Sortie : Alerte lumbago aux Ecrins

Ce matin, c'est plein d'entrain que nous préparons le matériel pour une randonnée parapente au cœur de l'Oisans, avec le vélo car nous prévoyons une rotation pour remonter chercher la bagnole depuis l'atterrissage en fond de vallée. C'est en mettant le vtt sur son support automobile qu'une douleur fulgurante m'a rappelé trop tard combien mon dos est fragile. Me voilà avec un lumbago. 

Nous retrouvons Jacques à Laffrey, c'est à peine si je peux sortir de la voiture tant les décharges électriques sont fortes dans les lombaires. Nous roulons jusqu'au Désert en Valjouffrey et, après m'être extrait délicatement du véhicule, je mets le sac sur le dos en bougeant la colonne vertébrale le moins possible et nous commençons la marche. La première demi-heure est un calvaire, j'ai failli renoncer plus d'une fois, néanmoins en serrant les dents j'avance péniblement, par bonheur les douleurs s'espacent au fur et à mesure de l'ascension. Finalement au bout d'une heure de marche tout s'est remis en ordre et nous avons pu poursuivre jusqu'au col mille mètres plus haut sans trop souffrir. 

Là-haut et contre toute attente le vent est mal orienté, c'est bien la peine de passer des heures à étudier tous les modèles météorologiques disponibles sur le net. Déjà quand je suis tout seul je suis rapidement démotivé et défaitiste, mais quand les jumeaux sont ensemble c'est quatre fois pire. Hélène est démoralisée en entendant nos commentaires alarmistes et notre probable échec volant.  Nous cherchons vainement un terrain propice à l'envol mais c'est vent arrière de partout. Toutefois je ne perds pas totalement espoir. Le décollage étant plein sud et au soleil depuis la première heure, le thermique devrait prendre le dessus. Je plante une flamme et propose une observation passive de l'évolution des conditions. Après 15 minutes d'attente interminable, la flamme a effectivement tourné de 180 degrés nous permettant tous de décoller devant l'impressionnante face nord de l'Olan pour un vol magnifique. 

En ce qui concerne l'exploitation des thermiques, Jacques nous donne une bonne leçon, nous descendons pendant qu'il monte. Son Advance n'est bientôt plus qu'un petit point au-dessus des terribles sommets de l'Oisans ! Peu importe, le vol reste grandiose et nous attendrons en bas le temps qu'il faudra. Par bonheur Jacques a rendez-vous pour un vol de site à La Buisse cet après-midi, il écourte donc son vol d'anthologie et vient se poser près de nous, galvanisé par son cross. Il ne me reste plus qu'à remonter chercher la bagnole et acheter des fromages à la petite fermière du Désert en Valjouffrey. 

Nous laissons Jacques à Laffrey pour qu'il aille retrouver la faune des sites ffvl pendant que nous allons pique-niquer délicieusement au lac en nous baignant entre deux rotations de Canadair s'entraînant sur ce grand bassin de montagne.