sortie : Retour aux sources

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 29-10-2016
  • 3h00
  • 1000 m

La conjonction des étoiles doit être positive car le petit créneau que nous avons choisi pour venir dans les Pyrénées cadre exactement avec le début d'une période météorologique absolument magnifique ! Autant en profiter, alors dès 6h ce matin le matériel est fourré dans le coffre et direction la Barousse. Il fait encore nuit noire à Montréjeau et si les étoiles brillent de mille feux dans un ciel sans lune, elles auront toutes disparu au départ de la balade pour laisser place à une aube blafarde à peine naissante. Ensuite, la lumière est arrivée à toute vitesse. Il n'aura pas fallu plus de 10 minutes pour que les couleurs invisibles de mon pull rouge dans la nuit apparaissent d'un seul coup.

Par mégarde, je n'ai que les grosses chaussures et pas de chaussettes adaptées... Espérons que des ampoules n'apparaissent pas durant la balade. En fait, à part deux échauffements minimes aux talons, rien ne viendra ternir la promenade qui fut agréable et douce dans une nature préservée, comme on en trouve souvent dans ce massif sauvage de la Barousse. Le sentier séculaire est souvent encadré de haies d'ormes noueux et déformés par les hivers trop âpres. La dernière partie est un jeu de piste pour conserver la trace du sentier qui se perd depuis des années.

Sur le sommet aux formes rondes, le vent est faible mais d'une inconstance à faire perdre la patience au plus calme des parapentistes, sa direction tourne sans jamais se stabiliser. Finalement la meilleure option reste le versant sud balayé périodiquement par quelques thermiques anarchiques. Deux flammes judicieusement installées me permettent de choisir le meilleur moment pour l'envol. Si la voile monte bien mollement, elle me prend finalement rapidement en charge. Au moindre doute, ne pas hésiter à affaler le parapente, il n'est pas prudent sur ce site sauvage de se lancer tête baissée. Le thermique se cache dans la pente, pourtant en zigzagant en dessous la cime, il se laisse prendre et commence alors une cavalcade jouissive dans un air calme qui ne fait qu'écorner la plume de la voile. Bientôt me voila remonté aussi haut que le sommet, c'est trop génial le parapente !

Il y aura deux thermiques sur la descente. Quand on songe que nous sommes fin octobre et que j'ai décollé à 11h, c'est hallucinant. Les performances des voiles et le réchauffement climatique permettent des vols passionnants (ou pas de vol du tout quand le vent récurrent empêche tout décollage). Le ciel est incroyablement lumineux, le petit village de Sost sort de sa léthargie, la vue est insolente sur 360°, c'est le bonheur. Souhaitons que notre santé me permette encore de profiter encore et encore de ces vols sublimes dans une nature préservée.
L'atterrissage est facile avec la flamme laissée ce matin, elle indique une brise constante et fréquentable. La configuration actuelle des clôtures n'aide cependant pas à l'affaire, elles sont toutes perpendiculaires à la vallée. Il s'agit de bien choisir sa bande et prier pour ne pas se faire avoir... poser sur une ligne barbelée n'est jamais très agréable pour le fessier. Mais tout se passe bien, à cinquante mètres de là, il y a même une ferme qui vend des fromages, impossible de partir sans faire le plein de produits locaux qui, tout comme la région, sont d'une incroyable saveur, un vrai délice buccal.

Il ne reste plus qu'à rejoindre le chalet toujours dans cette lumière douce et chaude, les coteaux sont baignés de soleil, sous des températures presque chaudes. José Rumeau nous accueille, madame Léonard vient papoter avec nous, le petit village de Bezins-Garraux est toujours aussi charmant.



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