Grands Moulins depuis Val Pelouse, par l'arête
sud via la brèche des Ciseaux

Situation

Temps superbe qui ne va pas durer
  • Altitude départ : 1700
  • Altitude sommet : 2495
  • Dénivelé : 800
  • Temps de montée : 2h
  • Temps de descente : 15 mn de vol
  • Orientation : Sud-Ouest
  • Balisage : jaune
  • Itinéraire :
    • en boucle
  • Accès : La Rochette > Arvillard > Route de Val Pelouse > Terminus de la route


Proposé le Michel Pila

Trace GPS

  • Distance : 15.276 km
  • Dénivelé - : 1918 m
  • Dénivelé + : 1110 m
  • Téléch. : 276 fois
Proposé par Michel Pila

Itinéraire accès

Depuis le terminus de la station fantôme de Valpelouse ( avec un nom pareil ça pouvait pas marcher) commencer par monter sur les vertes prairies au nord du parking avant de rapidement bifurquer à droite. Ne rater pas le petit sentier, il est cacher sous les sombres sapins. C'est parti pour une très longue traversée peu ascendante jusqu'au refuge de la Pérriere (1832m). Le sentier est toujours bien visible mais ne monte guère. Après une bref descente sur le refuge, c'est toujours dans la même direction, vers le sud à flanc de l'immense face ouest du sommet. Juste avant le Col de la Frèche, virer a gauche à l'altitude 2120m, le sentier grimpe fort à travers les pierriers pour atteindre la Brèche des Ciseaux. La suite est long parcours d’arête débonnaire, toujours sur un sentier jusqu’au sommet qui est un épouvantable tas de cailloux.

Itinéraire vol

Décollage : Avec de la neige (période favorable Juin) directement du sommet en Sud-Ouest. Sans neige.... Se rendre en haut de la face sud, c'est raide, mais on retrouve de la prairie un peu plus bas. Vol : RAS Attéro : Si vous êtes seul, à Arvillard les Molliets, un attérro FFVL existe juste à coté de la route de Val Pelouse. Cela vous permet un placement optimum pour remonter en stop (éviter les périodes creuses, y a pas un chat qui monte). Il est possible également d'atterrir à coté de la caisse au terminus de la route, il y a une biroute, mais c'est plutot un décollage, gaffe au courant d'air surprenant en approche... A2+ Enfin avec une manip de caisse (ou des mollets sur-puissants) il existe un attéro à Ponchara, à l'entrée du village à droite en direction de Détrier (FFVL également).

Précautions

Sommet d'où il est difficile de décoller, le matin il y a des gros thermiques qui viennent de la face Est, cela ne facilite pas le décollage. Demande un vent idéalement de secteur Sud à Sud-Ouest (ça laisse peu de possibilités) en nord, pas possible, ni en Est... Décollage impossible du sommet sans neige... Vous l'aurez compris, faites preuve de beaucoup d'humilité, la descente à pieds n'est pas forcément une punition.

Difficultés

Vol Splendide de 2100m de dénivelée Dans un cadre somptueux jusqu'à La Rochette. Attention, le sommet n'est pas décollable sans neige, c'est gros tas de parpaings.

Commentaires itinéraire

Sortie : Grands Moulins depuis Val Pelouse, par l'arête sud via la brèche des Ciseaux

C'est en voyant les montagnes toutes blanches autour de La Rochette que je me suis demandé si l'objectif était un choix pertinent. Si la neige sur ce sommet est une bonne choses pour Le décollage, le sentier recouvert d'une épaisse gangue molle en est une autre... Incroyable les quantités de neige encore présentes sur le massif. J’espère secrètement que le versant sud soit totalement dégarni. En attendant il faut y aller. Les températures plus que douces interdisent tout regel, rien que les premiers névés sont déjà fatiguants, qu'est que ca va être plus haut ? Personne à la petite cabane, pas plus qu'il n'y a de traces dans la neige, la montagne est encore déserte.

C'est plus haut sous la Brèche des Ciseaux que la neige est devenue vraiment molle. Si tout le parcours est ainsi cela risque de ne pas être de tout repos. Optimiste sur ma mémoire, je n'ai pas pris de carte, ma www.bivouak.net/topos/course-id_course-2204-id_sortie-9771-id_sport-2.html effectuée ici l'an passé devrait suffire... Eh bien non, croyant que le sentier passait sous le col de la Frèche, je pousse mes traces beaucoup trop au sud et arrive à un col que je prends pour la Brèche des Ciseaux. Aussi, une fois au col, j'encape directement sur l'arête vers le nord, mais elle est de plus en plus effilée. C'est quand le sommet s'est montré très loin au détour d'une proéminence que je me suis rendu compte de la boulette. En plus le terrain est péteux, c'est raide de partout. Légèrement contrarié par cette bourde qui sent le but à plein nez, il s'agit de prendre une décision... retourner par cette arête rendue délicate avec cette neige, très peu pour moi. Sur le versant mauriennais en revanche, un couloir de neige se présente, il est un peu exposé mais en marche arrière avec le piolet cela devrait le faire....

Une fois sortie d'affaire et connaissant la Brèche des Ciseaux versant est depuis une précédente www.bivouak.net/topos/course-id_course-2704-id_sortie-3885-id_sport-1.html, j'opte pour un retour par la dite brèche pour retrouver le bon versant... heureusement que le soleil est tamisé car ce côté en plein cagnard est redoutable. A la brèche, la perspective de l’arête sommitale me remonte le moral, j'ai perdu une bonne heure à errer certes, mais l'absence de neige sur la suite du parcours m'incite à poursuivre. Un skieur me précède, y a qu'à le suivre. De grosse rafales sur le flanc Est laisse à penser la présence de thermiques puissants – à moins que ce ne soit un retour d'Est.

J'arrive au sommet juste derrière le skieur qui a rechaussé pour parcourir les 100 derniers mètres. Mauvaise nouvelle, une monstrueuse accumulation de neige empêche tout décollage vers l'est. En plus les nuages bas jusqu'alors inexistants encombrent maintenant le sommet. On ne tarde pas à ne plus rien voir. C'est en allant au vrai sommet que je me suis dis que le vent météo était peut-être Sud-Ouest, en effet loin de la crête sud turbulente, la brise semble venir de l'autre coté juste à l'endroit où se présente le plus beau décollage.... après une analyse minutieuse des thermiques de la face Est, j'en conclus bien péremptoirement qu'il n'y a pas d'effet de rouleau et qu'il est possible de décoller en Sud-Ouest. Faut pas se rater, la marche est grande. Une amélioration de la visibilité me décide à étaler dans la neige profonde. Le décollage ne sera possible que sous deux conditions : le vrai retour de la visibilité - encore une fois elle redevient absolument nulle - et la présence d'une bonne brise permettant un gonflage sur place. J'ai pas envie de courir dans le couloir Sud-Ouest moi, il n'est pas appétissant du tout, d'ailleurs le skieur qui voulait le descendre revoit ses objectifs, ce sera le Nord-Est... J'ai jamais vu un sommet avec autant de couloirs !

Une fois la voile solidement fichée dans la neige - les rafales sont parfois assez costaudes – il ne me reste plus qu'à attendre l'alignement des bons paramètres.... faut vraiment être optimiste dans ce sport, surtout dans cette ambiance glauque à souhait. Bref au bout d'une demi-heure de suspense à observer les circonvolutions gracieuses des nuages, un créneau raisonnable se présente... C'est même quasiment idéal, on voit la vallée mais pas le ciel, et la brise jusque là de travers se met de face. Une impulsion et hop, la voile monte impeccable, même pas besoin de courir. Le début du vol est quasiment irréel, la voile est presque invisible et pourtant on voit la vallée tout en bas ???? faudrait pas traverser un thermique sinon, je vais disparaître dans le nuage. Et puis peu à peu le ciel s'est ouvert, les nuages sont restés collés au sommet alors que je m'en éloigne rapidement. Entre le monastère bouddhiste avec sa Stupa sous mes pieds et les neiges immaculées des sommets, l'ambiance est presque himalayenne. A l'attéro, ma petite filleule vient m'accueillir, elle me demande si parfois j'ai peur... Question intéressante !


Hou la belle vipère... un peu agressive
Ma trace en dessous du Col de la Frèche
Ca se gate un peu en arrivant au sommet
Première photo quand la pression retombe un peu
Les Grands Moulins dans le rétro
iiioooooiiiiiiiuuuuuuummmmm (psalmodie boudhiste)
La verte vallée de La Rochette
Par curiosité : Le tas de parpaing en été...
Temps superbe qui ne va pas durer
  • Date : 08-06-2013
  • Durée : 2h
  • Dénivelé : 1100 m
  • Participants : et une belle vipère encore un peu endormie

Commentaires

Michel Pila
09-06-2013 21:22:16

Bien le bonjour David, Ce qu'il y a d'étonnant sur internet, c'est que l'on peut approfondir une rencontre furtive à travers nos différentes publications. Car il faut bien avouer qu'au sommet nous avions chacun nos problématiques à résoudre: toi le couloir qui serait en meilleur condition, moi l'endroit le plus judicieux pour étaler mon bout de chiffon, ce qui ne facilite pas la communication. En tout cas j'ai apprécié ta présence là-haut en raison de l'ambiance un peu fin du monde, la montagne offre parfois des aspects sombres même si je sais qu'elle peut faire bien pire.... Bon ski à toi de par le monde.

DavidL
09-06-2013 10:13:23

J'étais le skieur au sommet. Je voie que le vol a pû avoir lieu, super, c'était pas gagné au début. J'aurai mis un visage -furtif- sur un bivouaker. La N.E. était pas trop mal à skier. Dans le bas, j'ai suivi une mauvaise trace et on a joué aux chamois dans les vernes (toutefois, le passage classique dans le bas nécessite un déchaussage).



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