" L'amour dans les suspentes " - Sylv...

Luc
15-04-2022 23:35:04

L’amour dans les suspentes…

Sylvain Tesson (l’auteur des Forêts de Sibérie et de la Panthère des neiges) s’est initié au parapente à l’été 2020. Depuis, l’écrivain voyageur vole avec bonheur. Pour Parapente mag, Sylvain Tesson nous raconte ses débuts.

Dans les alpages de Passy en Haute-Savoie, sous le commandement du Mont-Blanc et grâce aux bons offices de Julien Serré et de Stéphane Lettoli, moniteurs de l’école Air St-Ger, j’ai appris le parapente.

Au départ, je croyais que le parapente invitait à une conversation avec le ciel. J’ai découvert que tout commence dans l’herbe. On gonfle sa voile dans les boutons d’or, on passe des heures à la plier dans la luzerne, on s’étale de tout son long sur la voile pour dégonfler les caissons. Tout bon parapentiste est d’abord botaniste : il travaille à l’herbier avant d’attaquer la météo.

Je crois avoir donné à mes deux instructeurs l’occasion d’exercer leur sens de la compassion et de prouver combien le métier de moniteur cache une vocation chrétienne. Il s’agit d’entraîner son prochain à faire des choses pour lesquelles il n’est pas fait. L’élève parapentiste est un être qui serait mieux chez lui, dans un endroit (le ciel) qui serait mieux sans lui. Outre la bonté humanitaire de mes professeurs, je bénéficiais, pendant mes premiers vols, de la présence complice, la houlette amicale et la discrète surveillance de Pierre Pagani et Kti Devos.

Le matin, dans les champs de pissenlits des zones commerciales de la vallée de l’Arve, nous étions, mes camarades et moi-même, occupés à plier laborieusement nos voiles. Les sauterelles sautaient dans les caissons, je m’entortillais dans les suspentes. On avait l’air de lavandières en train de faire sécher des culottes bavaroises dans les prairies et de s’initier à l’entomologie dans un plat de spaghetti fluos. J’interrogeais Jean-Christophe Rufin sur les mérites comparatifs de la sellette et du fauteuil d’Académicien (en termes de confort). Il était formel : on mourrait moins vite en parapente.

Mon ami Daniel Du Lac, vainqueur de la coupe du monde d’escalade, était le plus capable d’entre nous. Il apprenait vite….  

Pour lire la suite… rendez vous vite dans Parapente Mag N° 200 disponible en kiosque ou https://parapentemag.fr/2022/03/sylvain-tesson-et-le-parapente/

( Parapente mag n°200, 02.02.2022 )

 

 

 

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