Tête de Girardin par le Col Girardin depuis Ceillac

Le Col Girardin

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 09-08-2007
  • 3h
  • 1200 m

Dantesque et féerique ! Parti de Ceillac en une fin d'après-midi annoncée calme, au "ciel se découvrant en première partie de soirée" dixit la météo montagne, j'entame la montée vers le Lac Miroir pour y passer la nuit. A mi-parcours, des nuages font leur apparition et rapidement une pluie fine se met à tomber. J'enfile mon poncho, maugréant contre les prévisions météo fantaisistes. Dix minutes avant d'arriver au lac, la pluie s'intensifie, l'air se refroidit brutalement. De la neige fondue se mêle aux précipitations alors que j'aborde les rives du lac. Heureusement que les emplacements de bivouac ne manquent pas et je me hâte de monter mon abri. A peine ai-je plantes les premières sardines que la neige ne tombe plus fondue mais en gros flocons humides. Un vent du Nord glacial se met de la partie et je repense aux gants que j'ai laissé sur la table de la cuisine. Dans cette ambiance surréaliste de presque blizzard en plein été, je me réfugie soulagé sous la toile rapidement montée (merci MSR). Bien au chaud dans mon duvet, je m'endors dans le chuintement des flocons projetés contre ma tente.

Lendemain matin, 5h45. A ma grande surprise, la neige n'a pas tenu à l'altitude du lac. Mais les collines et sommets alentours sont plâtrées. C'est beau ! Le temps de jouir du spectacle de la Pointe de la Saume s'enflammant sous le soleil levant, de manger et de plier bagage, et je pars pour la Tête Girardin. La portion jusqu'au Lac Saint-Anne est sans grand interêt (pistes de ski, pylônes, piste de 4X4...). Mais elle est vite oubliée par l'ampleur et la massivité du cirque de la Font-Sancte lorsque j'arrive au lac. Le vent du Nord se lève de nouveau et c'est sous les bourrasques glacées que j'atteins le col. Bonnet, triple couche sont de rigueur. Et je repense aux gants que j'ai laissé sur la table de la cuisine. Mais quelle féerie ! Peu importe la mauvaise nuit, le froid, c'est tellement beau ! Partout ou le regard porte tout est poudré de blanc au dessus de 2400 mètres contrastant de manière irréelle avec les fonds de vallée dans leurs pleines parures estivales. Le soleil rasant du petit matin et de gros cumulus composent un duo d'ombre et de lumière. Je me secoue afin de sortir de ma rêverie et j'enfile l'une sur l'autre deux paires de chaussettes sur les mains et je m'avance dans la neige croutée et peu epaisse sur la crête débonnaire qui mène au sommet. La descente sur Maljasset contraste par sa douceur et le soleil qui domine versant Ubaye. Mais la journée n'est pas terminée ! Suite au prochain episode ou "Dantesque et encore plus féerique partie 2" pour l'ascencion de l'Aiguille Large et la Tête de Miéjour, un jour ou la météo s'était encore heureusement trompée.


La crête menant à la Tête de Girardin
Le massif du Chambeyron

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