Montagne du Conest (La Peyrouse) par la crête sud-est, depuis Majeuil

la pente est parsemée de splendides arbres tordus

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Altitude chaussage :
  • Altitude déchaussage :
  • Risque avalanche :
  • Participants :
  • 16-12-2012
  • 2h
  • 900 m
  • 950 m
  • 950 m
  • 1/5
  • Pas vu un chat !

Vers le sud...

Dans le rétroviseur, des trombes semblent s'abattre sur toutes les montagnes au nord de Grenoble, vers le sud en revanche ce n'est pas tant pire, des nuages certes, mais également quelques timides trouées de bleu. M'enfin globalement cela ne va pas vers le beau. Je n’espère qu'une seule chose, qu'il ne pleuve pas au départ, c'est trop déprimant de commencer sous la pluie.

Parfait, je commence la marche entre quelques gouttes timides et insignifiantes. La neige a morflé sur ce flanc baigné de soleil, il s'agit de passer de congère en congère séparées par des langues de prairie rase et dépourvue de pierre. Et puis la neige est devenue brutalement plus abondante, tant mieux. De plus, une belle trace permet de s'épargner bien des dépenses de watts à tracer dans la soupe.

Plus haut un barbelé barre la trace, têtu et surtout agacé à l'idée de remettre les fixations, j'entreprends le passage sans déchausser, l'exercice est plus périlleux qu'il n'y paraît... avec plus ou moins de grâce l'obstacle est franchi... à un moment la spatule avant du ski gauche était posée sur un rocher, le talon reposant uniquement sur le barbelé, et de tout mon poids il a fallu prendre un appui sur le ski qui a pris une compression inquiétante... 100 kilos sur la planche, je me suis demandé si elle n'allait pas se plier tout bonnement en deux, mais non, c'est drôlement solide....

Le temps, jusque là menaçant, offre à présent des perspectives plutôt engageantes, l'azur prend de plus en plus de place. Je m'attendais à un parcours plutôt sanglier, mais non, ce n'est qu'une suite de prairies bien dégagées parsemées d’esthétiques pins tordus par le vent. Le ciel offre maintenant des contrastes incroyables entre le sombre reflet de certains nuages noirs et l’éclatant soleil qui surgit régulièrement en illuminant la pente - dont la blancheur est immaculée suite à une averse nocturne d'un fin grésil. Bref le spectacle des variations de lumière est tout simplement jouissif !

Je n'en espérais pas tant, le panorama sous ces puissants contrastes est hallucinant, au sommet et quelque soit la direction où porte le regard c'est l’émerveillement. Voulant profiter d'une descente sous le soleil, je ne traine pas trop au sommet, juste le temps de gouter et il est l'heure de descendre. Comme hier la descente est en trois temps, neige dure en haut sur un lit de doux grésil... tip top. Puis sans transition une soupe assez ferme pour que les skis restent en surface... encore de la gourmandise. Et puis la dernière grande pente, c'est une succession de plaques de neige entrecoupées d'herbe tendre... Pas question de déchausser, les parties herbeuses, bien que minoritaires, se skient très bien et la recherche de la neige est comme un jeu de piste.

Compte tenu des annonces déprimantes de la météo, finalement une délicieuse petite sortie rythmée par la douce voix de China Forbes – Pink Martini – ce n'est pas tant la musique qui n'a rien d'exceptionnelle, mais plutôt la parfaite interprétation de ces chansons glanées dans tous les pays du monde qui est un régal à entendre.

Hang on little tomato !


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La Motte-d'Aveillans, glauque dans le matin humide
Dernieres pentes sous le soleil
En bas le Drac sommeille
La cabanne sur des pattes de poule II
Le plateau matheysin sous la neige
Les trois têtes sous un noir nuage
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Vers le barbelé
Le maitre des lieux

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