Sortie : Découverte du massif

Décidément les augures ressentis durant le voyage se sont révélés favorables une nouvelles fois. Compte tenu des paysages entrevus hier en arrivant dans notre gîte, impossible de ne pas prendre la mesure du terrain et de l'air. A la première heure, la voile est mise sur le dos et en avant vers le sommet du coin. Évidemment, la seule carte nécessaire n'était pas en magasin à Grenoble, le marchand m'en a proposé une kyrielle mais aucune du quartier... Qu'à cela ne tienne, le plan fourni à l'accueil et Oruxmap seront suffisants.

C'est sans aucune préparation que je me lance vers l'objectif, le refuge de Korner, Kornerhutte comme on dit ici. Les terrains d'atterrissages ne manquent pas mais ils sont soigneusement délimités et surtout déjà en herbes hautes pour le regain. Heureusement certains sont déjà rasés de près. Les sentiers sont taillés au millimètre et clairement bornés de jaune. Les épaisses forêts de sapins sombres alternent avec des prairies vertes. Durant toute la montée une forte brise descendante m'aura contrarié, c'est sur, en face ouest fallait pas s'attendre à du thermique à 8h.

Arrivé au refuge, la pente herbeuse est magnifique mais le vent de cul.... Impossible de décoller, j'erre comme une pauvre diable au milieu des vaches et des touristes, tous semblent adorer les parapentistes.... Et puis à force de traîner, la pente idéale s'est découverte, de l'autre côté du refuge, une pente exposée Sud est parfaitement alimentée. Alors la voile est étalée, et quand le bon cycle arrive, une impulsion sur la pente de velours et hop. Il est 10h et soudain, au détour de la crête c'est le thermique, les locataires du refuge Korner ont pu voir passer et repasser un gros papillon aux couleurs locales avant de disparaître vers la vallée.

L'atterrissage dans le Green fraîchement tondu est facile, Valérie et Christophe descendent même me chercher. Le séjour décidément commence bien.