Pierres du Jour et Plateau de la Verrerie
en boucle depuis le Rocher de Rochefort

Situation

Au sommet des Pierres du Jour
  • Altitude départ : 1075
  • Altitude sommet : 1164
  • Dénivelé : 530
  • Temps de montée : 3h30
  • Temps de descente : 4h30
  • Orientation : Nord
  • Balisage : rien au début ni à la fin, mais balisage blanc-jaune en parcours sud-nord jusqu'à la Verrerie, et balisage GR en parcours retour nord-sud jusqu'à la Loge des Gardes.
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : Depuis Roanne, D53 direction St-Just-en-Chevalet. Aux Essarts, D31 vers le Nord jusqu'à la Croix Trévingt. De là, prendre à gauche la D51.Se garer env. 4 km plus loin au Rocher de Rochefort (à droite sur la route, pylône-relais à gauche).


Proposé le Geoffroy Rémi

Itinéraire

On aurait tort de croire, comme moi avant que je ne les découvre, que les Monts de la Madeleine ne présentent qu’un intérêt limité en raison de leur altitude modeste (on évolue presque toujours aux alentours de 1000/1100m). Certes ce sont de "petites" montagnes aux doux reliefs, ni grandioses comme les Alpes bien sûr, ni même rudes comme le Pilat ou "métaphysiques" comme les Hautes Chaumes du Forez pourtant proches. Et pourtant, que de beauté secrète voire insolite dans ces vastes hauteurs boisées, alternant profondes forêts de sapins et lumineuses hêtraies (en particulier vers la Verrerie) qu’on ne se lasse pas de parcourir en tous sens…

L’itinéraire en boucle et à la journée proposé ici (pas facile à concocter, vu que quasi tous les points remarquables sont accessibles en voiture, et que les innombrables pistes forestières ne sont a priori pas prévues pour la rando…) relie 3 sites majeurs des Monts de la Madeleine, à cheval entre les départements de la Loire et de l'Allier : le Rocher (ou Pic) de Rochefort en bordure de route à l’est (dans le 42) ; les Pierres du Jour, point culminant des Monts de la Madeleine, à l’ouest, et le Plateau de la Verrerie plus au nord (dans le 03).

Du Rocher de Rochefort (1075m, très belle vue vers le nord et la plaine roannaise), longer la route sur près de 500m vers l’ouest, et prendre la piste à droite du large virage à gauche (panneau d’interdiction aux véhicules motorisés). Ignorer ensuite 2 départs de piste à droite : on se retrouve au bord de la route (1063m, croix), qu’on quitte aussitôt pour une piste qui part à droite (nord-ouest, balisage jaune-blanc barré). Avant qu’elle rentre en sous-bois, on devine pour la première fois, au loin en face, le pylône sommital des Pierres du Jour. Continuer dans la même direction, en ignorant à nouveau 2 départs de piste à droite – au second (Plan de la Danse), changement de cap, on prend celle qui part à gauche (sud-ouest) et qui va rejoindre (carrefour 1090) la belle et longue piste qui file vers le nord (parfois nord-ouest) : désormais balisée blanc-jaune (il suffit de surveiller…), cette piste va vous mener jusqu’à la Verrerie, objectif n° 2 de la rando du jour. Mais auparavant, elle va passer successivement au méga-carrefour de chemins de la Grande Borne (1029m, où on franchit la route D478 qui mène également à la Verrerie), puis à celui de la Croix du Trève Robin (1004m, jolie croix métallique) où on franchit à nouveau la route (en la laissant cette fois-ci à droite) ; au point 993 (nouveau carrefour de pistes, lieu-dit Font Blanche), il faut aller absolument rendre visite, de l’autre côté de la route, à la secrète et mystérieuse tourbière, c’est une petite merveille ! Revenir ensuite sur ses pas, mais sans retourner jusqu’à la route : la piste reprend à droite (nord toujours, puis à gauche à l’intersection suivante) et finit par rejoindre, juste à l’entrée du village de la Verrerie, le GR3A (qu’on prendra pour le retour).

A l’entrée de la Verrerie (1100m, restaurant à gauche), au carrefour, prendre le 2e chemin à droite (nord-est, ne pas rentrer dans le cœur du village) et garder cette direction qui va vous mener sur le fascinant "Plateau de la Verrerie" (on retrouve le balisage blanc-jaune). On peut aller jusqu’au bout du plateau au nord (La Pierre Follet) puis revenir au village par le sentier à l’ouest, mais je conseille vivement de traverser plutôt le plateau en son milieu vers la gauche (piste plein ouest) : une autre superbe tourbière, dite "Tourbière bombée", encore plus vaste et fabuleuse que la précédente, vous y attend, sur laquelle vous pourrez même marcher… sur le ponton en bois qui la sillonne jusqu’en son centre (panneau explicatif).

Revenir ensuite au village de la Verrerie, soit en faisant demi-tour, soit en continuant vers l’ouest jusqu’à la route qu’on suit. Dans les deux cas, revenir au point 1100m (restaurant), puis reprendre le chemin d’arrivée à gauche, mais le quitter peu après à droite pour une trace herbeuse peu marquée qui mène jusqu’à la route D428/GR3A. Il ne reste plus alors qu’à suivre aveuglément (euh…) le balisage du GR3A, plus ou moins parallèle à la route (mais à bonne distance…), jusqu’à la Font Blanche, où il touche la route et s’en éloigne aussitôt (sud-ouest) pour faire une grande boucle en sous-bois. Après une forte descente sur une piste-ruisseau en fond de vallon, il franchit le (vrai) ruisseau du Sapey (croix, pont, 858m) et remonte tout aussi fortement (LE dénivelé du jour !) en face. Au lieu-dit "Jean-Jacques" (ferme), on franchit une autre route et on prend en face (panneau Loges des Gardes, 0h40) le joli sentier dit "de Jean-Jacques" qui grimpe en sous-bois jusque vers 1100 m, puis redescend jusqu’à la petite station de sports d’hiver de la Loge des Gardes. Prendre alors la route à gauche sur quelques dizaines de m., puis en face à droite, toujours par le GR3A, rejoindre la courte piste de ski, qu’on remonte alors à gauche en poursuivant jusqu’au sommet des Pierres du Jour (1164m, beaux rochers, pylône-relais). À noter qu’on peut aussi monter à ce sommet en poursuivant sur le GR3A qui coupe les 2 pistes de ski ; un peu plus loin, prendre alors à droite, en aller-retour, le court chemin qui mène à une "pierre druidique" (1104m) ; et de retour sur le GR, poursuivre encore un peu puis prendre à gauche le bref sentier qui mène droit au sommet.

Ensuite, du pied du pylône sommital, prendre plein est hors trace à travers bois et trouver peu après (poteau) un bon chemin forestier rectiligne qui descend nord-est jusqu’à la route (D182, 1073m).
Il ne reste plus alors qu’à rejoindre le point de départ. Pour cela, prendre brièvement la route (elle présente tout du long de très larges bas-côtés herbeux, véritables boulevards pour piétons !). Trouver rapidement un très bon chemin en sous-bois à droite, parallèle à la route, qui s’arrête peu avant le vaste carrefour routier du Gué de la Chaux. A ce carrefour, prendre la D51 à gauche, direction Pic de Rochefort, longer la belle retenue d’eau (eau potable, donc inaccessible hélas !) du Gué de la Chaux (on doit pouvoir en faire le tour, mais je n’en suis pas sûr…). Au point 1063 (croix), on rejoint le début de l’itinéraire de l’aller : soit on reprend ici le bout de piste à gauche puis le petit bout de route qui mène au point de départ, soit on reste sur la route (ou plutôt sur ses vastes bas-côtés, c'est pas long...) jusqu’au fameux Rocher, où on bénéficie alors de la vue plongeante sur Roanne dans les lueurs du crépuscule…

Précautions

Carte IGN chaudement recommandée en raison des très nombreux croisements de pistes.

Difficultés

Aucune, rando paisible mais assez longue, bien repérer les bonnes pistes !

Commentaires itinéraire

Sortie : Chevêchettes et tourbières

Depuis le temps que je n’avais pas exploré de nouveau sommet… Cette fois, avec à la fois une météo et un moral enfin en hausse, il devenait urgent de repartir en chasse. Mais pour une fois, j’ai eu envie de découvrir non pas un sommet, mais carrément un massif. Et cette fois sans neige et sans raquettes si possible. Alors… tiens pourquoi pas les Monts de la Madeleine, jamais allé là-bas, pas bien loin de chez moi, assurément déneigés vu leur faible altitude, mais a priori pas bien excitants non plus? Finalement la curiosité devant l’inconnu l’a emporté sur le désir retrouver de hautes cimes escarpées, et me voici devant ma carte IGN, à la recherche d’un itinéraire à la journée dans ces douces montagnes sans sommet prestigieux. Pas facile : on peut aller partout en voiture, ça se prête donc parfaitement à de la petite rando d’1 à 2 heures, alors pourquoi accumuler des kms à pied pour rien ? Pour rien ? Et si ce n’était pas le cas ?

Alors j’ai concocté cet itinéraire, qui le matin du départ m’a soudain paru bien trop long: ben je n'en ferai donc que la moitié sud, déjà pas mal, tant pis pour le Plateau de la Verrerie, ce sera pour une autre fois. Mais une fois sur place j’ai constaté que j’avançais plus vite que prévu, bon je vais "monter" jusqu’au carrefour de la Grande Borne, puis je "redescendrai" vers la Loge des Gardes et les Pierres du Jour, et de là retour au parking. Mais à la Grande Borne, rencontre improbable : une voiture déboule, s’arrête au carrefour, deux jeunes en sortent, posent sur le toit de la voiture un machin qui émet des cris stridents. Intrigué, je m’approche, leur demande ce qu’ils font là : ils sont à la recherche de la chouette chevêchette (pas la chevêche, ne confondons pas, qui elle ne sort que la nuit !), on en avait aperçu une, événement inouï (elle avait disparu de la région), vers le Gué de la Chaux, donc on en cherche d’autres ! Vous ne seriez pas de la LPO par hasard ? Ben si !

Je leur souhaite bonne chance, et repart tout ragaillardi vers le nord ! Est-ce cette rencontre sympathique ? Toujours est-il que je serai émerveillé par la suite du programme, tant et si bien que je finirai par faire bel et bien la totalité de mon itinéraire initial, quitte à rentrer à la tombée de la nuit : la première tourbière, quelle étrange et fascinante découverte ; la majesté des sous-bois tantôt sombres, tantôt lumineux sous les hêtres encore tout nus ; et puis l’arrivée au vaste Plateau de la Verrerie, sorte de bout du monde quasi magique s’il n’y avait ces fichues éoliennes, mais qui par bonheur enferme en son centre cette prodigieuse "Tourbière Bombée" pleine de mystères infinis sous son immense nappe d’eau et ses végétations extravagantes (je n’ai pas résisté au pique-nique au bout du ponton, au cœur - et au-dessus ! - de la Tourbière Bombée). Et au retour vers le sud, après la plongée inattendue au fond d’un vallon sur les flancs duquel l’eau coulait en abondance, et surtout dans mon chemin, puis en face la stimulante remontée progressive à la lumière, ce fut un jeu d'enfant de me hisser au sommet des tant attendues et puissantes "Pierres du Jour", plantées là au milieu de bouquets de jonquilles éclatantes, les seules fleurs vues de la journée !

Après il ne me restait plus qu'à retourner vers l’est et le Rocher du départ, avec comme dernière petite "madeleine" la découverte du Gué de la Chaux, miroir lumineux et calme dans son obscur écrin de résineux, avec le fantôme de la chevêchette quelque part là-dedans, sûrement, dans ce carré magique préservé où les hommes n’ont pas accès…


Première apparition des Pierres du Jour
Première apparition du Plateau de la Verrerie
Les chercheurs de chevêchettes
Gouille
Sphaignes
hêtraie
Ponton sur la Tourbière Bombée
Panneau au bout du ponton
A la Loge des Gardes
Au sommet des Pierres du Jour
Au sommet des Pierres du Jour 2
Gué de la Chaux
Dernier regard sur les Pierres du Jour
Rocher de Rochefort
  • Date : 08-04-2015
  • Durée : 3h30
  • Dénivelé : 530 m

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