Le Bachasse par le chemin des charbonnières

Réservoir et talus de protection

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 26-05-2013
  • 1 h 30
  • 850 m
  • 2 km

C'est en fouillant ce versant que je suis tombé par hasard sur cet ancien chemin. Vu le nombre des branches en travers de la trace, ainsi que la colonie de cailloux au milieu du passage, cela devait faire longtemps qu'il n'avait pas été nettoyé par quelqu'un... En deux descentes et une montée, je lui ai donné meilleure allure, et il présentera maintenant moins d'obstacles aux foulées des futurs visiteurs.

Sa largeur parfois assez conséquente montre qu'il a eu été fréquenté. C'est en remarquant les charbonnières, au bord desquelles il passe, que j'ai compris le pourquoi de la chose. La présence des ces zones d'exploitation forestière a facilement suggéré le nom employé pour le désigner en titre. Mais tout le versant ici est à la même enseigne, et d'autres chemins doivent mériter sans ambiguïté la même appellation.

Profitant donc de sa présence, j'ai pu remonter facilement assez haut dans le versant. Un peu raide par endroit, il faut s'en méfier lorsque le sol est humide, car la glissade dans la pente ne serait sûrement pas agréable, voire même dangereuse. J'ai fini par arriver dans un éboulis, descendu des falaises supérieures du versant de Bachasse, et là le sentier disparaît. Mes recherches se sont avérées infructueuses à trouver une suite éventuelle, et c'est dommage car j'aurais bien aimé monter encore plus haut. C'est au cours de ces recherches, zig-zaguant dans un terrain malcommode, que je suis tombé sur un spectacle peu commun. Il s'agissait d'un bloc de rocher coincé entre plusieurs troncs !
Le bloc, environ 1 mètre de long x 0.8 mètre de large x 25 centimètres d'épaisseur, se trouvait posé sur champ, et maintenu par 5 arbres différents dans cette position : 2 par devant et 3 par derrière. Il était assez incongru de voir une telle disposition, et en tout cas pour ma part c'était la première fois. C'est en y regardant de plus prés que j'ai réalisé ce qu'il y avait là d'exceptionnel : le bloc, certainement plus de 100 kg, était soulevé du sol d'une vingtaine de centimètres ! Au début, je ne comprenais pas comment ce gros rocher avait pu arriver jusqu'entre ces arbres et se loger ainsi, perpendiculairement à la pente, au milieu de ces troncs sans les avoir broyés...??? Ce n'est que petit à petit que je compris qu'en fait ce n'était pas le rocher qui était arrivé en second au milieu de ces arbres, mais que c'était l'inverse : les arbres avaient poussé en second, une fois le rocher stoppé, en fin de course, contre les 2 gros anciens. Et que c'étaient les jeunes arbres, rejets de la souche initiale, qui avaient grandi en soulevant ce rocher... La force lente de ces rejets, aujourd'hui gros de 25 centimètres de diamètre, était arrivé, après peut-être une trentaine d'années, à faire décoller du sol le quintal de calcaire !
C'est en tout cas ce que j'ai imaginé comme étant la réponse à ce phénomène bien surprenant.
Et cette idée m'a beaucoup plu car, si elle est vraie, elle met alors en avant des mouvements, dans la nature, qui ont des vitesses indétectables...

Au retour, j'ai regardé plus attentivement les bornes de pierre qui jalonnent le chemin. Elles sont simples, mais très belles. Et la peinture rouge qui souligne les chiffres leur donne un surplus de vitalité tout à fait heureux. Je me suis donc attelé à en faire des photos. Mais il m'en manque quelques unes, dans la collection numérotée : avis aux amateurs !


Talus de protection
Protection
Piste forestière
Sentier bien discret
Charbonnière
Borne n°15
Borne n°10
Borne n°9
Le bloc soulevé

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