Sortie : Hôpital de campagne

Compliqué de voler en ce moment, entre ce foutu confinement et une forme physique bien médiocre. Patricia a un mal de dos récurrent et moi c'est un genou en vrac. Le boulot, la météo, la neige encore bien basse, bref dur dur. Aussi ce week-end on décide de se bouger. Chez nous le vent est fort.... un coup d'oeil au bulletin, ça doit jouer vers le Beaufortain. Avec tous ces paramètres on se décide pour le Fort du Mont. Le lieu n'est pas très sauvage, bruyant, farci de lignes HT, mais bon on va pas faire les fines bouches. On gare le camp à côté de l'église et on attaque la montée. Changement d'ambiance ça devient  bucolique à souhait. C'est varié, sympa sauf le bruit de fond de la vallée qui monte jusqu'à nous. On discute le bout de gras avec un papy et on poursuit. Bientôt le déco est là. Vaste, accueillant, une petite brise de face vient agrémenter le tout. Les voiles sortent des sacs sans attendre. Mme s'envole au deuxième essai. Et moi ben.. je déconne lamentablement. Je lève la voile, une clef sur le côté ... allez , c'est rien je la déferai en vol....idiot que je suis. Dès la sortie du déco la voile me jette sur les arbres à droite. Je contre, dégage du relief, ouf. Mais c'est de courte durée, dès que je relâche le contre la voile vire à droite. Je m'échine à défaire cette foutue cravate, mais nada. Me reste plus qu'à descendre aux oreilles ça m'apprendra à bâcler ma prévol. Je tente de relâcher mais rien n'y fait la cravate reste en place. Du coup je me tortille comme un beau diable pour faire mon approche aux oreilles. 10 mètres sol je relâche le tout et oh miracle la voile se reconstruit. Sûr qu'elle l'a fait volontairement pour me punir. Patricia de son côté virevolte tranquillement dans les airs, puis vient se poser comme une fleur à mes côtés. Ça me servira de leçon.