sortie : Harcelé par les guêpes

Harcelé par les guêpes

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Temps de vol :
  • Plafond max :
  • 06-10-2018
  • 4h
  • 1400 m
  • 20' m
  • 2200 m

C'est un drôle de sentier qui grimpe depuis la vallée jusqu'au sommet de la Grande Sûre d'Huez, il est très bien tracé par les vététistes dévalant par beau temps les innombrables lacets sur les 1400 mètres de dénivelé. Cependant, si je n'ai pas vu un seul cycliste aujourd'hui, en revanche un bourdonnement permanent m'accompagne durant la montée, c'est celui de nombreuses guêpes qui volent tout autour du chemin à la recherche de quelques fruits trop mûrs. À plusieurs reprises c'est même d'impressionnants nids de guêpes à moitié enterrés qui jalonnent le parcours. Il faut se féliciter de la relative fraîcheur matinale propice à ensuquer ces vilaines bestioles et anéantir toute velléité à user de leur dard pour m'infliger de cuisantes piqûres. Aussi la balade se déroule t'elle dans les meilleures conditions, avec un moral d'acier, d'autant plus inoxydable que la brise au sommet est parfaite pour l'envol vers le Sud.

La pente est idéale avec une surface bien rase et lisse, on pourrait étaler une trentaine de voiles mais c'est un luxe bien superflu puisque je suis tout seul sur la montagne, pas âme qui vive aussi loin que porte le regard. Après une courte course, l'aile me prend en charge et commence alors une longue glissade vers la vallée. L'hideuse station de l'Alpe d'Huez se découvre bientôt sur ma gauche, un silence de mort plane sur les bâtiments, la neige qui devrait tomber bientôt la sortira de sa léthargie pour la transformer en une ruche bourdonnante de touristes avides de consommations en tout genre. Mais pour l'heure, il n'y a guère que ma voile qui anime ce décor fantasmagorique que constituent ces anarchiques constructions.

Si la haute couverture nuageuse empêche les thermiques de naître sur les pentes maintenant abruptes sous ma sellette, elle empêche également la mise en place du fort vent de vallée dont la mauvaise réputation n'est plus à faire. C'est donc dans une atmosphère des plus paisibles que je me pose à Rochetaillée, juste à côté de la bagnole garée ce matin dans l'aube naissante. Au bord du champ, un pommier ploie sous la masse incroyable de centaines de pommes rouges, belles à croquer, j'en dévore une, des fois que ce soient les fruits de Freia, ceux qui apportent la vie éternelle à ceux qui les consomment ! Mais quand bien même elles n'auraient pas cette vertu, du moins aurais-je profité pleinement de cette matinée, comme on croque dans la vie à pleines dents !


Un décollage cinq étoiles !
Arrivée dans la vallée de la Romanche
Atterrissage paisible à Rochetaillée sans vent de vallée
Le Pommier de Freia
La minuscule chapelle de Baton
Jeux d'eau sur la centrale du Vernet

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