Traversée de Belledonne Chamrousse > Villard de la Table

Jeff aux Doménons

Données de la sortie

Météo GIF
  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Participants :
  • 01-10-2011
  • 29h
  • 7700 m
  • 97 km
  • Jeff et Marie à partir de Fond de France

L'idée est simple : partir de Chamrousse et rentrer chez nous en traversant du S au N le massif de Belledonne. On aurait pu choisir le sens inverse N > S mais je ne suis pas sur que l'idée d'aller au travail via le massif nous aurait bien motivé.

L'option est prise de dormir à Chamrousse, il nous faut ressortir le matériel de camping (tente - duvet - ...), plus habitué le bonhomme. Le biv' se fera à l'abri de bâtiment Caf. Après l'installation du camp, direction le restaurant "au petit Salé" pour notre dernier vrai repas avant le dimanche midi.

C'est un peu dur quant le réveil sonne à 4h30 mais il faut bien qu'on rentre chez nous !!! Un p'tit déj avalé à la lueur du lampadaire et des frontales et il est tant pour Jeff et moi d'y aller. Initialement, Arno devait venir avec nous mais une entorse le lui en empêche. Qu'à cela ne tienne, il sera du voyage puisqu'il sera sur le parcours pour nous ravitailler et nous motiver.

Départ à 5h15

Les 2 premières heures se font tranquillement la frontale visée sur la tête. L'arrivée aux lacs des Doménons est déjà un bon moment car les bouquetins et autres mouflons sont là pour nous encourager. Les primaires socialistes nous laissent sans voix alors on échange sur la coupe du monde de rugby que nous voilà déjà au point haut du parcours, le col de Freydanne 2645m. La descente sur le lac Blanc n'est pas roulante mais qu'importe, la vue du lac est saisissante. Au ref. Jean Collet, nous prenons soin de remplir nos poche à eau car la prochaine vraie fontaine se trouve au ref. des 7 Laux !!!

La montée au col de la mine de Fer puis à la brèche de Roche Fendue se déroule sans soucis. Nous sommes heureux de trouver le soleil à Roche Fendue, nous en profitons pour avaler notre club sandwich "kiri/jambon".

La traversée pour gagner le Pas de la Coche est superbe bien que le chemin soit peu ou pas tracé. Nous nous efforçons de garder une courbe de niveau. Tantôt çà et là une trace de peinture bleue nous conforte sur le cap à suivre. La vue de la ligne électrique nous assure une arrivée imminente au pas de la Coche. C'est l'heure pour nous d'engloutir notre deuxième club sandwich. Normalement, je ne raffole pas du pain de mie et du kiri mais là je prends plaisir et apprécie chaque bouchée. Faut dire que cela change des barres énergétiques même si je change régulièrement de saveur.

Une deuxième traversée nous attend, celle menant au col de la Vache. Le soleil est au rdv et c'est tant mieux mais voilà que nous sommes à sec, on fait le plein dans un ruisseau. Autant en hiver, je connais bien le secteur autant là, c'est la première fois que je traîne mes savates ici. Je suis surpris par la beauté des lieux. L'hiver c'est un champ de boules entre la Coche et l'Aigleton et au dessus un vrai miroir. L'automne a fait son oeuvre, les couleurs chaudes sont venues colorées la végétation, un plaisir pour les yeux. Seule la montée finale au col de la Vache est fastidieuse, un vrai pierrier.

La descente se fait au mieux vers les lacs des 7 Laux, la traversée des lacs est agréable bien que de nombreuses petites remontées viennent s'accumuler dans nos jambes. Le sentier de descente RG est cassant à souhait, les marches sont hautes... en bref chiant !!! Puis, les cailloux laissent place au racines, c'est un peu mieux.

Nous voilà tout de même à Fond de France, point de copains, point de ravito...on filloche sur la Martinette et là rebelote, rien, personne, nada... On sort le mobile pour les appeler, ils nous attendent au barrage d'Encollet, ouf...

9 personnes sont là pour nous encourager, Arno, Daniel, Marie, Guitoune, Anne-C, Séverine et les loulous. Tout le monde est content de se voir ou revoir. Les pâtes sont prêtes et vites avaler, on enquille avec une deuxième fournée. On fourre et enfourne tout ce que l'on trouve sur la table. On mange même du sauss' après le thé et la compote. On s’empiffre comme des goinfres. Faut dire que cela fait 10h que nous sommes en branle...

On bise nos bénévoles et amis et nous repartons pour la section Fond de France > Gleyzin, Marie se joint à nous. Dans la montée au Chalet de Tigneux, Jeff nous met une mine surtout à moi d'ailleurs. Il monte comme sur une manche du Grésivaudan X-press le bougre, Marie qui est fraîche comme une rose, s'interroge sur le rythme qu'impose Jeff. Va t-elle réussir à nous suivre ? Moi je suis taqué et trempé, le sommeil me gagne de façon irrémédiable, je lâche prise, heureusement ils m'attendent.

Au chalet, une dose de guarana me réveil et c'est reparti mon kiri, pardon kiki. Le sentier balcon est baigné de soleil couchant, tout le monde prend plaisir et ça se sent. Au lac du Léat; deux cerfs se baignent à mi-cuisse pour impressionner leurs biches à deux pattes. On recharge en eau à la source (poteau en retrait du refuge). Dans la descente sur le chalet du Bout, une voix se fait entendre, chez le bon Manu qui est venu à notre rencontre. C'est à 4 que nous arrivons au Gleyzin. Certains bénévoles ont pris congés et d'autres ont pris le relais, quel plaisir de se sentir soutenu pour ce doux projet. On raconte notre section, on mange, re-mange et on passe en mode nuit au niveau textile.

Pour rejoindre le ref. de la Pierre du Carre, il nous faut passer par le Praillet puis basculer dans le vallon du Veyton et monter au refuge depuis la Chevrette. Et bien tout est dit sur cette section, rien de bien inintéressant puisque la nuit nous a englouti et la lune blafarde ne nous gratifie pas d'une bonne luminosité.

Un bruit sourd se fait entendre à quelques pas du ref. ??? A l'ouverture de la porte, une clameur se fait entendre ou plutôt un boucan d'enfer accompagné d'une fumée et d'une odeur bien caractéristique des soirées étudiantes ou pas. Le ravitaillement se fera donc dehors !!! Nos deux assistants ARno & Daniel sont fidèles au poste et nous ont monté tout ce dont nous avons besoin (pâtes, fromage, barres, coca.............). Les conseils sur la suite du parcours nous sont prodigués car le(s) crux se situent au niveau du sentier menant au vallon du Bens et la traversée de ce dernier pour gagner le ref. de Pré nouveau. Ok, vu, noté, compris.

A tous écoutés les conseils que nous jardinons déjà pour trouver le chemin menant au vallon du Bens. Pour moi, le sentier part après le refuge, pour Jeff avant. Après une erreur de route, un joli panneau nous indique le sentier. Donc rester sur le sentier principal nous aurait économiser quelques pas. Le sentier est glissant, la végétation bien trop présente par endroit, mais nous descendons. Nous voilà au crux, le vrai, traverser le Bens pour le ref. de Pré nouveau et ainsi nous éviter la descente jusqu'à Cohardin. Nous traversons le Bens mais voilà point de refuge en face pourtant les altitudes sont formelles, il devrait être là, quelqu'un nous a joué un tour et est venu l'effacer.......... Nous tournons la carte dans tous les sens, les ruisseaux sont traversés, longés, re-traversés, pas de refuge en vue. En même temps, il est 2h du mat' et il fait nuit noire. Décision est prise de suivre le Bens et de descendre jusqu'à Cohardin pour abandonner et rentrer chez nous la queue basse. Mais voilà, je reconnais un arbre, oui oui un arbre et donne l'assaut de la bosse. Jeff bille en tête clame la victoire, nous avons trouvé le ref., nous venons juste de perdre 2h ou 120' c'est comme vous voulez.

Le sandwich club fait son retour puis nous attaquons la montée du ref. des Férices, douce et régulière. La suite c'est les montagnes russes jusqu'au col d'Arpingon. Durant toute la traversée du vallon du Bens/Ferices, nous avons pu bénéficier du chant rauque et puissant du cerf, le brame. Spectacle que bons nombres de connaisseurs étaient venus entendre. Des frontales pouvaient être vus un peu partout dans la montagne.

Au refuge de la Perrière, ARno & Daniel sont là, mais notre jardinage les a peu refroidit. En effet l'entrée du refuge était bloquée par un chien....assis derrière la porte !!!

Les pâtes sont restés à Val Pelouse mais qu'importe, tout le reste est là et c'est bien là l'essentiel, le sourire et la complicité avec les copains. La suite du parcours se déroule sur nos terrains d'entraînement donc on arrive en terrain connu mais pas conquis puis qu'il reste encore la montée au col de la Perrière et à celui de la Perche. A ce dernier on peut ranger les frontales après les avoir portées 11h sur d'affilé sur la tête. Descente sur le dernier lac de la traversée, celui des Grenouilles, pendant ce temps la Lauzière s'embrasse. Nous filons réveiller le Grand Chat et direction le Champet. De ce fait, je ne peux laisser sous silence les innombrables pets (champet / pet) de Jeff qui sont venus agrémenter les kms que nous avons parcourus, voilà ça c'est dit ;-)

Là la Richesse nous attend, non pas financière mais ce superbe single que nous parcourons, surtout Jeff et Marie, régulièrement pour le plaisir ou pour l'entraînement (bien que l'on puisse prendre du plaisir en s'entraînant). Nous arrivons heureux au Villard à 9h12 où notre comité d’accueil est égal à 0. Tous sont allés dormir et je les comprends. Jeff me laisse sa voiture pour rentrer dans mes pénates. Là Linda et les filles sont surprises de me voir si tôt et l'accueil est chaleureux.

On ne pouvait pas se laisser comme ça alors le repas du midi fut célébré chez Jeff et Anne-Claude. Les yeux sont rouges de fatigue mais l'essentiel est ailleurs, la bière est fraîche.

Creative Commons licence
Mine de Fer et Roche Fendue
versant est de Belledonne
Traversée Coche > Vache
Massif des 7 Laux
auto portrait 7 Laux
Marie
Léat
Jeff by night
Tout sourire au gd Chat

© 2024 bivouak.net, ainsi que tous ses membres, ne sauraient être tenus responsables en cas d'incident. Sachez faire preuve de discernement et de prudence en toutes circonstances. Soyez responsables...

Identification

Social Media