grand Genêt et la remontée sur les Trois Fontaines), petit exercice d’orientation toujours un peu excitant, histoire de compenser la perte de mon troupeau…


Jasseries de Pégrol
On m'attend au tournant...
Bloquées !
Une des jasseries du Grand Genévrier

Commentaires

Philippe Mahieu
08-09-2008 12:35:47

Ils vous a pris pour des moutons!!!! :D

Geoffroy Rémi
08-09-2008 10:52:08

Pas plus tard qu'hier, sur l'itinéraire de montée au Nid dans le Dévoluy (mon mémorable baptême dévoluard, entre parenthèses), on a été rejoints assez rapidement par un patou, qui s'est approché de notre groupe de 10, sans aboyer, nous a flairés consciencieusement l'un(e) après l'autre, s'est ensuite même laissé caresser, puis a pris résolument la tête de notre petite meute ! :shock: Il nous a accompagnés (ou plutôt précédés) ainsi jusqu'au sommet du Nid, et quand on a cassé la croute là-haut (quel panorama !), il est allé nonchalamment de l'un(e) à l'autre, sans quémander vraiment, se laissant caresser sans retenue, puis s'est couché au milieu de notre groupe. Et dès qu'on a fait mine d'entamer la descente, il a repris la tête de notre troupeau, a fini par prendre un peu d'avance, et on l'a retrouvé aux voitures au Mas, pour d'ultimes adieux :cry: Inutile de dire que c'est lui qui a été le plus photographié du groupe ! Voilà, c'était juste pour rajouter une petite pierre à notre chronique animale...


patrice.v
21-06-2008 13:34:57

[quote:84bbd07bac="Papangue"]Je trouve que sur le site, certains sont assez durs avec les patous. Pour en avoir eu un je pense que c'est une race très affectueuse et très impliquée dans sa mission de protection. Et que dire des chiots, véritables boules de poils adorables à souhait...[/quote:84bbd07bac] Salut Papangue, en aucun cas je n'ai voulu mettre en cause la bravoure et l'application de leurs mission de protection. Je voulais juste raconter ce qu'il m'étais arriver. D'ailleurs je l'ai dit on avais mème partager le casse croute et mème le dessert. Cest fou non !!!

Papangue
19-06-2008 21:01:25

Je trouve que sur le site, certains sont assez durs avec les patous. Pour en avoir eu un je pense que c'est une race très affectueuse et très impliquée dans sa mission de protection. Et que dire des chiots, véritables boules de poils adorables à souhait...


patrice.v
18-06-2008 15:32:45

Salut à tous, moi aussi il m'est arrivé de me faire aggresser par des animaux. En juillet 2001 lors d'une traversée du Vercors Corrençon Chatillon en Diois, à hauteur de la grande cabane un beau cheval blanc s'en été pris à notre ane Coco(louer à Lans en Vercors) pour cette traversée. D'ailleurs j'avais raconter cette anecdote dans ma sortie. Plus tard le 24 juillet 2005, c'est un gros patou qui en voulais à mon cascroute au lac du Vallon. J'ai été obligé de partagé pour qu'il me foute la paix et encore il revenait à la charge, qu'en j'ai sortis mon dessert. Vraiment agressif ce patou. Franchement j'étais pas tranquille du tout.


montagne-a-vaches
17-06-2008 19:37:53

Alors ça n'arrive pas qu'à moi ce genre de mésaventure avec les bestiaux ? J'ai toujours un peu d'apréhension avec les troupeaux, on ne sait jamais comment ils se comportent et parfois les mouvements de panique sont flippant !! il m'est arrivé de croiser un troupeau de mouton qui avait fuit en avant et s'était retrouvé coincé sur un sommet par lequel on accèdait par une arête étroite... les moutons voulaient faire demi tour et moi monter sur le sommet, on a failli se croiser sur l'arête mais j'ai juste eu le temps de me pousser juste à temps quand ils sont repassé à toute vitesse !! Je m'étais aussi fait un copain un jour en descendant du Granier, un âne me courrait après sans arrêt ! Le problème c'est qu'il avait tendance à se rapprocher facheusement... alors je faisais 3 pas en courant pour creuser l'écart et il revenait derrière aussitôt et essayait de me gnaker le sac !!! Je n'ai réussi à m'en séparer qu'en courant comme un malade et en allant me réfugier derrière une clôture en barbelé... c'ést moi qui ait fini dans l'enclos !!! Bon voila c'était juste pour dire, j'ai fini de raconter ma vie ! :oops:



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