Pic des Cabottes depuis Le Pleynet.

ATTENTION pour ces prochains jours : La neige fraiche ne tient pas bien sur l'ancienne couche, il y a un plan de glissement dangereux (j'ai pris une leçon d'humilité)

Deux jours de vacances avec un temps pour le moins chaotique, je suis dans les starting-blocks il faut y aller ! La montagne au petit matin est surprenante, une belle petite couche de peinture fraiche recouvre tout ! Pourtant la neige était plutôt sale ces derniers jours. Il y a une trace parfaite, pas encore saccagée par des raquettes ! . Il suffit d'avancer dans une petite tranchée bien linéaire faite probablement hier et améliorée ce matin.

Depuis lundi je ne pense qu'aux Cabottes. C'est un sommet qui m'a toujours refusé son accès. Ça fait bien 30 ans que je m'y prends but sur but, une vrai malédiction. En plus à Pinsot un chat noir traverse juste sous mes roues.... Peu importe, si c'est pas bon, on ira à la Belle Etoile (comme d'habitude). Alors que je suis en plein questionnement sur cette belle trace, un aiguillage à gauche ! C'est bien ma veine c'est déjà tracé ! La trace faite par deux personnes doit commencer à être pénible car la couche est maintenant plus épaisse. 20 à 30 cm. Le pire c'est que je n'arrive pas à les rattraper avec toute la meilleure volonté du monde.

Sous le sommet un raidillon nous fait déchausser. Sous la poudre, une croute ne résiste pas sous nos pas, on s'enfonce profondément. J'arrive toujours pas à les rattraper. Ils auront fait la trace jusqu'au sommet, un gros merci à eux car seul j'y serais certainement pas arrivé. La nouvelle neige rend l'arête finale plutôt casse gueule. Nous n'irons pas plus loin que www.bivouak.net/topos/course-id_course-2069-id_sport-1.html.

Là-haut la neige est tombée sans vent, elle est étincelante et toute en arrondis. Il est possible de chausser les skis au sommet, ce doit pas être bon comme ça tous les jours ! Cependant la vieille couche de neige offre un plan de glissement plutôt vicieux aussi je me lance avec prudence. Si la quantité de neige rend les virages faciles, il faut rester vigilant. Le contraste thermique est saisissant, à l'est c'est trempé, à l'ouest c'est poudreux, du coup les semelles de mes skis se couvrent instantanément d'une glace épaisse.... faux départ, il faut enlever tout ça.

Les premiers virages sont impressionnants, plutôt alpin comme sommet! Un peu plus bas, il faut faire une traversée pour rejoindre la grande pente. Et tout à coup, sans un bruit, l'intégralité de la neige fraiche (25 à 30 cm quand même ) se met à glisser sur l'ancienne couche. Plus qu'une coulée, c'est une avalanche. La rupture a eu lieu dans ma trace.... Me voici perché sur la vieille neige gelée. Je n'ai pas le temps d'avoir peur, mais je ne fais pas le malin...... Du coup je fais une traversée sur le dur pour rejoindre une pente moins raide. La suite de la descente est une pure merveille (en restant sur ses gardes). On aura fait une boutonnière intégrale jusqu'à la combe. Bien que l'on sente la neige dure, elle n'est absolument pas gênante.

Voila, j'ai enfin fait les Cabottes, mais cette petite mésaventure m'aura bien calmé... Demain : Parapente