La Cuche en circuit depuis la Bournay

Ce qu'il y a de bien à la Cuche c'est qu'il y a de grandes chances que l'on y rencontre personne, ce qui fait d'ailleurs une grande partie de son charme, ce n'est pas tant que je fuis les gens, mais plutôt que cette solitude donne un ton à la balade plus sauvage, plus mystérieux. Pourtant le sentier n'est pas à l'abandon, au contraire, il est bien entretenu, le nouveau marquage est excessif puisque bientôt tous les virages sont annoncés et les nombreux troncs renversés sont tronçonnés ce qui facilite le passage. Seuls les plus gros ont rebuté la DDE qui n'a rien fait sur les mastards. en fonction de leur hauteur il s'agit de passer par dessus ou par dessous, la gymnastique n'est pas des plus aisées...

J'ai eu une petite pensée pour Loic qui s'ébat joyeusement à la queu leuleu sur les flancs du Grand Mont, il fera ce week-end 18 fois plus de dénivelé que moi à la Cuche !!!! Cependant je lui rends hommage en poussant un peu la machine, j'arriverai à faire du 600 m à l'heure, vu mon grand age j'en suis plutôt satisfait, mais je sens bien que les articulations ne sont plus aussi efficaces, il commence à y avoir du jeu... Mais pourquoi on s'use? c'est pas normal ça, puisque on est des êtres vivants, on devrait se régénérer ! Ça marche bien jusqu'à 40 ans et puis après, ça se dégrade ???? Que cela ne m’empêche pas d'en profiter. Au sommet la solitude est agréable, Luc m'envoie justement un sms pour savoir où je déplie la voile... Effectivement quand on voit le temps qu'il fait on se demande bien pourquoi je n'ai pas pris la voile...

Il est vrai que ce matin encore de grosses gouttes s’écrasaient mollement sur le sol sans arriver à mouiller le sol, trop espacées qu'elles étaient. Maintenant de francs rayons de soleil illuminent les prairies désertes et incroyablement tranquilles. Certes je n'ai pas la voile mais on est quand même drôlement bien ici. La descente en face nord est encore bien neigeuse, pourtant c'est la troisième décade de mars et nous ne sommes pas bien haut, la descente est vite expédiée avec cette neige sur le haut de parcours. C'est toujours aussi raide, mais la souplesse du terrain rend la marche presque agréable.

Une petite boucle bien sympathique qui ne plait qu'a moi, tranquille et désertique, il y plane une ambiance presque mélancolique notamment sur les grandes prairies sommitales entrecoupées de sombres sapinières, à moins que ce ne soit la présence de ces grosses lignes électriques, géants de fer bourdonnant doucement, définitivement immobiles en charge des lourds paquets d'électricité. Remarque si c'est pour alimenter l'ampli de la basse de Josh Haden - le fils de Charlie - alors moi je n'y vois pas d'inconvénient, sa musique s'accorde parfaitement au terrain, une mélancolie qui balance entre blues et Jazz Comme ce www.youtube.com/watch?v=HnVX_syI_0Y&list=RD09wu_k9jDnu0U