sortie : Le vent tempétueux

Un vent tempétueux

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 23-11-2019
  • 3h
  • 1100 m
  • 14 km

En partant du pont du Batou, la balade en boucle autour du rocher est loin d’être anodine, 14 km de marche à pied ça use ! Et pas que les souliers. Tout a commencé dans une forêt mouvante sous le vent furieux venant du sud, il siffle dans les branches et fait ronfler la grosse ligne électrique dont les câbles s’agitent mollement au dessus de ma tête. Le souffle chaud n’en finit plus de dessécher les feuilles d’automne qui tombent en tourbillonnant pour former de gros tas qui craquent bruyamment sous les pieds. Plus loin les chasseurs gardent le pas de l’Echalier, ils sont manifestement bredouilles malgré quelques tirs matinaux, une chose est sûre, je ne verrai pas de gibier aujourd’hui...

C’est en arrivant à la ferme des Vincent, là où la vue se dégage, que le mauvais temps a pointé son nez, un rideau de pluie intense se déverse déjà sur le Dévoluy et les premières gouttes ne vont pas tarder à s’écraser sur le poncho que je me suis bricolé en vitesse avec l’anorak jeté sur mes épaules. Évidemment le plus gros de l’averse arrive alors que c’est la séquence sanglier à travers les bois quand le chemin a disparu. La neige fondante en faible quantité ne facilite pas la progression, la marche en dévers sur ce terrain glissant est un enfer. Aussi après une ultime tentative pour forcer le passage dans les pentes raides sous le sommet, je lâche l’affaire et redescend en ramasse rapidement dans la neige fondante qui va morfler grave avec ces températures si douces.

La descente sous le col de l’Eperimont est encore plus grasse que d’habitude, la faute à cette pluie humide et ruisselante qui rend la boue toujours plus glissante. Bref j’arrive à la cabane Moran sale comme un ouvrier de chantier, avec des grolles complètement souillées. Comme je dois passer au 27ème salon de la gastronomie de Vif, il me faut trouver une solution pour être présentable au milieu des stands de petits producteurs tirés à quatre épingles. Du coup je tombe le pantalon pour le mettre à l’envers, c’est toujours mieux de voir les coutures que les vilaines traînées de boues qui maculent l’intégralité du tissu noir.
C’est une réussite, après ce crochet chez les petits producteurs, je reviens la caisse chargée de victuailles et de vins fins.


Un vent tempétueux
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