Le Mourre Froid Versant Nord depuis Prapic

Situation

Songe d'une nuit d'automn
  • Altitude départ : 1520
  • Altitude sommet : 2993
  • Dénivelé : 1600
  • Distance : 11 km
  • Temps de montée : 4h30
  • Temps de descente : 15 mn de vol
  • Orientation : Sud
  • Balisage : Bleu
  • Accès : Prapic


Proposé le Michel Pila

Itinéraire accès

Du parking sous Prapic traverser le village et prendre le Vallon plein Sud. Remonter la longue valllee en passant devant La Chapelle de Saulce et la cascade du saut de la Laïre. Prendre à gauche après le Pont et après une série de lacets, quitter le sentier quand le Col des Tourettes est à vu. Un raccourci consiste à couper les alpages pour récupérer la crête sous le sommet. La suite est évidente, c'est à toute crête jusqu'à la cime.


Itinéraire vol

Decollage exactement  du sommet, uniquement  par vent léger secteur Sud et contournement par l'est (par la gauche) de l'épaule sommitale. 

Décollage sans neige trés difficile vers le nord en raison des pierriers. Néanmoins, en début de saison les névés sont persistants sur ce côté ombragé.

Décollage possible sans neige sur l'épaule terminale orientée ENE.

Le sommet est gros tas de cailloux, ce n'est pas facile de trouver un terrain présentable pour étaler la voile...

Vol : ras 

Atterrissage : à 1640 m dans le Vallon de montée, il y a de grands Champs bien plats et commodes pour atterrir sereinement. À  Prapic, c'est pas terrible mais possible dans un champ biscornu voir le topo du Pélisson

Difficultés

Longue balade dans un vallon sauvage

Commentaires itinéraire

Sortie : Songe d'une nuit d'automne

Le Mourre Froid, haut sommet au fin fond du Champsaur, réclame un départ très matinal pour celui qui veut décoller du sommet. En effet les 1600 m de dénivelé sont longs à parcourir depuis le splendide village de Prapic. Le réveil sonne à 4h30, c’est le minimum pour garantir un retour par les airs. À ces heures indues, le risque de croiser la maréchaussée est réduit au néant du coup j’arrive au parking du village avec une demi-heure d’avance sur les prévisions du GPS. Le vélo dans le coffre aurait du me permettre de gagner encore du temps sur le long plat qui débute la balade. Mais remonter la roue avant du vélo de nuit à la seule lumière blafarde du plafonnier est une mission périlleuse qui me fera perde un bon quart d’heure et débiter beaucoup de jurons. Si les deux kilomètres de plat sont vite avalés, c’est sans compter sur un putain de raidillon où j’ai dû pousser le vélo électrique qui doit bien peser ses 20 kilos. Bref les avantages attendus de cette manipulation demeurent incertains. Après avoir planté la flamme dans le grand champ plat et cadenassé le biclou au seul arbre du coin, la marche peut enfin commencer, d’autant plus facilement qu’il fait maintenant jour.

C’est une belle balade dans les alpages sauvages du parc des Ecrins. Après avoir laissé le vallon principal pour une combe adjacente, je reste dubitatif sur le fort vent qui balaye la pente... c’est pas bon signe, mais les aléas météorologiques ne doivent en aucun cas démoraliser le pèlerin. La belle petite chapelle de Saulce, comme le saut de Laïre, une réjouissante cascade, sont autant de curiosités sur lesquelles je m’attarde plus que de raison. Trois heures plus tard, j’attaque enfin les hautes altitudes, la végétation disparaît au profit de champs infinis de caillasses. Étaler une voile dans un chaos pareil est impensable, décidément le vol semble compromis.

Mais il ne faut jamais douter de la divine providence car une bonne surprise m’attend au sommet, juste sous le repère géodésique se trouve une parcelle de terrain couverte de graveline grossière orientée vers le sud, là d’où vient justement une sympathique petite brise qui n’était pas du tout prévue au programme. Sans coup férir, j’étale le parapente en prenant soin d’écarter les plus gros cailloux, saute dans la sellette et me mets en attente de la brise salvatrice. Trois minutes plus tard, la voile me tient suspendu au dessus de tout, cap à gauche toute pour contourner le sommet et prendre la direction du nord et de Prapic. Petit bonus au passage de la facette sud est, une solide ascendance me propulse vers le haut et me permet par la même occasion de dépasser les 3000.... C’est la cerise sur le gâteau ! La suite du vol est un régal, tranquillement installé dans la sellette à voir détaler les chamois en dessous de moi.

Dans la vallée, la flamme placée ce matin indique une molle brise montante, impeccable pour atterrir sereinement à côté du vélo. La difficulté de la journée sera de redescendre à bicyclette le raidillon en restant sur la selle avec le parapente sur le dos. C’est plutôt coton surtout que le sentier passe au bord d’un gouffre où il serait regrettable de débarouler. Il ne reste plus qu’à se désaltérer le gosier avec une bonne bierasse au seul troquet ouvert de Prapic et savourer cette nouvelle balade qui restera probablement l’une des plus belles de la saison !


Le saut de la Laïre
Un chemin ancestral fort beau
Belle chenille surprise par le froid
Décollage Sud, juste au sommet
 Ailefroide, Pic Sans Nom et Pelvoux
Stigmates des forces telluriques
Stigmates du travail des hommes de bonne volonté
Au dessus de Prapic
Vers le bas de la vallée, et au fond le Dévoluy
Le Mourre Froid au fond du vallon à remonter
Atterrissage à proximité des aubépines
Posé au milieu des bleuets
Songe d'une nuit d'automn
  • Date : 27-09-2018
  • Durée : 4h
  • Dénivelé : 1600 m
  • Temps de vol : 20' m
  • Plafond max : 3012 m


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