Sortie : Mégalithes mystère...

L'Eperon

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 01-12-2016
  • 2h
  • 320 m

Pas facile de trouver un objet stimulant de découverte et d’exploration quand on ne dispose que d’une matinée ! À portée de main forcément, donc dans le Pilat. Eh bien, il suffit de chercher, et dans ce massif si longtemps négligé, sinon dédaigné (bah c’est à deux pas, je connais, c’est banal, pas excitant, etc.), on finit par trouver de l’inédit, de l’inconnu, et même du mystère… pour moi en tout cas !

Va donc pour les roches de Marlin, jamais vues, et même jamais vraiment entendu parler. Juste à côté, un site mégalithique, bigre !!! Sur ma carte je finis par pointer Dizimieux, point de départ proche et intéressant pour une petite boucle, et hop me voilà sur la route.

Il fait beau ce matin, mais qu’est-ce qu’on se gèle ! Tout est blanc de givre, même parfois la route, je ne me méfie pas (c’est pas du verglas quand même !), et dans la montée vers Dizimieux, ma voiture se met soudain à tanguer dangereusement… je la remets in extremis dans le droit chemin, mais j’ai eu chaud ! De surcroit, l’accès au départ est plus que laborieux : après avoir eu du mal à trouver le bon embranchement à Rive-de-Gier (aucune indication), j’ai maintenant du mal à trouver un endroit pour stationner ; je parcours tout le hameau, rien, pas une place, le pékin non résident n’est visiblement pas attendu ici à bras ouverts… Je finis par revenir me garer tout à l’entrée du hameau, et là, enfin, c’est parti.

La suite, jusqu’à l’arrivée aux Roches de Marlin (j'ai zappé aujourd'hui l'aller-retour aux Tourrettes... manque de temps !) est une agréable déambulation sur les chemins variés, jamais raides et toujours confortables, d’un Pilat encore bien sage à ces altitudes modestes, comme modelé sur les Monts du Lyonnais qui lui font face de l’autre côté de la vallée du Gier. Mais l’impression de solitude est réelle dans ces sous-bois aux couleurs de l’automne, d’ailleurs je ne croiserai qu’un seul randonneur aujourd’hui, peu avant la croix de Crème, qui m’incite fortement à pousser jusqu’aux roches de Marlin ! Ça tombe bien, j’y vais justement, elles sont là-haut juste en face…

M’y voici déjà, et je me livre aussitôt sans retenue aux joies de la découverte : ayant lu auparavant pas mal d’infos à ce sujet (c’est préférable, d’ailleurs !), je reconnais (ou crois reconnaître) assez vite l’Éperon… la Pierre qui chante, évidemment, et un peu plus tard le Dauphin… d’autres encore, sûrement, dont j’ignore le nom ou qui n’en ont pas. Je tourne autour, je reviens sur mes pas… bref je fais durer le plaisir ! Et je reste perplexe face au mystère insoluble de ces beaux gros blocs effilés aux étranges postures, pourvus ici ou là de profondes cupules : œuvre sibylline de très lointains ancêtres… ou simples caprices aléatoires de la nature ? Je pencherais malgré tout plutôt pour la première hypothèse (dans la continuité des menhirs et autres dolmens), tout en restant très sceptique sur les élucubrations par trop ésotériques à mon sens de certains très (trop ?) savants exégètes. Ahlala !

Mails il faut bien revenir, et le chemin du retour sera plus dégagé et lumineux que celui de l’aller, qui était davantage en sous-bois. Là non plus, aucune difficulté, ça roule tout seul, toujours vers le nord (pas de risque de se perdre), sur de bons chemins en descente progressive, avec d’agréables vues sur les hauteurs et les localités d’en face, avant l’ultime remontée vers Dizimieux. Une belle matinée bien remplie donc, autour d’un insondable mystère…

POST SCRIPTUM :
Revenu sur ces lieux 17 jours après (cf. mon topo "Crêt de Longes") et ayant alors repris au passage mon exploration des Roches de Marlin, j'ai soudain été frappé, dans la lumière plus matinale plus ou moins rasante, par les traits d'un visage humain (plutôt effrayant d'ailleurs) qui se dessinaient sur la "Pierre qui Chante" vue de face. Ce que j'ai vu alors, c'était plutôt la "Pierre qui crie", ou la version minérale du "Cri" de Munch !!!
Je rajoute donc ci-dessous les 2 photos correspondantes (une de face, une du profil gauche).
Et si ces fameuses cupules n'étaient pour nos très lointains ancêtres du néolithique qu'une façon, très primitive pour le coup, de graver dans la pierre les traits (notamment les yeux) de leur visage (ou de celui d'un animal familier) ???
Serais-je à mon tour devenu victime du délire ésotérique engendré chez certains par la vue de ces étranges Roches de Marlin?...

Creative Commons licence
Depuis l'Eperon, vers l'ouest
La Pierre qui chante
La Pierre qui chante
Cupule
le Dauphin
Croix de Marlin
Pierre qui chante... ou qui crie ?
Pierre qui chante, profil gauche
la Pierre qui Chante de face :-o
Pierre qui chante, profil gauche

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