Sortie : Comment Hélène m'a flanqué la frousse !

Comment Hélène m'a flanqué la frousse !

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Temps de vol :
  • Plafond max :
  • 03-04-2024
  • 4h
  • 1000 m
  • 6 km
  • 26' m
  • 2000 m

Données de l'itinéraire

  • Massif :
  • Cotation :
  • Topo :

Tout commence au charmant petit village de Oô, à côté de l'Aune coulant paisiblement dans la fraîcheur du matin. Le chemin muletier que nous devons emprunter pour atteindre le pic du Salavané, est glacial en plus d'être raide, il monte à flanc de montagne dans l'ombre écrasante du sommet. Toutefois il traverse un magnifique bois de noisetiers idéal pour se confectionner une paire de bâtons bien droits, l'un d'eux servira peut-être de tuteur à notre petite flamme portative bien utile au décollage tout à l'heure.
 
Nous cheminons sans halte jusqu'à la fontaine de Barbourride où nous retrouvons soudain le soleil passant enfin par dessus le relief. La douceur de l'estive tranche singulièrement avec l'ombrageuse montée réfrigérante. Il reste encore un peu de neige entre les touffes de bruyère sans qu'elle ne gêne la progression. En partant de Oô, l'itinéraire aboutit au Salavané par le haut après une courte traversée aérienne en pleine face nord. La neige occulte les traces du sentier, aussi devons-nous progresser prudemment. JP fait la trace dans laquelle nous plaçons consciencieusement nos pas. C'est à ce moment que nous assistons à un magnifique spectacle. En contrebas, juste sur le sommet du Salavané , broutent placidement quatre gracieuses biches, totalement indifférentes à notre venue. Elles paissent tranquillement, relevant la tête délicatement au moindre souffle d'air, altières sous la lumière rasante. Nous restons émerveillés devant cette harmonieuse apparition. Quand elles perçoivent subitement notre présence, elles bondissent voluptueusement ensemble avant de disparaitre derrière le relief.
 
Nous pouvons alors rejoindre le dôme du Salavané où une délicieuse brise thermique nous accueille. Le panorama est splendide, de petits cumulus ornent déjà les plus hauts sommets malgré l'heure matinale, il n'est pas encore 11h. Au bout de quelques minutes, nous sommes vite fixés sur la teneur des conditions aérologiques, de petites rafales tournoyantes attestent la présence certaine d'une belle instabilité, ça va pulser ! Aussi ne perdons-nous pas de temps à nous préparer. JP est rapidement dans les starting-blocks, il attend la prochaine bouffe de face qui ne tarde pas à venir et s'envole dans l'azur limpide. Il se met directement en quête des ascendances en évoluant juste devant le sommet. Hélène ne traine pas à le suivre, mais puisque JP s'enfonce irrémédiablement, elle s'écarte en suivant la crête descendante pendant que je termine ma préparation.
 
C'est quand je me suis tourné vers l'horizon que j'ai pris peur, je cherche ma douce dans le paysage sans la trouver, quand soudain je la repère, terriblement haut dans le ciel ! Elle est entrée dans un énorme thermique loin du relief. Cette situation n'a pas échappé à la sagacité de JP toujours à la recherche du pétard, il part résolument dans son sillage. De mon côté je n'en mène pas large, si j'aime à lutter dans une atmosphère ténue et avare en ascendance, je répugne à me faire satelliser sans effort, aussi sitôt en l'air je ne traîne pas trop pendant que JP grimpe maintenant dans le ciel comme une fusée. Quand je me retourne, ce n'est plus qu'un petit point dans l'azur autour des cumulus maintenant joufflus.
 
C'est vers le cap des Arjoulens que je trouverai des ascendances plus mesurées correspondant mieux à mes modestes ambitions, le vol est alors une exquise ronde au-dessus des granges de Labach. JP ne tarde pas à me rejoindre, enfin si l'on peut dire car il évolue 4 ou 500 mètres plus haut ! Bref un vol merveilleux qui se termine sur le terrain officiel bien que très mal équipé en biroutes pour le confort des parapentistes en phase d'atterrissage.
 
Alors que nous plions tous les trois nos voiles, surgit dans le ciel une autre voile, elle vient de décoller du Cap des Arjoulens. Elle se pose non loin de nous, c'est une vieille dame puisqu'elle à au moins 5 ans de plus que nous. Elle vole solitaire depuis des années et nous la croisons souvent au gré de nos randonnées. Nous échangeons quelques mots avant qu'elle ne s'éclipse discrètement comme une apparition furtive.

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Comment Hélène m'a flanqué la frousse !
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