Tête des Chétives Versant Est par le lac Labarre

Terrassement à l'ancienne

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Participants :
  • 08-10-2006
  • 3h15
  • 1400 m
  • Roland et Sylvie en Bi

Sonate d’automne.

Départ au petit matin, dans la fraîcheur d’octobre. Nous montons tranquillement en devisant de choses et d’autres. Au fur et à mesure de la balade, les paroles se font plus rares. Nous apercevons un berger bien seul dans son alpage, mais où sont tous les moutons? Plus haut nous atteignons enfin le lac et le soleil, un vent descendant bien réel nous inquiète un peu. Mais alors que nous nous sustentons au lac, les vaguelettes en surface disparaissent petit à petit pour ne plus laisser qu’un miroir où se reflètent maintenant les montagnes. Roland fait honneur à ses origines germaniques en se baignant intégralement dans une eau fraîche mais pas encore gelée, Bravo! Je n’ai pas osé le suivre craignant l’hydrocution car comme le disait ma maman, pas de baignade dans les deux heures qui suivent le repas !

Après la baignade, le vol, direction la Tête des Chétives. Un vent bien présent souffle depuis l‘intérieur du massif. Au sommet, il est parfaitement orienté mais néanmoins décoiffant. Nous étalons nos voiles 50 mètres sous le sommet pour garder une marge de sécurité en cas de reculade. Etant certes de l’ancienne école, un décollage face à la voile s’impose. Cet exercice de style n’est pas mon fort, mais dans cette brise qui oscille doucement entre 20 et 25 c’est de rigueur. L’avantage c’est que l’on étale grossièrement la voile.

Pendant que Roland et Sylvie se préparent, je tente un décollage avec un sac de nouilles en guise de voile : c’est un échec, l’essai suivant sera le bon. En l’air c’est bien laminaire, mais comme maître Caplain annonce un renforcement du vent de sud, je préfère ne pas traîner devant le décollage.
Vol tranquille.

C’est au dessus de l’attero que j’ai compris où s'étaient cachés tous les moutons des Alpages : dans le seul terrain d’atterrissage existant ! Damned, il va falloir peaufiner l’atterrissage dans les autres champs du possible qui sont bien rares. J’en repère un bien biscornu mais en diagonal, ça devrait le faire. Je touche deux arbres dans les deux derniers virages et me pose comme une fleur au milieu du champ. C’est pas simple avec 8 de finesse dans ce genre de terrain. Les bergers, forts aimables, comprennent la situation et en deux ordres donnés aux chiens, le vrai terrain est dégagé en moins de 10 secondes, laissant une piste d’atterrissage parfaite pour Roland et Sylvie.

Finalement une belle sortie dans un cadre magnifique, avec comme spectateurs, un superbe glacier Courbe et une aiguille de Marme qui n'attendent que l’hiver tout proche pour se parer de blanc et accueillir de nombreux skieurs.


Préparatifs
Roland et sylvie au décollage
Valsenetre mais pas d'attéro

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