Sortie : Mauvaises surprises

Mes deux seules fleurs du jour

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 12-03-2020
  • 4h
  • 840 m

Un peu trop saturé de sucs du Velay (ils sont superbes mais au point où j’en suis, une petite pause s’impose), je décide pour aujourd’hui de revenir à mes fondamentaux du Pilat. Me voici donc parti ce matin pour savourer un ènième Doizieux-Crêt de la Perdrix de derrière les fagots.

Mais aujourd’hui ce retour sur un itinéraire que je connais par cœur m’a réservé trois (mauvaises) surprises.

La première et la plus désagréable m’attendait à la remontée du vallon du Bois du Boeuf, sur la petite sente si sympathique qui grimpe raide en sous-bois et en pleine pente, parallèlement au ruisseau. Je l’avais soigneusement cairnée à l’époque où elle était encore confidentielle. La chose s’est produite vers 1170m environ (chiffre rectifié mais à confirmer : en raison des intempéries annoncées mon alti marquait 1460m au sommet de la Perdrix au lieu de 1435). Là, soudain, une énorme saignée vient d’être pratiquée dans la montagne, littéralement coupée en deux par une piste ici horizontale d’une largeur démesurée. Sidéré, je cherche en vain là-bas, de l’autre côté, la reprise de mon sentier. Une fois la piste traversée, je la trouve enfin, plus de deux mètres au-dessus. Je suis consterné. À quoi bon creuser une piste aussi monstrueuse ? Des éoliennes ? J’essaie d’oublier en construisant deux cairns, un de chaque côté du 'boulevard'. Ce va-et-vient m’occupe un moment, puis je reprends ma montée sur ce qui reste de ma sente avant son débouché sous la Jasserie.

Et là, nouvelle surprise. Moins choquante certes mais quand même un peu traumatisante à première vue : on est en train de démolir un bout de la vénérable Jasserie ! Notre jasserie à nous, si emblématique du Pilat pour tous les Stéphanois et autres Ligériens. Je m’approche, mais je n’en saurai pas plus. Le bâtiment principal, la chapelle, les vieux dortoirs, le restau, tout ça semble préservé de la démolition pour l’instant. On espère que ça le restera ! [Renseignements pris quelques jours plus tard, il s'agit en fait d'un incendie accidentel qui a détruit cette partie heureusement un peu accessoire de la Jasserie du Pilat]

Quand même contrarié, je tourne le dos au chantier et monte au Crêt de la Perdrix pour me changer les idées. Comme à chaque fois, la question récurrente c’est : y verra-t-on les Alpes aujourd’hui, ou pas ? Eh bien oui, on les voit, assez bien même, mais… mais… où est donc le Mont Blanc ? Je me frotte les yeux : normalement il est bien toujours là, juste derrière le gros cube du Crêt de Botte. Et des deux côtés de Botte, tous les sommets attendus sont bien là, d’un blanc immaculé comme d’habitude. Mais juste derrière, rien, le vide. Ça alors… Je le signale à un pékin qui vient de me rejoindre à la table d’orientation, et qui cherche, lui, le Ventoux. Ben oui me dit-il, vous avez raison, c’est bizarre… ben, il a dû se cacher dans la brume non ?

Finalement, on cherche ensemble le Ventoux, et on finit par le trouver, c’est sûrement lui, là, la grosse bosse...

On se console comme on peut !

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Ma première surprise (vue arrière)
Ma deuxième surprise
Ma troisième surprise
Les 3 Becs depuis le Crêt de la Perdrix
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