Topo : Montagne de Monthiallier et Mont Chouvé, retour par les vallées des Reblats et du Fossat (circuit long)

Au sommet du Monthiallier

Données techniques

  • Altitude départ : 1199
  • Altitude sommet : 1558
  • Dénivelé : 780
  • Distance : 16,5 km
  • Temps de montée : 2h15
  • Temps de descente : 3h45
  • Orientation : Toutes
  • Balisage : Marques bleues (dans le rétro !) du départ du sentier PR de montée jusqu'à l'intersection 1390. Marques diverses sur le chemin de descente de la vallée du Fossat. Rien ailleurs.
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : Par la D 906, d'Ambert ou de Thiers. Prendre ensuite la D 67 jusqu'à Job, puis la D 255 jusqu'au Col de Chansert. Au Col, poursuivre jusqu'au fond de la vallée de la Vertolaye (virage en épingle à gauche). Là se garer à Pré Daval, entrée de la Vallée du Fossat (panneaux), à droite sur le chemin. Accès possible aussi depuis Chalmazel > Col du Béal > St Pierre-le-Bourlhonne > D 66 puis D 255 jusqu'à Pré Daval.
Proposé le Geoffroy Rémi Avatar de anonymous

Itinéraire

Description

Peut-être l’une des plus belles randos qu’offrent les Monts du Forez. Située entièrement sur leur versant auvergnat (ouest), elle associe deux montagnes emblématiques - le deuxième plus haut sommet du massif, et LE sommet des parapentistes - et deux remarquables vallées (auges) glaciaires qu’il faudra traverser de bout en bout pour le retour.

La montée (les 2 sommets) : Remonter très brièvement la vallée du Fossat (par laquelle on reviendra) : peu après un enclos en bois à gauche du chemin, la quitter pour s’engager à droite sur le petit sentier herbeux qui monte en sous-bois (X, panneau "PR vallée du Fossat et rochers de la Pauze, retour", marques bleues… seulement à la descente !). Non marqué sur IGN, il grimpe en lacets sur le flanc NE du Monthiallier. Vers 1320m, épingle vers la droite (panneau). À 1390m, il débouche sur un large chemin (PR). Le prendre à droite en descente, dir. Col de Chansert (à gauche, on accède à la longue crête du Monthiallier). Vers 1310m, obliquer à gauche sur la large piste carrossable (panneau "Décollage de Chouvé"), et la remonter jusqu’au terre-plein 1450 (parking, panneau parapentistes). De là, une étroite sente d’abord peu marquée mène à droite, à travers la lande parsemée de gros blocs rocheux, au vrai sommet de Chouvé (manche à air, 1462m). Là trône encore un bout de carcasse d’un ancien tremplin en bois pour deltaplanistes (un autre, plus présentable, se trouve un peu plus bas). Cela dit, quelle vue fabuleuse vers l’ouest et toute la chaine du Massif Central, des Monts du Cantal à gauche jusqu’à la chaine des Puys à droite (avec Clermont au pied du Puy-de-Dôme), en passant par le Cézallier, le massif du Sancy, etc. Vers l’est, Pierre-sur-Haute et surtout la longue crête du Monthiallier, qu’on va rejoindre, barrent l’horizon. En redescendant, juste en-dessous à droite, le magnifique déco ouest mérite la visite…

D’ici on peut bien sûr accéder facilement au sommet du Monthiallier, juste en face. Deux options :

1. La plus directe : l’accès direct, à vue, semble tout à fait possible, mais il se heurte aux nombreuses clôtures installées là par le berger, qui tient à les préserver intactes, et on ne peut que l’approuver ! Il faudra donc louvoyer… Pour cela, du sommet du Chouvé, repérer la vaste trace en forme de "Z" inversé qui remonte du fond de la vallée à droite (dans le prolongement du chemin qui mène à la maison de la Jacine où habite le berger) jusqu’à la crête du Monthiallier. Pour rejoindre cette trace depuis le parking du Chouvé, redescendre brièvement la route d’accès au Chouvé jusqu’à repérer dans les herbes à droite un passe-clôture, et s’engager là sur le sentier qui descend au fond du vallon. Rejoindre ensuite la trace ci-dessus et la suivre jusque sous la crête (croisement de pistes, visible depuis Chouvé), et là prendre une vieille piste pierreuse qui remonte droit vers la crête. Elle la rejoint vers 1545m (nouveau croisement de pistes) ; prendre alors tout à droite un chemin herbeux peu marqué, qui mène droit au sommet où s’entassent quelques gros rochers. Le panorama, à 360° cette fois-ci, est encore plus beau qu’au Chouvé, notamment vers l’Est où plus rien n’arrête le regard (Pilat, Mont-Blanc, Écrins… par temps clair évidemment). Superbe !

2. La plus esthétique : il s’agit de profiter de la longue et imposante crête du Monthiallier en la rejoignant le plus à gauche possible. Il faudra pour cela rejoindre en bas à droite le prolongement du chemin d’accès à la Jacine, et prendre ce chemin vers la gauche (N). Passer devant la Jacine, et poursuivre jusqu’à ce qu’il pénètre en sous-bois. Un peu plus loin, vers 1370m, une trace monte à droite (NE, puis SE) et rejoint ainsi le PR des rochers de la Pauze peu avant qu’il sorte du bois (env. 1430m). Emprunter alors le passe-clôture (il y en aura un second vers 1500m) et poursuivre à gauche (SE), désormais à découvert sur la lande tapissée de bruyères et de myrtilles : à vous le magnifique parcours de la crête, entre Pierre-sur-Haute et les Alpes à gauche et, à droite, derrière le Chouvé, l’immense chaîne du Massif Central (à partir du croisement 1545, cf. ci-dessus).

La descente (les 2 vallées) : on descendra par deux très belles vallées glaciaires "en auge", au NE du Monthiallier et parallèles à ce dernier. On commencera par remonter la très secrète et très peu fréquentée vallée des Reblats, où coule le charmant petit ruisseau "le Batifol" (ça ne s’invente pas…) et au milieu de laquelle toute trace disparait… Après la sortie au point haut du col de la Croix du Fossat, en contrebas du sommet du Monthiallier, il restera à redescendre, la magnifique et beaucoup plus connue vallée du Fossat, au fond de laquelle coule le fantasque ruisseau "la Vertolaye".

Du sommet du Monthiallier, revenir brièvement en arrière (N) sur la crête, où on trouve à droite un chemin en descente (SE). Le suivre dans cette direction jusqu’à ce qu’il bute en bas sur une clôture, qu’on suit à droite (S) jusqu’à une construction ruinée. Là, obliquer à gauche, toujours le long d’une clôture (E puis SE). Suivre cette trace (landes puis prairie), jusqu'à ce qu'elle bute contre la forêt. Là, poursuivre à droite en suivant la clôture (sente). On arrive ainsi au petit buron du Bechou (à droite du sentier). Le dépasser en tirant à droite pour trouver à l’orée du bois (barrière, SW) un large chemin descendant, caillouteux et humide. Quand il bute sur une piste, la prendre à gauche (E). Dès qu’elle oblique à gauche au-dessus du ruisseau du Batifol, ne pas la suivre jusqu’au pont tout en bas, mais prendre peu avant, à gauche, en montée, un large chemin de terre (N, interdit aux véhicules motorisés).

On pénètre ainsi dans la vallée des Reblats, orientée N puis NW. Le début de la remontée de la vallée se passe en sous-bois, rive droite du Batifol qu’il faudra désormais longer à peu près en parallèle jusqu’au bout (éviter les chemins qui remontent à gauche sur le plateau). Puis notre chemin se poursuit en lisière, offrant à droite une vue plongeante sur le fond de la vallée, puis sur la jasserie en ruine des Reblats, tout près (1286m). Il re-rentre ensuite momentanément en sous-bois (à une fourche, laisser en face le chemin herbeux horizontal et prendre celui de gauche), en ressort dans les hautes herbes pour buter sur une nouvelle ruine, où il disparait définitivement. Rejoindre alors le fond du vallon à droite. Ici commence l’excitante aventure du hors trace dans la végétation foisonnante d’une vallée perdue du bout du monde, en pente très douce, avec comme seul fil d’Ariane le minuscule Batifol, repère incontournable qu’on longe à gauche ou à droite, comme on veut (ou peut : terrain humide !)… Vers 1340m, les herbages laissent place à la forêt, et la pente se redresse. Le plus simple est alors de s’élever un peu, rive gauche au-dessus du ruisseau, à droite donc dans la pente boisée, et de continuer toujours dans la même direction (NW), à peu près à mi-pente, en dévers entre les troncs. C’est un peu raide mais plutôt agréable, la forêt étant bien aérée. Lorsqu’on en sort, c’est pour terminer la grimpette dans les bruyères, et déboucher juste au-dessus du col de la Croix du Fossat (1428m), bien visible en bas à gauche et qu’on rejoint.

Si vous ne connaissez pas encore les trois magnifiques jasseries, bien intactes, elles, de la Croix du Fossat (avec leur cave à fourme et, pour l’une d’elles, encore son toit de chaumes) allez-y en aller-retour, c’est juste au-dessus à gauche (SW), au pied du versant NE du Monthiallier, un large chemin y mène en quelques enjambées (1455m).

De la Croix du Fossat, il reste à trouver le début du pittoresque chemin (encore balisé, mais l'ancien panneau a été enlevé) qui va redescendre toute la vallée du Fossat, dans l’exact prolongement de celle des Reblats qu’on vient de remonter (toujours NW donc). Le départ (sente descendante, d'abord à peine visible) se situe entre les deux chemins qui montent l’un à gauche vers les rochers de la Pauze (panneaux, dont l'un indique... la vallée du Fossat, qu'on peut ainsi rejoindre en effet, mais bien plus bas et moyennant un bon détour !), l’autre à droite vers la Richarde et Pierre-sur-Haute. Cette fois c’est le ruisseau de la Vertolaye qu’on longe (en rive gauche). Protégée, cette vallée présente elle aussi une exceptionnelle variété d’arbres et de fleurs, ainsi qu’une tourbière. De gros rochers épars témoignent de son passé glaciaire, en particulier le chaos granitique de Pré Daval, autour d’un ancien lac glaciaire dont on devine sans peine l’emplacement depuis la Croix du Fossat, tout en bas, et qu’on peut explorer à loisir une fois arrivé à destination. [topo réactualisé fin juin 2018]

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A voir sur le web

Précautions

Carte IGN 2732 SB Ambert St-Georges-en-Couzan. Chaussures étanches. A éviter par temps de brouillard.

Difficultés

Sens de l'orientation indispensable dans la vallée des Reblats (hors trace !).

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