Mont Trélod Par le sud et les alpages de
Pleuven

Sortie : Mont Trélod Par le sud et les alpages de Pleuven

Vol chez les baujus

De retour d’un déplacement à Paris, je ronge mon frein : Depuis lundi la météo est tip top. Hélas une perturbation est attendue aujourd’hui. Bien qu’atténuée, elle va sans doute être accompagnée d’un fort vent de sud. Tant pis, je prends le risque de porter la voile d’autant plus qu’il n’y a pas un pet de vent ni au col du frêne ni au parking.
Dans la pente finale, je me fais rattraper par un collant pipette, par ailleurs très sympathique. Nous échangeons quelques banalités au sujet du temps et j’en profite pour observer sa puissante musculature puisque ses vêtements sont intimement collés à son corps, miracle des fibres nouvelles de haute technologie. Il file ensuite vers le sommet, n’offrant aucune résistance au vent du fait d’un coefficient de pénétration exceptionnel. Pour ma part, je lambine, chargé de mon sac proéminant, un sac Sup Air des années 90 flambant neuf retrouvé dans mon grenier, sans doute un lot de consolation d’une compète de parapente.
Le problème de cette balade, c’est que l’on passe devant le décollage sud bien avant d’atteindre le sommet. Comme le vent est parfait, je brûle d’envie de déplier en vitesse sans aller au sommet. Finalement, je poursuis, prêt à maudire le ciel si le vent forci durant mon détour par le sommet. A la croix, le vent est bien orienté et juste assez fort. Pourquoi ne pas tenter le décollage ici ? Allez hop je me prépare. Une fois la voile étalée et les suspentes démêlées, j’enfile la sellette aussi vieille que le sac. Me voila prêt au décollage. Punaise y a plus beaucoup de place pour courir! Je me laisse un essai, mais si la voile ne se gonfle pas immédiatement et impeccablement, je remballe tout, direction le décollage sud. Une traction sur les avants et la magie opère, la Niviuk me prend en charge sur place !
Si je n’ai pas vu une seule bestiole durant la montée, à la descente…. Ce sont des hardes qui surgissent d’on ne sait où. Je ne me suis pas trop approché, craignant de les effrayer vers des précipices.

• Massif : Bauges
• Cotation : D3/V1/A2

• Date : 11-10-2006
• Durée : 2h30
• Dénivelé : 1300 m