sortie : A travers le chas de l’Aiguille

A travers le chas de l’Aiguille

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Temps de vol :
  • Plafond max :
  • 09-02-2019
  • 2h30
  • 900 m
  • 25' m
  • 1100 m

Voilà 40 ans que je bats la campagne en quête d’un sommet idéal, après mûres réflexions, c’est peut-être le chemin pour y parvenir qui répond le plus à mes interrogations. Ce matin encore, c’est un nouveau sentier que j’emprunte pour la première fois. Plutôt que de passer par le sud de l’Aiguille de Chalais, c’est par le nord qu’il faut marcher, dépasser la source pétrifiante du Corbeau, traverser la Rajasse pour enfin atteindre le délicieux monastère de Chalais. Les nonnes y trouvent la paix et la sérénité, tout comme moi d’ailleurs. En franchissant le col pour basculer sur le versant sud de la montagne, la vision du paysage et des toitures de l’église me rappelle à ma mémoire la méditation de Pimène au début de l’acte 1 de Boris. Toute cette marche n’est pas vaine, elle permet d’apprécier le monde à sa juste valeur, et punaise qu’elle est belle notre planète !

Toutes choses égales par ailleurs, le poids du parapente sur mon dos me ramène brutalement à la réalité, il faut encore se rendre au décollage qui est pratiquement au sommet de l’aiguille éponyme. Mais que les choses soient claires : la neige est épaisse, lourde et molle... Si l’été, cette dernière partie est une une galéjade, au cœur de l’hiver il faut faire la trace, ce qui demande une dépense énergétique considérable.

J’arrive cuit comme une rave au décollage où les conditions sont heureusement parfaites. La seule difficulté reste la pente herbeuse un peu raide et terriblement glissante avec cette neige détrempée. La préparation de la voile est périlleuse, mais l’envol sera finalement facile, une petite brise de face permet un décollage sans effort ni course aléatoire dans cette neige pourrie. La suite est un vol magnifique à tourner devant le belvédère de Chalais vide de touristes à cette époque de l’année.

Survoler le monde est une expérience inouïe dont il est impossible de se lasser. La large vallée s’étend à perte de vue, l’Isère y coule au centre tandis que les nuages sombres passent dans un ciel contrasté. La brise est agréable, elle remonte doucement la pente et me permet de faire durer le bonheur du vol.

Une fois posé à Voreppe, il ne me reste plus qu’à rentrer, non sans aller saluer Jeannot et tous les siens. On y aime les amis !


A travers le chas de l’Aiguille
A travers le chas de l’Aiguille
Ciel Couvert sur la clue de Voreppe
A travers le chas de l’Aiguille

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