À partir de Chabreloche, au fond de la vallée de la Durolle qui marque ici la limite (tout comme l’A89 !) entre le Forez et les Bois Noirs, cette boucle vers le sud offre une grande diversité de paysages dans cet extrême nord des Monts du Forez. Entre forêts plus ou moins denses et variées, trouées de clairières ouvrant soudain le paysage sur le lointain, vallons verdoyants parsemés de hameaux minuscules ou d’habitations isolées, modestes hauts lieux accessibles par de rudes chemins caillasseux et dominés par des chaos rocheux qui peinent de plus en plus à émerger de la couverture forestière environnante, c’est une balade tout en douceur, jamais spectaculaire mais toujours fascinante.
Du parking, continuer un peu dans cette rue et prendre la 1ère à gauche juste après le pont, puis au stop tourner à droite. Franchir le passage à niveau, poursuivre en face et repérer les marques blanc/rouge (GR3). Tourner à droite après le petit pont, puis passer à gauche dans le boyau creusé sous l’autoroute et poursuivre à droite. Continuer à suivre désormais, globalement vers le sud, les marques blanc/rouge du GR.
On passe ainsi successivement au hameau de Montsude (bien veiller, à la sortie, à quitter la piste principale pour prendre celle de gauche, plein sud), puis après une série de montées/descentes en sous-bois, aux maisons des Vernières (court bout de route, vue vers l’ouest sur la chaîne des Puys) et à côté de celle de Boulay, enfin, en fond de vallon, à celles de Pys (nouveau bout de route, carrefour). On quitte ensuite cette route pour un chemin en épingle à gauche, qu’on suit et sur lequel on a deux possibilités :
- soit prendre le premier départ de chemins à gauche, vers 690m (carton "Virée des Rocs, Rocher de Pierre Beille") : cet itinéraire part au NE, passe sur une route goudronnée du hameau des Moignoux à celui de Bourdier, puis repart SE vers le Grand Bois, et de là à Pierre Beille ;
- soit (c’est l’itinéraire que je recommande, car sans goudron !) poursuivre sur le GR3, ignorer aussi le second départ vers la gauche, puis quitter enfin le GR3 au troisième départ vers la gauche (intersection 750, chemin marqué GR89). Prendre ce GR89, mais le quitter presque aussitôt pour s’engager encore à gauche (Est) sur un chemin non marqué, qui descend jusqu’à un ruisseau puis remonte au Nord. Au croisement 790 (ruine de l’Oule), prendre le chemin qui monte à droite (SE). Il mène à la vaste clairière du Grand Bois (887m, pylône, fermes, belle vue vers le sud, notamment sur le Vimont ou Pic Pelé).
Laisser la ferme à gauche et, après quelques mètres à droite sur la route (jolie fontaine en face), prendre au niveau d’un immense chêne la piste à gauche (NNE), puis le chemin qui s’enfonce vers la droite en sous-bois (NE, panneau "Circuit du Trésor et de Pierre Beille"). Assez raide et caillouteux (bien garder le cap, ne pas obliquer à droite), il s'infléchit au SE vers 985m. Le quitter vers 995m pour prendre celui qui part en épingle à gauche (plein N), et mène tout droit à Pierre Beille, notre point haut du jour : 1021m, chaos rocheux, mémorial du fameux accident d’avion d’Air Inter qui, reliant Lyon à Clermont-Ferrand le 27 octobre 1972, s’était écrasé ici-même, faisant 60 morts et 8 rescapés. Mais comme personne n’a rien fait pour préserver la superbe vue panoramique encore vantée par les topos-guides (la chaine des Puys, la plaine du Forez, etc.), celle-ci est hélas maintenant totalement bouchée par les résineux qui ont poussé de tous côtés (comme aux sommets des Bois Noirs !)… Cela dit le site garde un charme certain, plus secret sûrement, plus sauvage et mystérieux, et mérite qu’on prenne le temps de l’explorer.
Poursuivre ensuite assez longuement en descente, toujours plein N, jusqu’à atteindre, après une inflexion du chemin vers le NW, un grand croisement de 5 chemins avec en son centre la "Maison du Trésor" (825m), nom ronflant pour une construction dont l'intérieur est en piteux état, sans porte ni fenêtre, avec juste deux espaces vides permettant de s’abriter des intempéries - là encore, on a l’impression d’une négligence absolue et d’un total désintérêt - on peut toujours se consoler avec la vieille borne "royale" (Louis XIV, ai-je lu ?) fichée là au milieu du carrefour...
On continue brièvement sur la piste à gauche (W), puis sur une autre encore à gauche (S) qui monte à la Croix du Pommier (env. 900m). Là, nouveau croisement de pistes, on prend celle de droite (W, puis NW), en descente cette fois-ci, jusqu’au Col des Sagnes (797m sur la carte, 828m sur place !). Prendre un court bout de route en face, puis peu après le chemin montant à droite (N, panneau "Chaos rocheux du Roc du Guet"). Un peu plus haut, vers 840m, prendre à gauche (NW, nouveau panneau), en aller-retour, celui qui mène directement à notre second sommet du jour, le Roc du Guet (913m). Là, comme tout à l’heure, on va pouvoir se hisser sur un ensemble rocheux… où la vue panoramique fabuleuse promise sur les topos-guides ("Monts du Forez, Massif du Sancy, Chaîne des Puys, Bois Noirs, Monts de la Madeleine, Chaîne des Alpes", rien que ça !) se limite aujourd’hui à seule la pointe du Puy-de-Dôme, et encore faut-il se hisser tout en haut pour l’entr’apercevoir au loin entre les sapins !). Bis repetita… ou rebelote, au choix !
De retour au point 840, continuer à gauche (N, marques jaunes) sur le chemin jusqu’au hameau des Issards, où, une fois au carrefour central, il faudra tourner à gauche (N, suivre les marques jaunes) – jolies vues sur la vallée de la Durolle à droite. La piste descend puis remonte jusqu’à une autre, qu’on prendra encore à gauche. Passer un captage, puis prendre à droite (bal. VTT). A la bifurcation suivante, quitter la piste VTT et prendre celle de gauche. On rejoint ainsi le boyau qui passe sous l’autoroute et l’itinéraire de l’aller dans Chabreloche, bouclant ainsi la boucle du jour jusqu’au parking.
Date | Titre | Auteur | ||
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04-10-2017 | Sommets à l'abandon | Geoffroy Rémi | ||