Comme d'habitude, Les prévisions sont assez fantaisistes, alors allons-y. Compte tenu de l'incertitude, je me contenterai d'un nouveau Pic du Gar, c'est 0 carbone et j'aime bien ce sommet. La montée se passe relativement bien, l'entraînement commence à payer - bon, un trailer et son fox-terrier m'ont déposé au début du chemin, ma ça, c'est normal... Notez que ma notion d'entraînement est assez sommaire puisque cela consiste à simplement me promener en montagne sans autre objectif que de faire des jolies balades.
Au sommet, le vent est fort et il vient du sud. Certes la préparation est facile sur le grand plat où les chardons ont à peu près disparus par je ne sais quel mystère biologique. Une fois prêt au décollage, il ne reste plus qu'à y aller. Facile à dire, moins facile à faire. Une première tentative se solde par un échec, la voile, retenue par une ficelle par le seul chardon du coin, fait un rapide tour d'hélicoptère... Elle retombe brutalement sur le bord de d'attaque. Heureusement avec ce vent, si on tire sur la bonne ficelle la voile à tôt fait de se remettre en place. Au deuxième essai c'est bon, la voile monte d'un jet sans même trop me tirer en arrière et hop dans l'air vivant et remuant. Je zone un peu devant le sommet, mais les flammes de pierres sous mes pieds génèrent pas mal de turbulences alors il vaut mieux s'en écarter.
Il ne reste plus qu'à profiter une dernière fois de ce paysage superbe et vert comme il n'a jamais été, au loin le petit train de Luchon descend vers le nord, au dessus le ciel est bleu jusqu'au bout du paysage. La neige encore bien présente sur les hauts sommets brille dans l'air chaud venant du sud.
Il est à noter que la météo depuis 15 jours s'est toujours gourée, dans le bon sens heureusement. Il a toujours fait meilleur que prévu et les prévisions locales du début du séjour, alarmistes sur 10 jours, m'avaient fait craindre un séjour humide et sans vol, ce qui n'a pas du tout été le cas.