Je suis partie sur 2 jours, pensant passer la nuit au habert de la Sitre. (que je n'ai trouvé que le dimanche matin).
Samedi, départ 11h des Seiglières, direction cascade de l'Oursière. Johan m'accompagne jusqu'à La Pra.
Temps splendide, neige toute fraîche mais qui permet de marcher sans raquettes ni rien (Johan était quand même un peu limite en baskets... ;-).
Au dessus de la cascade (gelée), un replat fort sympathique traversé par un ruisseau, terrain idéal pour pique niquer en famille et emmener des enfants.
Nous rejoignons le lac du Claret puis le refuge de la Pra. Nous ne croisons personne, c'est un cadre absolument idyllique. Petit halte au refuge (bien venté là haut), où j'hésite, sur les conseils de Johan, à passer la nuit. Mais non, il est trop tôt, et nous nous quittons ici, lui redescend par le même chemin et je continue par le col de la Pra et descends sur le lac du Crozet.
Et là, mystère. Craignant qu'il y ait trop de neige à la Brèche du Loup, étant seule et avec une cheville un peu bancale, je décide de suivre l'autre chemin indiqué sur cette satanée carte au 1:50 000, qui part soit-disant sur la droite un peu en aval du lac. Balivernes! Ou bien c'est moi, mais , même si l'orientation n'est pas mon fort, là je me pose des questions tout de même.
Pas l'ombre d'un chemin, pas de balisage, rien. Je continue quand même, avec la foi...Qui ne me sera pas d'un grand secours puisque 2 h de galère dans les arbres plus tard je dois m'arrêter because le beau coucher de soleil paisible auquel j'assiste précède bien sûr la nuit. Il est temps de tester -enfin- mon sac de couchage et de m'installer au pied d'un rocher, dans la neige, pour une nuit ma foi plutôt chaude contre toute attente, insolite, superbe, solitaire, tantôt étoilée, tantôt neigeuse (pas cool ça quand même, fort heureusement les 3 sessions de flocons ne furent que de courtes durées).
Le lendemain, si bien dans mon duvet je me réveille à 8h !! Il fait grand jour bien sûr , et je ne tarde pas à me mettre en route, vu que je ne sais toujours pas vraiment où je me trouve.
Je croise finallement un quairn (bénit des Dieux !!! ), un chemin, le lac de la grande Sitre, et je le vois, ce habert de la Sitre, finallement. Je l'avais pas du tout imaginé là, mais bon, soit. Passage au col de la Sitre, et descente sur le habert du Mousset, où je fait une bonne halte pour un p'tit dèj qui me retape! Savourant mon thé je suis du regard, abasourdie, la course gracieuse et si aisée d'un chamois dévalant la vallon. A sa suite, 3 randonneurs qui semblent eux aussi se prendre pour des chamois et qui courent vers le habert. Voilà donc Luc, Benoit et Nicolas. Nous prenons un thé et continuons nos routes, eux vers la vallée et moi direction le refuge Jean Collet où j'ai rendez vous pour l'apéro avec mon papa.
Soleil merveilleux sur la terrasse enneigée du refuge. En les attendant je vais jeter un oeil au habert de la Pierre, à 15 minutes au dessus, sur le GR 549 en direction du col de la Mine de Fer. C'est très spartiate mais ça peut dépanner, surtout lorsque je lis sur le cahier du refuge J. Collet que certain s'y retrouvent à 21 pour 8 places!!!! Doit pas faire froid.
Au bout de 2h, le padré arrive, avec Caroline qui devrait arrêter de fumer. Pique nique au soleil très agréable, et redescente sur le col de pré long.
A 15 minutes de la voiture, voilà pas que Caroline glisse sur un rocher gélé, tombe sur les fesses, rebondit et dévale la pente comme une boule!! Bon sang j'ai cru qu'elle s'arrêterai jamais. Si, finallement, elle s'arrête au bout d'une quizaine de mètres, nous rassure que "ça va!!!" avec sa tête toute pleine de sang, et fini néanmoins aux urgences pour quelques points de suture sur le crâne et une radio du coude qui révèle une petite fracture. Faut faire gaffe quand on part avec des plus de 40 ans! ;-)
Bon, pour conclure, ne pas partir avec des cartes au 50 millième, acheter un sur-sac, prévoir un paquet de figolu supplémentaire parce qu'à 3h du matin dans la neige, c'est quand même un bon réconfort, et surtout, surtout, faut que je fasse un stage carto/orientation.