Sortie : Le chant des Arcs au fond du vallon

Le sentier et le ruisseau (2)

Données de la sortie

Météo GIF
  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 17-04-2024
  • 3h
  • 155 m
  • 6.76 km

Trace GPS

  • Distance : 6.76 km
  • Dénivelé - : 156 m
  • Dénivelé + : 156 m
  • Description: Route dessinée sur la carte.
Proposé par Geoffroy Rémi Avatar de anonymous

À peine avais-je concocté sur IGN cet itinéraire remontant en sous-bois le cours d’un petit ruisseau qu’il m’a fallu y aller voir séance tenante. Certes je savais qu’en partant à près de 15h je n’allais en faire qu’un petit bout. Qu’importe, il fait beau, c’est parti !

La Chapelle du Fay est un premier événement : on la croirait construite d’hier, tellement elle est impeccable, et son histoire serre le coeur. Puis, une fois arrivé au ruisseau des Arcs, j’ai un peu de mal à trouver le départ du chemin d’accès, vu qu’un énorme chantier (plein de camions qui sortent d’une vaste carrière) s’est établi juste à cet endroit. Je cherche vainement mon ruisseau, mais je finis par conclure, en entendant son clapotis sans le voir, qu’il doit traverser la route bien en-dessous. Un chemin semble descendre vers l’aval, je le prends et en effet, je tombe d’abord sur une mare, puis sur mon ruisseau qui surgit d’une canalisation enfouie bien profondément sous la route.

Il me reste à le trouver en amont. Un premier essai à droite de la carrière échoue lamentablement : je ne cesse de grimper dans les broussailles ! Voyons à gauche : bingo, un bon chemin descendant me mène droit à l’endroit où mon ruisseau s’engouffre dans la canalisation pour passer sous la route. Allez, on y va !

Mais là encore, mon premier essai est un flop : rive gauche, après un abri de tôle, la trace finit par se perdre. Retour à l’abri, j’essaie rive droite, et cette fois, ça le fait : un superbe sentier sans le moindre caillou (on n’est pas dans le Pilat !) remonte doucement le long du ruisseau, et là c’est l’enchantement en continu. Au fond du vallon, dans un sous-bois léger et tout tacheté de soleil, mon sentier ne cesse de monter et de redescendre doucement, tout en s’approchant et en s’éloignant régulièrement du ruisseau, dont le doux murmure assure en permanence la musique de fond. Quelques rares fleurs (stellaires, pervenches…) agrémentent ses berges ici ou là. Curieusement je n’entendrai aucun chant d’oiseau, ni ne verrai aucun animal (exceptés quelques minuscules têtards qui plongent dans l’eau à mon approche), ni par bonheur aucun humain. C’est le ruisseau des Arcs qui assure le spectacle à lui tout seul : serpentant en permanence où bon lui semble, et recouvert ça et là de troncs d’arbres tombés d’une rive sur l’autre, il mène un train d’enfer de cascatelle et cascatelle, s’élargissant ou se rétrécissant selon son bon vouloir au fond de son lit.

Quand il va falloir le traverser à gué, c’est un peu acrobatique, mais comme c’est un modeste ruisseau, c’est plutôt facile, on a vu pire !

A un moment donné, il se dédouble, ou plutôt il accueille semble-t-il un affluent, si j’ai bien compris,
qui déboule de la droite. Je n'en continue pas moins bien en face, puis, quand le sentier finit par se perdre, moi je finis, de guerre lasse, par faire demi-tour.

De retour à la confluence, je repars en chasse le long de l’affluent sans nom, que je vais devoir quitter lui aussi un peu plus tard. Mais du coup, le coeur n’y est plus. D’ailleurs ça tombe bien, l’après-midi est déjà bien avancée et le demi-tour s’impose !

Et pour une fois, revenir sur mes pas me ravit, car c’est l’occasion de re-cheminer en compagnie de mon ruisseau, mais sans avoir le moins du monde l’impression de répéter le même trajet. Les Arcs à ma gauche cette fois-ci, c’est presque la découverte d’un autre ruisseau, dans un cadre différent – il est vrai que la luminosité est moindre, et que l’ombre a gagné sur le soleil au fond du vallon.

De retour au parking, je pense déjà à ma prochaine sortie : en partant plus tôt cette fois-là, je compte faire l’intégralité de ma boucle, et je m’en réjouis d’avance… En attendant, je repense au petit village alsacien de mon enfance, Albé, qui s’appelle "Erlebach" en alsacien, littéralement le "ruisseau des aulnes". Descendu de la "montagne" de l’Ungersberg, il traversait tout le village et passait juste sous la fenêtre de ma chambre, d’où j’entendais monter en permanence, pianissimo, sa petite musique, toujours et jamais la même.

L’origine de ma passion pour les petits ruisseaux de montagne qui serpentent au fond d’un vallon n’est pas bien difficile à trouver !

 

Creative Commons licence
Chapelle du Fay
Abri rive gauche
Passage sous la route
Le sentier et le ruisseau (1)
Les Arcs
Les Arcs
Gué
Confluence
Au retour, vue sur le Pilat, la vallée du  Gier et la chapelle

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