Comme la sortie de montagne familiale prévue est un peu courte, je m'en mets une couche supplémentaire en partant un peu plus tôt depuis Sassenage. Ainsi j'ai pu refaire ce www.bivouak.net/topos/course-id_course-3623-id_sport-16.html que j'affectionnais particulièrement quand j'habitais au hameau du château. C'est finalement un itinéraire bien plaisant, avec la traversée du village des cotes, je ne me rappelais plus tous ces indices d'une activité villageoise jadis autrement plus riche, on passe devant de nombreux commerces dont il ne subsiste plus que quelques restes de peintures sur les façades, poissons, pains, viandes, on trouvait de tout dans le village des cotes au siècle dernier.
La suite du sentier sur le chemin historique qui mène au plateau est variée. Il n'est pas toujours nécessaire de partir à l'autre bout du monde pour voir des choses étranges, la traversée d'une ferme est surprenante, déjà à 300m les chiens aboient furieusement, et plus j'approche plus je prends peur... ici et là des constructions faites de bric et de broque, pneus, tôles rouillées tout y passe dans une propreté plus que douteuse, à 200 m de la ferme un bâtard m'accueille sur le mode patou, bien qu'il soit tout noir, il fonce sur moi tous crocs dehors, au loin la fermière m'attend de pied ferme, les mains sur les hanches, bien campée sur les jambes, les chaussures à 10h10.... le comité d'accueil n'a pas l'air commode, pourtant pas d'autre solution, le chemin passe juste derrière la ferme. 100m... une odeur pestilentielle règne, à droite un cadavre de chevreau traine dans le pré, couvert de mouches.... Le bâtard qui m'escorte est de plus en plus hardi, il me mordille les mollets tout en jappant méchamment. C'est maintenant une cacophonie de chiens orchestrée par un fermier invisible qui éructe en imprécations incompréhensibles, vingu d'vingu, vatudontetaire - j'en passe et des meilleures.
Arrivé devant l'habitante, je demande courtoisement si le chemin passe toujours derrière la ferme, bien qu'a première vue cela semble évident. Elle acquiesce gentiment, je m’éloigne vite sans demander mon reste. Pendant ce temps, l'affreux bâtard a fait le tour de la ferme et me charge une nouvelle fois, il me poursuit de ses agressives canines pendant que le fermier n'en finit plus d'insulter le pauvre clebs. Au milieu de tout ce brouhaha un enfant jour dans la cours sur un petit tracteur complètement déglingué... On aurait pu croire à une séquence du film Délivrance !
Peu après, je rejoins le reste de la famille au parking des Fournels. Changement d'ambiance, c'est la promenade tranquille jusqu’à un plateau plein de soleil, à peine venté ce qui nous permet de piqueniquer tranquillement. Après une bonne cueillette de saramajoux, nous redescendons tranquillement, finalement une belle journée.