En arrivant à Saint Nazaire, la pancarte route fermée de 8 à 17h me laisse penser que la montée en stop va être quelque peu compromise... Il est 8h10. MAis une voiture arrive et m'embarque, la conductrice est une jeune femme qui va à Prévol faire quelques journées de perfectionnement. Montée bien sympa jusqu'à Saint Pancrasse où l'on cause de nos premières impressions parapentuesques! Puis j'attaque à pied sur le bitume. Au bout d'un quart d'heure de marche et une bonne suée, on me ré-embarque, un couple là encore fort sympa qui me dépose au Col du Coq.
Montée rapide, à l'ombre, mais au chaud et aux vents peu enclins à un décollage. Et au sommet c'est pire de chez pire. Un randonneur en contemplation depuis une vingtaine de minutes à la Croix me dit que ça ne cesse de souffler, voire c'est pluss fort.
Allez, c'est indécrollable pour moi, et je n'ai le temps de passer ici ma journée.
Je redescends, au Pas de l'Oeil où c'est moins venté, passe un coup de fil à Michel qui me suggère les grande prairies du dessous... Allez c'est parti. Et c'est parti pour un premier déco, foiré. Le vent arrive violent, en SSE, c'est étrange ce vent de travers qui suit les courbes de niveau... Je replie tout et vais m'installer encore un peu plus bas, sur une petite contre pente en SSE, à 1750m. Mon projet d'arriver pour le petit déj des enfants tombe à l'eau! Et j'attends.
Que faire? Les balises radio donnent des chiffres bien moindre que ce que je prends dans la figure. A la Scia est annoncé 12km/h...
La route étant fermée en plus, je n'ose imaginer les 1807m de descente jusqu'à Sant Nazaire. Hum, hum...
Voilà quelques minutes où ça souflle, toujours, mais ça vient plus du bas. On dirait ça remonte, un peu plus franc comme impression. Cela m'émoustille et ça devrait donc le faire. Allez, je déplie, saute dans ma sellette, lève un petit coup la voile qui se remplie d'air et retombe prète à bondir à mon prochain pas... Allez zouuuuu c'est parti... au ralenti.... Le sud qui rentre me freine incroyablement! Je n'ai pas l'habitude de ces vitesses avec la Spiruline. Et vais-je passer sereinement l'entrée dans al combe?Comme me l'avait annoncé Michel, ça y brasse sacrément fort! Et j'en suis tout essoufllé! De droite à gauche dans ma sellette, je suis balloté et je regarde le paysage qui ne défile pas. L'impression que le vent veut me pousser dans la combe. Je résiste, et avance runkeeper.com/user/119022556/activity/48796775. Je me demande aussi si je vais réussir à passer le plateau ou non... il y a certes la possibilité d'aller sur Lumbin...
En arrivant au dessus du Tournoux, la Spiruline se décide enfin à avancer. C'est alors une belle descente, ralentie néanmoins, jusque dans la vallée. Survoler les coteaux fut un monstre plaisir, l'impression que je restais parallèle aux forêts, champs et vignes que je survolais! Je ne tenterais pas l'atterro oficiel malgré ce drôle de survol des coteaux et me poserai avec une grande douceur dans un pré fraichement fauché à quelques minutes de la voiture.
Un vol dont je me souviendrai !