Sortie : Le ballon d'oxygène !

La seule alternative fut de se lever – difficilement - aux aurores pour profiter d'un temps calme avant celui annoncé perturbé dès le milieu de journée... Se retrouver dans les routorbulants d'un orage... très peu pour moi !
Le sommet du Colombier sera l'objectif du jour, par un itinéraire inconnu pour ma part* en passant par le nord depuis le fond de la vallée. Il fut un temps où je n'aurais guère gouté cette promenade sous une route ouverte à la circulation. Il s'agissait en effet de monter au plus haut en voiture. Maintenant, ma perception des choses évolue et c'est avec le plus grand plaisir que j'emprunte ce genre de parcours délaissé de tous.

C'est une longue montée en sous-bois sur un très vieux chemin à l'usage réservé aux chasseurs et aux doux dingues comme moi. Ne pas perdre le sentier réclame une attention soutenue. Après avoir rejoint la route du col de Parquetout, la dernière partie se déroule au grand air dans des prairies immenses sous la domination du sphinx Obiou, maitre des lieux dans un décor de carte postale. Au sommet les conditions sont parfaites, alors autant y aller de suite, la voile est sortie du sac et rapidement préparée en contrebas de la clôture électrique qui sépare les deux versant de la montagne. Une fois attaché au chiffon, une impulsion, et la petite brise d'Ouest fait le reste. Que c'est bon de voler dans un tel paysage, décoller revient à pénétrer dans le décor, comme si on traversait l'écran de la salle de cinéma, à chaque fois c'est l'émerveillement !
Heureusement que ces week-ends permettent ainsi de prendre un tel bol d'oxygène, ça vous regonfle un moteur usagé !

* Tout comme le décollage et l'atterrissage du jour d'ailleurs.