Sortie : Jeu de confinement

parfaite chorégraphie chevaline

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 06-12-2020
  • 2h32
  • 560 m

Où aller maintenant qu’il est enfin devenu possible de sortir 3 heures dans un rayon de 20km ? La brièveté des jours, le froid hivernal persistant et le ciel souvent plombé ne m’ont encore guère incité à profiter de l’aubaine.
Après une première petite "excursion" à deux l’autre jour au Plateau de la Danse qui surplombe le lac de Grangent, je me décide enfin à refaire ma grimpette habituelle vers les hauteurs de Salvaris.
Mais je vais devoir la tronquer sérieusement, car il faut déjà compter 2x15’ d’accès (A/R) en bagnole, reste donc 2h30, soit 2 fois 1h15 (montée+ descente). C’est très court, mais bon, je décide de tenter le coup malgré tout.
Il fait -1° ce matin au départ d’Izieux à 9h45 ; mais le soleil est au rendez-vous et il n’y a pas de vent. Le départ est poussif (manque d’entrainement !), et j’en profite pour réfléchir à l’objectif que je pourrais bien atteindre en si peu de temps. Soyons optimiste me dis-je : vu que ça monte en continu, peut-être quand  même 500 de D+ ?  Ce qui me mènerait à l’altitude de 900m, soit pas loin du col 960 de ma variante de montée préférée...
Eh bien ça a marché (c’est le cas de le dire) ! Les muscles une fois dérouillés, j’ai pu monter d’un assez bon pas dans une belle ambiance. Je retrouve avec plaisir mes repères habituels, mon troupeau de chevaux dans les prés peu après le départ (mais pas mes grenouilles dans l’étang attenant !), mes points de vue sur le barrage de Soulages (très peu rempli aujourd’hui) et sur les crêts du Pilat (saupoudrés de neige seulement au-dessus de 1200m env.) etc. Certes, à un moment donné je me suis fait doubler par un marcheur, ce qui fait toujours un petit effet désagréable ("Quand je pense qu’il fut un temps où c’est moi qui doublais les autres !"). Mais ainsi va la vie…
Une fois sur ma variante non balisée, l’espoir d’atteindre le col 960  dans les temps me semble réalisable, à condition de presser un peu le pas. Et en effet j’y arrive bel et bien à 11h (et des poussières…).
Et là : Repos (bref !), face au brave petit pin oblique dont j’admire à chaque fois la vaillance et l’obstination qu’il lui a fallu et qu’il lui faut encore pour survivre dans ces conditions.
À la descente, me dis-je, va falloir rattraper mes poussières et mon temps de repos. Je me rends compte que le strict respect des règles du confinement (à vrai dire quelque peu absurde dans une rando en montagne où je suis quasiment toujours tout seul)  est devenu un vrai jeu dans ma tête ! Alors tant qu’à faire, jouons-le jusqu’au bout : pour arriver "à temps", va falloir accélérer. Et vers la fin c’est donc en courant (un sport que je n’ai plus pratiqué depuis pas mal de temps) que je rejoins ma bagnole (mais courir en descente, c’est à la portée de tout un chacun, même d’un octogénaire !). Il est midi 17 à ma montre-alti. Pari tenu, on va dire.
Content ? Ben…pourquoi pas ?

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au col 960, ma souche et mon pin (oblique) préférés
Crêts à peine enneigés du Pilat

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