Mont du Lys par le Col de Pinata depuis l'auberge du Lys

Lac Vert

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 06-08-2008
  • 4h00
  • 1200 m

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, peut-être au niveau de la météo mais pour le reste…. Devant la persistance d’un flux de vent de Sud-Ouest, il faut bien l’avouer, Jean-Pierre et moi sommes un peu à court d’idée. J’ai bien dans les cartons quelques idées de vols, mais pas vraiment par tendance Sud. Comme la météo annonce une forte baisse du vent, pourquoi ne pas tenter le mont du Lis, malgré une situation qui le prédispose plus au vent du nord.

Nous voila partis la fleur au fusil, pour une belle balade sur ce balcon aux premières loges des 3000 du Luchonnais. A 7h30 il n’y a pas encore foule à l’auberge du Lis. Le temps de trouver deux paires de bâtons pour soulager nos jambes, nous entamons la montée à travers les beaux sous-bois du Val du Lis. A la prairie de l’Artigue, une belle degueulante entretient une fraîcheur bien agréable. A la cabane de la Coume, début des alpages, toujours ce courant descendant assez fort. Bien que nous soyons déjà à 1800m nous mettons cela sur le compte de l’immense et glaciale face nord qui nous surplombe, il faut bien trouver une justification à cette cascade d’air glacée.

Au col de la Pinata c’est la douche froide, un vent fort et surtout totalement désorganisé nous fait sérieusement douter, et si le sud n’était pas si faible ? Nous expliquerions cette air instable par l’effet d’obstruction que forme cette formidable arête de 3000 au dessus de nous. J’entrevois déjà le but encaisser en notre défaveur. Puisque nous sommes ici allons tout de même au sommet. Et c’est la que se passe encore une bizarrerie aérologique puisque le plus grand calme nous accueille au sommet….. Nous admirons le paysage grandiose, confortablement assis dans notre loge royale. Les lacs scintillent de mille feux, les cascades grondent et les rochers brillent sous le soleil rasant.

Déduction élémentaire : Puisque le vent est nul ce ne peut pas être vicieux ! Ni une ni deux nous descendons un peu dans la pente pour trouver un décollage. En fait de déco nous retrouvons ce vent pernicieux. Hésitations…. Comme les rafales ne sont pas si fortes je me décide au décollage, impeccablement heureusement ! Parce qu’ensuite, ça pas été la même. Après avoir subit une dégeulante infernale, me voila propulser en l’air dans une puissante ascendance. Comme j’ai horreur de ne rien y comprendre, je tire sur les ficelles magiques, les oreilles. Ce qu’il y a de bien sur cette Niviuk, c’est que les oreilles, bien que difficile à maintenir, sont redoutablement efficaces. Je traverse ainsi plusieurs ascendances sans m’éterniser laissant le soin aux vautours de les exploiter à leurs justes valeurs. Plus bas c’est le retour du calme alors je profite enfin des dernières minutes de vol.

Un peu plus tard, Jean-Pierre arrive tranquillement, il n’aura pas hésité à enrouler l’ascendance pour cruiser un moment au dessus du décollage. Je parle bien d’ascendance car à 11 heures, je ne m’explique pas la présence d’aussi fort thermiques en face Ouest. Ces conditions étranges auront néanmoins plombé un peu le plaisir du retour pas les airs, ce qui ne nous empêche pas de rire du tour que nous avons fait.

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L'unique attéro de la vallée
Jean-Pierre en approche

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