topo : Gigon ou montagne de Saint-Gicon Depuis Monestier d'Ambel

Un champignon amoureux d'un hètre

Données de l'itinéraire

  • Altitude départ : 970
  • Altitude sommet : 2086
  • Dénivelé : 1200
  • Temps de montée : 2h45
  • Temps de descente : 15mn de vol
  • Orientation : Sud
  • Balisage : La marque Jaune, puis plus rien après le col
  • Itinéraire :
    • en boucle
  • Accès : Pélafol > Monestier d'Ambel parking à coté de la mairie
Proposé le Michel Pila

Trace GPS

  • Distance : 7.518 km
  • Dénivelé - : 476 m
  • Dénivelé + : 1648 m
  • Téléch. : 264 fois
Proposé par Michel Pila

Itinéraire accès

Depuis le centre du village, prendre la route goudronnée qui ne dure pas longtemps, cela devient une belle piste qui ne monte pas beaucoup. 4,5 km plus tard la piste se termine sur une cabane peu reluisante (1248m). Au dessus de la cabane à gauche, il faut continuer par un sentier qui monte raide, les mollets vont chauffer. Arrivé à un petit col vers 1700m, cela redescend en traversant des précipices, attention quand c'est humide c'est dangereux, mais le sentier est bien tracé.

On arrive enfin par un dernier raidillon au Col de l'Aup. 1680m. Prendre à droite vers le sommet par une grande traversée en empruntant les traces de moutons. dans un lit de ruisseau encaissé, traverser le ruisseau pour monter dans de belles traces sous un roc. Encore des prairies, une traversée a gauche et on atteint le plateau sommitale en pente douce. Poursuivre au nord par la crête maintenant débonnaire.

Itinéraire vol

Déco: Sud uniquement, le sommet est vaste mais vallonné, installer plutôt la voile un peu en contrebas à l'est de la cime. Sinon du col de l'Aup en nord c'est possible (pas testé) Vol, Forcement délicat puisqu'il faut passer sous le vent de la Crète coté oriental du sommet par dessus le col de l'Aup... Forte bise de sud déconseillée. Attérro : Deux champs pas très grands et à peu près plats en pleine pente boisée, l'un assez dégagé au nord juste au delà de Monestier, l'autre 200m avant le village sous le point côté 970. ce dernier est proche du parking mais il est encombré d'une ligne électrique et de divers arbustes et clôtures.... Sinon il y a Pellafol et ses hectares de pelouses.... mais il faudra retourner à Monestier qui est à 5 bornes et 300m de deniv.... tout ça pour traverser la Souloise.

Précautions

Quelques passages exposés mais faciles, attention cependant après des grosses pluies, le sentier est glissant justement à ces endroits là.

Difficultés

Le Gicon, sommet secondaire du massif du Dévoluy, n'en demeure pas moins un belvédère unique depuis le nord sur les hauts plateaux intérieurs et sur l'immense cirque que forment les sommets du massif, de l'Obiou à l'ouest au Pic Pierroux à l'est, en passant par le Pic de Bure au sud. La balade proposée, qui n'est pas le plus court chemin pour le sommet, offre cependant l'avantage d'une grande variété de points de vue, on commence en versant nord pour finir en versant sud.

Commentaires itinéraire

Sortie : Gigon ou montagne de Saint-Gicon Depuis Monestier d'Ambel


En skiant sur les pistes de Super Dévoluy il y a bien longtemps, j'avais repéré ce sommet indépendant, toujours dépourvu de neige, signe de four à thermiques. et puis il m'était sortie de la tête...

C'est en fouinant sur bivouak que ce sommet m'est revenu à l'esprit. Compte tenu du plan de vol qui passe sous le vent du sommet, j'attendais le bon jour. La petite bise de sud conjuguée avec une désormais trop rare RTT fournissent une occasion idéale. Au petit matin le charmant village de Monestier d'Ambel sort de sa torpeur, l'ambiance est sereine. Au loin, les deux éoliennes de Pellafol sont figées dans les brumes encore tenaces du matin, seule dépasse une pale immense comme le bras d'un noyé. Ce versant du Dévoluy est austère, les immenses pics de calcaires dont est garnie la longue crête surplombent la vallée, ils sont les gardiens géants des hauts plateaux intérieurs. L'un d'entre eux, tel une proue de bateau s'avance exagérément sur la vallée, comme un promontoire inaccessible. Le chemin passe astucieusement entre ces barres infranchissables. Ce versant, que je croyait lisse et homogène est rempli de combes et les parcourir par ce sentier est jubilatoire. Il s'agit de traverser des petits cols sur des arêtes acérées. Malgré la pente souvent trop raide, je ne me suis pas ennuyé une seconde jusqu'au col.

Au col de l'Aup, changement de décor, de beaux alpages encore verts s'étendent jusqu'au Pic de Bure qui ferme l'horizon au sud. Une petite brise tiède se fait sentir, le soleil brille, je suis bien. À gauche la barrière Est du Dévoluy montre un face gigantesque elle aussi plantée de pics bien pointus. Il me faut monter encore, d'abord à travers champs, puis sur les fameux pierriers dévoluards qui résonnent comme du verre brisé. Et puis enfin, il faut rattraper la pente douce qui descend au sud. En bas une petite maison dans la prairie fume doucement, il y a encore de la vie ici au mois d'octobre.

Le vent, sans être fort, n'en reste pas moins sensible. Le décollage sera facile sur cette pente douce, il suffira de tendre les ficelles et le vent s'engouffrera dans les caissons, mettant ainsi en forme d'aile les bouts de tissu froissés . Mais pour l'heure, je vagabonde entre les derniers vallonnements près du sommet. Un petit tour d'horizon sur le gigantesque fer à cheval que forment les crêtes du massif, une petite sucrerie, et il est temps de s'envoler.... Effectivement le décollage est une formalité, je suis juste un peu surpris de la trajectoire... Quasiment verticale sur les cent premiers mètres. Le passage sous le vent ne devrait pas poser de problème compte tenu de la hauteur...

Au loin les éoliennes sont toujours figées, le Lac du Sautet montre une surface lisse comme un miroir avec une couleur bleu cobalt incroyable, en plus un petit liserée gris souligne les berges, c'est est du plus bel effet. La suite de vol est comme prévue, un peu remuante sous le vent du massif, mais pas plus que cela. De toutes les manières plus besoin de lâcher les freins pour prendre des photos, y a plus de batterie dans l'APN. C'est dommage le petit village de Monestier d'Ambel est mignon comme tout, une mémé s'active dans le charmant petit jardin verdoyant qu'est le cimetière entourant la chapelle, les maisons montrent toutes des toits uniformément constitués de tuiles roses tendres et le lac est toujours présent, rayonnant.

Posé dans le champ où l'ambiance matinale n'a pas changée, toujours cette sérénité que seul le mois d'octobre sait offrir, voler en cette saison et un vrai régal. J'écouterai au retour cette nouveauté qui colle parfaitement à l'ambiance du jour, le premier opus de London Grammar. Voix suave et profonde, accompagnement minimum et qualité des chansons homogènes, avec même une reprise toute en douceur du tube du film Drive, Nightcall. Une journée comme je les aime.


L'Obiou règne au loin en plein soleil...
Au dessus du Col de l'Aup
Depuis les airs, vue sur le même passage
Vue vers le Nord
L'attérro est en bas à droite
Un champignon amoureux d'un hètre

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 18-10-2013
  • 2h45
  • 1200 m


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