Sortie : Un vol inespéré

Un vol inespéré

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Temps de vol :
  • Plafond max :
  • 24-02-2021
  • 2h45
  • 1050 m
  • 6 km
  • 15' m
  • 1700 m

Le vent souffle sans discontinuer depuis plusieurs jours et nous avons cherché activement hier soir un endroit abrité de la brise sur les différentes projections météorologiques. Après d’infructueuses recherches sur le net, nous trouvons enfin Ze Plaice toubi ! C’est un sommet au sud de Foix, il y est annoncé un vent faible jusqu’à 2000 mètres !
 
Ce matin c’est la déception, un rapide coup d’œil sur les derniers bulletins montre des prévisions beaucoup moins optimistes. Déjà sur Toulouse le temps est maussade et venteux alors qu’est que ce doit être dans les Pyrénées ! Toutefois nous ne saurions nous résigner à ne rien faire, pour faire mentir l’adage « qui regarde trop la météo reste au bistrot », nous partons donc vers le sud. C’est en arrivant à Foix que le temps a radicalement changé, le vent est tombé et les nuages bas ont disparu ! C’est donc tout guillerets que nous avons commencé la marche sur ce vieux sentier séculaire. C’est un chemin typiquement pyrénéen où chaque pierre semble chargée d’histoire, l’usure des pavés, les vieux panneaux effacés, les bornes de terrain, tout montre une vie qui fut jadis trépidante avant la désertification des campagnes françaises. Bref la montée au sommet du Roc de Batail est un enchantement.
 
Là-haut le vent est bien présent mais parfaitement orienté et propice à l’envol sous nos aéronefs de chiffon. Alors tranquillement nous nous préparons ensemble sur ce terrain immense où l’on pourrait étaler dix ailes en même temps. Quand tout est prêt, nous attendons le bon moment. Le vent n’est pas très constant, il est maintenant complètement tombé et nous attendons la reprise du souffle qui ne tarde pas à revenir. Alors face aux trois mille de l’Ariège, nous avons pris notre respiration et tendu les suspentes. Les voiles sont montées instantanément au dessus de nos têtes et sans faire un pas Hélène est partie dans la troisième dimension. Il faut reconnaître que depuis que nous revolons ensemble, je suis doublement inquiet quand je la vois partir devant moi et bien évidemment je ne le montre pas. Elle s’élance pourtant sans hésitation en poussant un cri de joie ! C’est bien la peine que je me fasse du mouron, elle s’en fait moins que moi ! Le thermodynamique la propulse plus haut que le décollage... Aussi je lui emboîte le pas sans plus attendre. Nous volerons côte à côte à travers une lumière éblouissante que diffuse une très légère brume venue du sud.
 
Au fond de la vallée, l’atterrissage de Saurat se cache derrière une grande crête boisée, il n’apparaît qu’après de longues minutes de vol. L’air est délicieux, les thermiques doux et amples. Il est temps de se poser avant que ne se lève la puissante brise de vallée, alors nous nous dirigeons vers le champ repéré ce matin. La flamme montre effectivement une brise montante sur ce terrain qui n’est pas très pratique avec une ligne électrique de haute tension sur son côté et sur toute sa longueur. Par ailleurs la surface moyenne de la prairie ne permet pas l’erreur, il s’agit d’être précis dans son approche. Finalement Hélène se pose comme une fleur au trois quart du terrain pendant que je tourne encore au dessus. Quelques minutes plus tard nous voilà de nouveau rassemblés pour plier les voiles, tout heureux de ce superbe vol dont nous n’étions plus sûrs. 

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Un vol inespéré
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