L'Arcanier Par le Nord depuis le Perrier

Le panneau du départ

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 14-07-2005
  • 5h15
  • 1680 m
  • 7 km

Données de l'itinéraire

  • Massif :
  • Cotation :
  • Topo :

C’est un grand voyage que cette balade, de part la variété des paysages rencontrés, mais aussi par l’immense solitude présente sur tout le parcours. Ça commence tranquillement par un joli petit chemin qui monte en lacets régulièrement pour atterrir sur ce petit plateau suspendu entre deux pentes abruptes. La bergerie, minuscule présence humaine dans ce havre de paix semble isolée de tout. Ensuite le changement brutal de végétation au col où l’on quitte les arbres pour se retrouver sur cette prairie rase et parsemée de fleurs (c’est la représentation que je me fais du paradis), la dernière partie enfin, minérale et lunaire avec cette arête facile mais aérienne.

La notion même du temps s’en trouve bouleversée puisque les heures s’égrènent insensiblement malgré la longueur du parcours. La progression dans cette variété de lieux ressemble à un spectacle dont le scénario serait aux multiples rebondissements.

Tout ceci pour aboutir à ce sommet, idéal pour s’élancer dans les airs, au dessus de tout. Contrairement à une précédente visite, les conditions sont parfaites, la sérénité est totale. L’œil peut embrasser tranquillement l’immense paysage qui s’étend à perte de vue. Rien ne vient troubler cette quiétude sinon quelques chocards avides de miettes. Alors il est temps de déplier la voile. Dans des gestes lents et précis, répéter cette préparation comme à chaque sommet, véritable rituel propitiatoire non pas au sacrifice final mais plutôt à l’extase du vol, en bref pour s’envoyer en l’air !

J'ai choisi l'option Sud, après une brève course d’envol devant ces immenses pierriers déja tièdes du soleil matinal, un beau pétard m'a cueilli au détour d'une combe. J'en profite pour passer sans coup férir par dessus le sommet direction plein nord dans une aspiration que d’aucuns qualifieraient de divine. (Avec l'Arcus, c'est pas difficile !) . La suite n’a été qu’une longue et interminable glissade où la perspective aérienne du long sentier parcouru ce matin permet de découvrir sous un nouvel angle ce flanc gigantesque de montagne. Je consomme avec délectation chaque seconde de ce vol où le temps semble une nouvelle fois aboli.

Je suis resté un long moment allongé dans l’herbe, comme dans une cellule de dégrisement à coté de la voile revenue à l’état de chiffon. Saoulé d’images comme j'étais, il m'a fallut du temps pour que dans ma tête, j’atterrisse véritablement.


Lac Gary
Décollage Sud
Décollage Nord
Partie finale de l'itinéraire
La Tête du Vet
Le Col Blanc
Apercu du chemin sous le col blanc

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