Sortie : 3 barrages, 1 observatoire et une vierge

Sommet 810

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 07-10-2016
  • 6h
  • 550 m

Sorties des 6 et 7.10.2016

À la recherche de nouveaux parcours stimulants mais brefs (4-5h maxi) à proximité de St-Etienne, je tombe sur ce tour des barrages que je ne connaissais pas encore. Bien tracé sur IGN, pas bien long et avec un dénivelé forcément dérisoire, et surtout, pas bien excitant a priori pour qui aime par-dessus tout l’aventure et la découverte de nouveau sommets... Et voici que je repère sur ma carte ce mystérieux point haut (avec "Obs" et "Vge" !) au-dessus de la Valla, surplombant mes barrages de 300m, puis cet étonnant troisième barrage à l’abandon. Tout ragaillardi, je me trace un itinéraire à ma convenance, et me voilà parti ce mercredi matin pour une première exploration de mes trouvailles.

Je commence donc par la découverte de mon point haut, avec son observatoire miniature et sa vierge perchée. Il fait gris et très froid, au point que j’hésite à continuer, n’ayant ni gants ni polaire. Mais ce sera peut-être plus supportable au fond de la vallée ? D’autant que vers l’ouest, ça semble devoir se dégager… J’identifie sans peine le lac de Soulages tout en bas, et finalement je me lance (et j’ai bien fait !), va pour la descente. Bien tracé, le chemin est bientôt barré par des barbelés : ça commence bien. Curieux, deux superbes chevaux et un âne montent à ma rencontre, je les rassure et franchis la clôture tant bien que mal. Au cimetière sous la chapelle, rebelote, nouvelle clôture, nouveaux chevaux, et en plus le chemin, désaffecté, disparait sous les herbes. Mais de toute façon, c’est tout droit ! Plus bas, après la route, c’est enfin tout bon sous les arbres, et la digue m’apparait bientôt : à gauche la Rive, à droite Soulages. Superbe !

Pile ou face ? Vu l’heure déjà avancée, je choisis le plus petit lac, celui de la Rive. Après, je verrai. Le froid est devenu supportable, et les infinies nuances de gris du lac lui vont plutôt bien. Je préfère partir à droite du lac et revenir par la gauche (pourquoi pas l’inverse, mystère ! Et ce sera pareil pour le lac de Soulages…). Le tour sera un pur bonheur, simple et paisible. Aucun effort, je n’ai qu’à me laisser glisser dans ce paysage bucolique, à quelques mètres au-dessus de l’eau, au gré des ondulations des berges boisées. Mêmes les quelques humains croisés ici ou là, marcheurs, coureurs ou pêcheurs, font partie intégrante du tableau - au même titre que les canards surpris à mon approche ou les poissons que j’aurai le plaisir de voir ondoyer, le lendemain, dans le lac de Soulages. Seule distraction : des pêcheurs qui se font face sur les deux rives s’envoient d’une rive à l’autre un minuscule bateau téléguidé, pourquoi, mystère…

De retour à la digue, je renonce vu l’heure au tour du lac de Soulages, car il me reste à explorer la plus complexe remontée à mon point de départ via le barrage désaffecté du Piney. Je le trouve sans mal, en me rendant d’abord à son pied : on se sent tout petit sous cette gigantesque paroi de béton qui barre toute la vallée, cadavre surréaliste inutilement dressé là dans une jungle qui le grignote petit à petit, et percé en bas d’un énorme trou, qui signa sa mort définitive, et par lequel s’enfile le ruisselet du Gier. Pour remonter au sommet de la digue, je renonce pour aujourd’hui à la très raide pente à droite (ce sera pour la prochaine fois), et choisis l’accès classique par la route. Une fois sur la digue, j’imagine fasciné ce qui fut, du temps de sa brève vie, le lac de retenue, dont une immense forêt s’est empressée de coloniser le fond et les parois. Je le quitte enfin par le bon chemin du tour de sa rive droite. Mais au petit pont sur le Gier, à l'autre extrémité du "lac", il me restait une dernière bataille à livrer pour remonter la colline de départ : la sente vers la ferme des Cottes disparait dans les hautes herbes, mais la direction étant évidente, il est difficile de se perdre. Par contre, si comme moi vous vous obstinez pour gagner du temps (!) à monter droit dans la pente de la ferme jusqu’au sommet, vous aller affronter une des pires épreuves pour un randonneur : se trouver crucifié dans une dense forêt de ronces de près d’1,80m de haut, qui vous déchire les vêtements et la peau au moindre mouvement… L’horreur ! Pourtant ça m’était déjà arrivé une fois, en descendant du Cinto : m’étant trompé de sentier, j’avais voulu rejoindre le bon sentier en-dessous en coupant droit dans la pente ; prisonnier des épineux du maquis, j’avais souffert le martyre pour tenter de me dépatouiller des réseaux de branches piquantes qui m’emprisonnaient de tous côtés. Et voilà qu’aujourd’hui, ça recommence ! Furieux de n’avoir pas retenu la leçon (et de n’avoir pas su faire demi-tour à temps !), je mets une bonne demi-heure à gravir les quelques 15 ou 20 mètres de dénivelé totalement colonisés par ces horribles réseaux de ronces. Et quand enfin j’en sors, juste sous le sommet, c’est au prix d’innombrables griffures sur les bras et les jambes (malgré mon coupe-vent et mon pantalon !). Heureusement, le sommet est juste au-dessus, et le parking juste derrière…

Restait donc à faire le tour du lac de Soulages. Je le réalise dès le lendemain, cool, en une petite heure et demie, par un temps impeccable, frais et ensoleillé. Du coup le lac est tout bleu (ça change du gris de la veille), et c’est un nouveau régal. Départ donc de la digue de la Rive, où j’étais arrivé hier après le tour du lac éponyme. Le parcours de la rive droite, avec ses montées et descentes successives et ses deux passages câblés (ultra faciles !) dans les rochers, est certes plus "accidenté" que le tour du barrage de la Rive, mais reste du niveau d’une (superbe) balade familiale… Par bonheur, j’ai découvert au bout de la plage précédant les falaises le petit sentier plus "sportif" qui m’a permis une courte et mémorable escapade, raide et sauvage à souhait ! De la digue (festonnée !), la vue vers le nord est magnifique. Quant au retour par la rive gauche, à nouveau calme et bucolique, il m’a permis de photographier (une première pour moi)… des poissons ! Ces lacs dont l’eau est sans doute d’une pureté devenue rare de nos jours en regorgent, et les pêcheurs sont partout présents sur les lieux. Je n’ai pas pu m’empêcher d’en prendre aussi quelques-uns en photo, encore une première (mais je ne crois pas que je photographierai un jour des chasseurs !...).

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Lac de Soulages
Lac de la Rive
Digue du barrage de la Rive
patience et longueur de temps...
Quand le Ban devient lac
on s'amuse comme on peut...
Au pied du barrage du Piney
En haut de la digue du Piney
En lieu et place du lac du Piney
Quand le Gier devient lac
Lac de Soulages
Barrage de Soulages
Lac de Soulages
duo de poissons
Aide à l'identification de la faune locale

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