La fenêtre météo s'annonce petite, une lucarne ! Il s'agit de ne pas rater le créneau, Météo France précise que la perturbation finira par atteindre les Savoie à la mi-journée... précédée par un fort vent de sud. C'est donc dans la capitale savoyarde qu'aura lieu la balade.
Elle commence sous le soleil mais dans un vent de vallée plutôt fort. Peu importe, le sentier est varié, il traverse de petits hameaux charmants perchés au dessus de l'industrieuse vallée. Que c'est bon de pouvoir marcher sous ce soleil, au rythme des pas bruissants dans les feuilles mortes sèches comme du tabac. Après deux heures de promenade, il reste le champ du décollage à remonter, il y souffle une brise douce et idéale remontant juste dans l'axe la belle pente herbeuse.
Au fort, l'impression de solitude est totale. Les conditions sont parfaites dans une douce lumière automnale. Sitôt les ficelles tendues, la voile monte sur place et me prend en charge pour un décollage immédiat. Il s'en suit une longue glissade vers l'Isère qui coule tranquillement. Seul bémol de la journée : un connard n'a rien trouvé de mieux que de me piquer la flamme que j'avais installée en arrivant, il n'y a pas deux heures. Cela dit je m'en branle, le vent est clairement orienté descendant, je me poserai donc dans le champ d'à côté puisque je suis "persona non grata" là où j'avais planté ma nouvelle biroute qui n'aura finalement jamais servie.
Je n'aurais vu personne, si l'on excepte cette présence hostile et invisible à l'atterrissage. Il faut vraiment être optimiste pour avoir foi en l'humanité !