Mont Margériaz par le col des Vernes depuis la Fougère de Thorméroz

En s'eloignant du sommet

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 18-05-2014
  • 2h30
  • 1100 m

C'est bien jolis ces soirées entre amis et la randonée-parapente mais il devient de plus en plus difficile de conjuguer les deux activités. Pourtant une météo pareille demande impérativement une sortie, ce sera donc le Mont Margeriaz sur lequel je ne suis allé qu'une seule fois. J'ai pensé initialement aller à la Gallopaz, mais c'est vraiment un décollage de fin de journée. Le thermique du matin est là-bas une douce utopie, en revanche le Margeriaz, pourtant identique en exposition solaire, laisse toutefois plus de probabilités d'ascendances par la présence de cette falaise qui s'incurve au nord et offre un grand pan de falaise plein sud.

Encore une fois, je laisse la voiture à Fougères, c'est plus long mais c'est très joli et très sauvage. Dans un champ traversé, deux chevreuils jouent ensemble dans la lumière du matin. Au moment où je dégaine l'appareil photo, ils filent dans la forêt en quelques bonds gracieux. La montée par la suite s'avère toujours aussi raide. Le Col de la Verne se fait attendre. Bonne nouvelle cependant en arrivant dans l'échancrure, le vent vient de l'ouest et reste léger bien que glacial. Cette fois-ci j'emprunte le chemin qui coure le long de la grande falaise. Il faut beaucoup de volonté pour ne pas déplier sur tout ces décollages appétissants et parfaitement orientés, Autant hier il a fallu ruser pour trouver un décollage correct, autant aujourd'hui ils y en a de partout... Monter au sommet, ne pas se laisser tenter par ces pentes qui sont autant de sirènes attirantes. Par ailleurs, il n'y a pas grand monde, un couple sympathique en train de nettoyer la montagne, et puis un grand troupeau de chèvres. Le traverser est une expérience amusante, elles sont curieuses, et pas effarouchées par les pentes que nous coupons et qui sont juste au dessus d'une grande falaise.

La grande pente commence à s'incurver vers l'ouest mais le vent lui, reste heureusement parfaitement perpendiculaire à la falaise. Encore un petit effort et on y est. Ouf c'est qu'elle est longue cette crête. Comme de gros nuages se massent vers l'orient, j'opte pour étaler sans tarder, il est déjà onze heures et je dois rentrer. La brise conséquente facilite le gonflage d'une voile bien mal préparée. La mettre au dessus de la tête est une chose aisée, avancer vers le trou en est une autre plus coriace, il reste le moment magique où le vent vous soulève au dessus de tout. La fraîcheur de la brise fait pressentir un bon thermique, effectivement il est à l'aplomb de la grande proue qui plonge vers Chambéry. La montée est rapide et facile. Évoluer tout seul dans ce cirque grandiose a quelque chose d'impressionnant. Sans atteindre le sommet du thermique je joue avec les éléments qui sont encore bien hospitaliers.

Et puis il est temps de descendre, encore un peu de jeu sur les reliefs qui surplombent Thoremoz et c'est l'atterrissage tranquille dans le grand champ habituel. Une sortie bien plus plaisante qu'hier en ce qui concerne le vol. À la brutalité de Cantat, je préfère aujourd'hui une cantate de Bach, la 37 par exemple, transmise ce matin dans l'excellente émission de Benjamin François : Sacrée musique, juste avant que je n'entame la marche vers le sommet.

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Au petit matin dans les prairies de Fougères
Paré au décollage
Le sommet peu enneigé
Cureux empilement que ce Margeriaz
Le haut des pistes
Et juste avant d'atterrir

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