Le Chauvet en Beaumont depuis Quet en Beaumont

Alpage de la crete des beaumes et Chatel au loin

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 24-04-2010
  • 2h15
  • 1000 m

Touché par le charme désuet de ces www.bivouak.net/topos/course-id_course-3224-id_sport-16.html, je décide ce matin de retourner vers le mont aux arêtes si molles, comme la montre de Salvador. Et le charme opère une seconde fois, serait-ce du fait de leur disgrâce ? C'est sûr on y rencontre pas grand monde, on a même de grandes chances de n'y croiser personne. Pourtant sur cette vieille piste (au demeurant fort raide), les angles de vues sont parfois d'une beauté insoupçonnée. En effet le tracé large et rectiligne , couvert d'une verdure envahissante offre parfois des perspectives surprenantes. Le temps qui passe est perceptible devant cette nature qui recouvre lentement ses droits en absorbant peu à peu le sentier. Heureusement, il est large et il faudra probablement quelques générations avant de le voir disparaître totalement.

En attendant, la montée est bucolique dans cette végétation et les multiples instantanés aux détours des virages cassent la monotonie des larges lacets. Passé l'étage forestier, la vue s'ouvre sur l'immense vallée du Drac. Le bassin Grenoblois est une bénédiction, elle offre en effet une variété de paysage peu commune. Ici c'est une large vallée, la-bas ce sont des abruptes parois encaissées. Pinèdes méditerranéennes du Trièves ou sombres et humides sapinières de Belledonne, c'est que du bonheur.

Je monte directement vers le soleil, puisque le sommet est juste au dessous. C'est long, de ce coté de la montagne, la pente diminue lentement pour ne plus être qu'un vaste dôme horizontal. La brise me pousse doucement vers le cairn. Mais où étaler la voile ? Pourquoi pas au sommet, il faudra courir un moment !

Effectivement si la voile monte vite, elle refuse obstinément de me porter. Remarque c'est normal, il faudrait courir à 35 km/h pour espérer décoller (et encore!). Alors il faut résolument allonger la foulée et persévérer. On sent bien la voile parachuter, la mécanique des fluides et intraitable, il faut plus de vitesse. C'est seulement quand une bouffe de vent m'a arraché du sol me soulevant d'une dizaine de mètres que la voile a daigné me prendre en charge. Alors le sol s'est rapproché lentement pendant que ma vitesse horizontale s'est accélérée, me permettant de véritablement voler ! Sensation étonnante..... Finalement la cassure de pente est arrivée et la terre s'est brutalement éloignée, vol peinard dans l'air calme du matin, sous un Obiou léonin dans la brume électrique.

En bas, tous les vastes terrains du plateaux sont couverts de jeunes cultures jaillissantes. Hors de question de piétiner ces pousses minuscules. Cependant au Sud-Ouest de l'église, un petit terrain providentiel en prairie me permet un atterrissage décent pour les cultures. A peine posé qu'une vieille R9 déboule dans ma direction.... Je reste serein suite à mon atterrissage respectueux des lieux. Effectivement c'est juste une charmante villageoise qui veut en savoir plus sur cette activité matinale et heureuse. Après l'avoir informée elle repart rassérénée, la paire de ski de randonnée dans sa voiture me rappelle brusquement combien la neige doit être bonne, car il en reste encore un paquet sur les flancs de l'Obiou. Mais franchement avec cette météo si calme annoncée, il fallait bien profiter du ciel, tant pis pour le ski !

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