Sortie : Le vent bizarre du Chamousset

Début des vacances, visiblement ça ne va pas voler beaucoup cette semaine. La dernière fois, on avait marqué un semi but au Jocou, aujourd'hui on se lance sur le voisin le Chamousset.

Après une bonne nuit au pied, départ à 7 h à la fraîche. La veille on a repéré le départ et un attérro. 

La piste est bien marquée jusqu'au plan de Rimat. Au-dessus, le chemin se perd dans les hautes herbes, je fais le Sioux devant. Soudain, on entend japper et très rapidement 3 molosses nous rejoignent. Ils sont plutôt sympas et nous accompagnent en jappant au loin.

Bientôt la crête sommitale est là, le panorama sur l'Obiou et le Grand Ferrand est superbe, le tout rehaussé d'une petite mer de nuages.

On poursuit jusqu'au sommet où un beau col nous attend sagement pour l'envol. 

On déplie tranquillement en attendant qu'une petite brise s'installe, car au sommet il y a pétole de vent.

Patricia ouvre le bal et je lui emboîte le pas. On longe la belle crête sommitale avant de basculer par le col sur les immenses falaises qui surplombent le vallon de la Jarjatte.

Le début du vol est hyper paisible, une belle glissade dans ce beau décor.

Soudain je remarque que la voile de Patricia juste sous mes pieds bouge bizarrement. Je m'inquiète d'un éventuel problème sur sa voile, lorsque soudain c'est mon tour de rentrer dans la lessiveuse. Sans crier gare, la masse d'air est passée de l'huile à la machine à laver en essorage.

Nos voiles plongent, puis cabrent, font des attaques obliques, la vitesse passe à plus de 50 km/h d'un coup, bref ça pue.

On s'éloigne de la zone en essayant de comprendre d'où vient ce problème aérologique, mais rien n'y fait, on se fait brasser copieusement dans tous les sens. Je file loin du relief mais rien n'y fait. Un coup d'oeil à Patricia, elle est dans le même pétrin. On tient nos voiles pour éviter les fermetures.

Le sol approche, les arbres sont tous retournés, c'est chaud jusqu'au sol. Mes pieds touchent le sol et je me fais retourner illico. Patricia pose plus loin et se fait trainer aussi au sol, elle rayera même un peu la peinture.

On se retrouve, on débriefe, mais on n'a rien compris. Une chose est sûre, on est bien contents d'être au sol.

Un couple arrive vers nous, ils nous ont vus en l'air nous faire brasser copieusement. Ils nous diront qu'au village de Lus-la-Croix-Haute le vent est rentré d'un coup, on l'a bien senti.  

Topos potentiels