Traverser la ville en ce moment est une telle corvée que, ce matin, nous partons directement dans la Chartreuse pour éviter les quais. Bien nous en prit, moins d'une demi-heure plus tard nous voilà devant le mémorial Doyen Gosse, il ne reste plus qu'à marcher vers le sommet. Aujourd'hui nous passons par la rive droite du Manival, c'est charmant et agréable malgré la fraîcheur matinale. Nous rattrapons un parapentiste en arrivant au col du Baure, il est fort sympathique. Il ne reste plus qu'à rejoindre le terrain de décollage, quand nous y arrivons, deux jeunes sont prêts à en découdre. Ils s'envolent avec maestria malgré un vent nul voire légèrement arrière. Pourtant l'un d'eux a une voile minuscule de 16 mètres carrés de surface, elle se gonfle de traviole mais n'empêche nullement le jeune de décoller à une vitesse phénoménale.
Nous restons pantois et commençons à déplier les voiles avec notre nouveau copain Philippe, celui que nous avons croisé au col. Il est fort sympathique et nous renseigne sur un nouveau site de vol-rando que nous ne connaissons pas ! De plus, c'est un pote à l'illustre Jeannot Dupont, une de mes idoles ! Il attend un renforcement des conditions à la faveur d'une éclaircie qui se fait attendre. Ma patience légendaire m'interdit de poireauter plus longtemps, tant pis pour le cross, de toute manière ce n'est plus mon truc. Notre dada à nous c'est le vol contemplatif, et nous serons servis, une atmosphère assagie quoique bien portante nous accueille et nous porte au-dessus de tout. Confortablement installés dans nos sellette, l'ambiance est d'une quiétude surprenante, rien ne vient troubler le délice de ce vol plané, le vent de vallée est nul, les montagnes enneigées défilent lentement.
Que voilà une belle randonnée que clôture ce beau vol au-dessus de la vallée de l'Isère. Et pour couronner le tout, il n'y a pas le moindre bouchon au retour. Seul l'Intermarché près de la maison nous étonne, y a plus rien dans les rayons !