Chamechaude depuis le téléski

montagne-a-vaches
28-01-2012 15:52:43

On va finir par se croiser !!! (c'était peut être le cas ce matin) NB : J'ai oublié de préciser que la neige fraîche ne tient pas sur la sous couche gelée, ça fissure gentillement vue les quantités mais attention s'il y a de grosses accumulations en altitude.

Michel Pila
28-01-2012 15:05:28

[i:e297879928]Plus prompt que moi à poster :wink: , je me permets de mettre en commentaire ma version de cette petite matinée délicieusement inattendue : [/i:e297879928] Décidément la météo est capricieuse, encore une fois, la tempête annoncée n'est restée qu'une vue de l'esprit des météorologues. La nuit sombre et glaciale laisse au petit matin apparaître ici et la quelques étoiles propre à regonfler la motivation du plus blasé des montagnards. Par ailleurs, les dix centimètres de poudre sur la neige dure détectés par les balises automatiques - dont la certitude ne saurait être remise en cause - finissent de me convaincre. Pas de grâce matinée ce matin, fut elle crapuleuse. Bon le Chamechaude reste le Chamechaude : Une petite balade certes des plus jolies, mais qui commence dans les vapeurs malodorantes d'un diesel poussif du vétuste remonte pente, relayée plus haut par les fumées nauséabondes d'un vieux ratrack cacochyme . Il s'évertue à faire comme dans les grandes stations en utilisant un câble pour remonter une piste pourtant pas vraiment raide ???? Le câble fouette l'air dans des amplitudes impressionnantes, effectivement, il ne vaut mieux pas trainer dans les parages. Pour varier les plaisirs, un antique skidoo tourne autour de la grosse araignée pendue à son fil tout en répandant une fumée bleutée trahissant l'usage d'un moteur à deux temps, le remugle prend alors des saveurs huileuses.... Voir autant d'anachronismes pour ce sport désuet qu'est le ski de piste est étonnant en 2012! Heureusement cela ne dure pas, bientôt le bruit sourd des moteurs disparaît dans les branches des sapins chargées de poudreuse et l'air montagnard retrouve toute sa pureté. La suite au petit matin n'est que gourmandise, le soleil se montre maintenant plus téméraire, éclairant dès le matin les vastes pentes terminales. La trace du jour est belle quoique peu profonde. L'accroche des carres sur la sous-couche en béton est limite. C'est seulement pour les cinquante derniers mètres que l'utilisation des couteaux me permettra un confort dans les ultimes plaques de glaces sous-jacentes. Au sommet je retrouve Damien, un copain parapentiste qui comme moi a troqué sa voile pour une paire de planches. Il s'engouffre directement au dessus des paravalanches. Craignant à juste titre des cailloux vicieux camouflés par la petite couche de neige fraiche, je préfère prudemment contourner le raidillon par la gauche. La descente est bonne. Dire que l'on ne sent pas la sous-couche glacée serait un mensonge, néanmoins en choisissant bien sa ligne de pente, la descente reste un plaisir étrange, la poudre apporte la touche de douceur à une pente qui sans cela serait une infâme tôle ondulée. Y a pas à tortiller, cette descente n'est bonne que sans aucune trace, pour cela une seule solution : Descendre dans les premiers le lendemain d'une chute de neige, sinon, bonjour la trafollée. Autre avantage à être matinal, on est à la maison pour l'apéro !

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