sortie : Heurs et malheurs

Le voici !

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 05-12-2018
  • 5h20
  • 625 m
  • 16 km

Après avoir dû rebrousser chemin le 18 novembre dernier devant un Gerbier de Jonc couvert de neige, je décide aujourd’hui de faire une nouvelle tentative d’ascension de ce dôme si célèbre et que je n'ai pourtant encore jamais gravi… Les dieux seront-ils enfin avec moi aujourd’hui ? Eh bien, apparemment toujours pas, vu que, moins d’une minute après mon départ de chez moi, vers 7h30 à Saint-Etienne, au moment de pénétrer sur la N88 déjà assez encombrée à cette heure matinale, il a suffi que je freine pour laisser passer le flot de bagnoles pour qu’un jeune zigoto mal réveillé emboutisse violemment l’arrière de ma vieille Laguna, tout juste sortie du garage après une longue réparation ! Je suis accablé… Mon pare-chocs arrière est en miettes, mais sa bagnole à lui, avant enfoncé, est HS. Palabres, constat, coups de fil à maman… Une voiture des services techniques arrive (une caméra de surveillance nous avait repérés) … puis le dépanneur… puis la police ! Bref, la cata ! Certes on me dit que ma Laguna peut encore rouler malgré les dégâts, mais après avoir perdu près d’1h3/4 à poireauter ici dans le froid et les emmerdements, moi qui avais pris soin cette fois de me réveiller tôt pour pouvoir bénéficier d’une longue journée tranquille dans mes montagnes, j’ai plus envie. Donc demi-tour. Et là, de retour au pied de mon immeuble, tassé derrière mon volant, soudain, je change d’avis : c’est trop bête, il fait un temps de rêve, je peux encore rouler malgré tout, le Gerbier n’est pas si loin, il sera vite gravi : allez hop c’est re-parti !

C’est peu avant 11h que j’arriverai comme une fleur au pied de mon gros suc pyramidal tout beau tout sec (plus un poil de neige !), près du bar-restaurant, ça tombe bien, le départ de la montée est juste là ! Je suis tout seul, pas une voiture à l’horizon. Moins de 5’ après je monte à l’assaut, ce sera un petit régal jusqu’au sommet, vite atteint (env.20’ pauses photos comprises). Et là-haut c’est la récompense : plein de sommets du Velay connus tout autour (dont les fameux 5 sucs…), et au loin toute la chaîne des Alpes toutes blanches rarement vues avec une telle netteté.

La rapide descente est tout aussi amusante que la montée. Toujours seul, je prends mon temps pour savourer chaque pas dans les rochers. Et une fois en bas, à 12h 25, ça tombe bien, je n’ai que l’embarras du choix pour la table de pique-nique : autre petit régal entre ombre et soleil, avant de repartir parallèlement à la route pour ma "grande" boucle du tour du Gerbier.

Et là encore je serai tout seul sur la totalité du tour. Mais comme je presse le pas pour ne pas être pris par la nuit (on a beau aimer ça…), évidemment il arrive que je me plante un peu, d’abord dans le second raccourci (où je finis par rejoindre la route prématurément pour me dépatouiller), puis dans la partie "sauvage" de la descente, où je dois faire demi-tour (mais ce sera bref) après un embranchement pas évident. Mais après Ribalasse, tout roule… Ici le plaisir n’est plus dans la grimpette au milieu des rochers et des dalles, mais essentiellement dans l’apparition à de nombreuses reprises, sous des angles et dans un éclairage chaque fois différents, du suc de Sara (et de ses satellites) ou du Gerbier de Jonc. Et puis dans ces incroyables et superbes vieilles fermes surgies soudain du bois, que ce soit à Ribalasse ou (plus bas) au Pradal.

Puis le Gerbier de Jonc m’apparaît de plus en plus près, de plus en plus massif… mais aussi de plus en plus sombre : la nuit descend, puis le ciel commence à rougir de part et d’autre du volcan. Et lorsque je débouche à sa hauteur, c’est face à un horizon de plus en plus flamboyant : quel fabuleux coucher de soleil !

De retour au parking, il est presque 17h30, mission accomplie ! Plus question d’aller visiter les sources de la Loire bien sûr. Mais c’est sans importance, l’embrasement grandiose du ciel, tel un bouquet final en écho à mes déboires du matin, signe la réussite d’une journée décidément pas comme les autres…


Dans la montée
Dans la montée
Du sommet, les 5 sucs
Du sommet, le Mézenc et le Suc de Sara
Du sommet, un bout du panorama des Alpes...
...et lui, évidemment
Du sommet, une des sources de la Loire
dans la descente (facile...)
dans la descente (plus raide...)
Dans la descente (passage vertical... mais optionnel !)
Suc de Sara depuis le sentier du tour (hêtraie)
Le Gerbier, depuis la piste après Ribalasse
Petit suc sans nom (1161) et sommet du suc de Sara
Suc de Sara (arêtes W et E) au soleil couchant
Il se rapproche !
depuis la route, au crépuscule
Horizon embrasé, thème...
... et variations : variation 1
variation 2
variation 3
et variation 4

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Date Titre Auteur
23-02-2020 Jour de fête Geoffroy Rémi

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